Édition du 16 avril 2024

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Environnement

3e journée internationale pour stopper la fracturation

À Bécancour, à Gaspé et dans tout le Québec, disons NON à la fracturation de notre sous-sol rocheux !

Dans le cadre de la Journée internationale pour stopper la fracturation des roches contenant des hydrocarbures, le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec organise une vigile et une assemblée publique à Bécancour afin de dénoncer les politiques québécoises en matière de fracturation, et d’informer la population des dangers de cette technique. La fracturation, hydraulique et au gel de propane, fut utilisée une vingtaine de fois au Québec et elle risque d’être utilisée à grande échelle dans le sud du Québec mais aussi dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, surtout dans l’éventualité d’une remontée de prix du gaz naturel sur les marchés. Rappelons que c’est à Bécancour, le 5 décembre 2007, que la première fracturation eut lieu1, par Junex, à moins de 1 kilomètre de profondeur.

De nombreuses études ont démontré que cette industrie est intrinsèquement dangereuse. Elle constitue un risque important pour la contamination de notre eau potable et contribue, par les émissions incontrôlées de méthane et la combustion du gaz produit, à l’augmentation des émissions de GES, et donc au réchauffement climatique.

Au Québec, le gouvernement s’apprête à permettre le retour du gaz de schiste, au moins sur une base dite expérimentale. Selon les mémoires et présentations faites par certains experts lors du récent BAPE, c’est entre Bécancour et Leclercville que l’industrie gazière risque de se réinstaller. Or, des études menées par des hydrogéologues2 3 montrent que certains puits d’eau potable de la région de Bécancour contiennent déjà du méthane thermogénique, ce qui indique un sous-sol où il existe de nombreuses failles naturelles, qui sont autant de voies de passage du méthane vers nos sources d’eau potable. Toute autre fracturation du sous-sol conduira donc inévitablement à la pollution de nos puits d’eau potable.

À Gaspé, les pétrolières s’apprêtent à acidifier ou à fracturer la roche afin d’augmenter les débits journaliers. Or là aussi, il semble que les puits d’eau potable soient à risque4. Gaspé ou Bécancour : le sous-sol rocheux n’est pas parfaitement étanche.

« Comment peut-on encore, en 2014, avec toutes les études réalisées, prétendre pouvoir injecter dans le sous-sol des quantités faramineuses de produits chimiques et penser que cela n’aura aucun effet sur l’environnement ? L’Humain est-il en manque si criant d’énergie qu’il doive détruire son propre environnement ? » s’indigne Jacques Tétreault, coordonnateur général et porte-parole du RVHQ.

Un peu partout dans le monde, des gouvernements ont réagi et ont interdit la fracturation. Une liste de ces juridictions peut être trouvée sur le site « Keep Tap Water Save »5 et le nom du Nouveau-Brunswick s’y ajoutera sous peu. Serons-nous seuls au nord-est du continent à ne pas bannir la fracturation ? Nous avons actuellement à notre disposition d’autres technologies qui nous permettent non seulement de remplacer ce gaz et ce pétrole issus des profondeurs de la terre, mais aussi de contribuer à l’amélioration de la santé de la planète.

Le RVHQ invite la population du Québec à s’unir au mouvement mondial contre la fracturation et à réclamer de nos gouvernements des politiques et des règlementations qui vont dans le sens d’un avenir énergétique renouvelable.

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