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Analyse du SPGQ sur les différences salariales dans le secteur parapublic - Des écarts importants qui pénalisent les institutions culturelles

QUÉBEC, le 18 mai 2018 - Dans les secteurs public et parapublic, le personnel professionnel des organismes gouvernementaux à prédominance féminine et à vocation culturelle compose avec des écarts salariaux importants et désavantageux par rapport à celui des organisations à prédominance masculine. C’est ce qui ressort d’une analyse sur les différences salariales entre les hommes et les femmes dans le secteur parapublic, réalisée par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) en 2018 et dévoilée aujourd’hui.

À l’occasion de la Journée internationale des musées, l’analyse du SPGQ constate que des organismes gouvernementaux à prédominance féminine (comme le Musée d’art contemporain du Québec, le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée de la civilisation, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ)) offrent des salaires moindres que des organisations à prédominance masculine (comme Hydro-Québec, Investissement Québec et le Centre de recherche industrielle du Québec).

Pour une même profession, la comparaison des salaires - au maximum de l’échelle salariale des emplois - dans les organisations à prédominance féminine et dans les organisations à prédominance masculine révèle que les organisations à prédominance féminine se classent souvent parmi celles qui offrent les salaires les moins élevés. Afin d’illustrer cette disparité, voici deux exemples.

 En comparant les salaires d’un agent de la gestion financière chez Hydro-Québec (organisation à prédominance masculine) à ceux offerts à BAnQ, au Musée de la civilisation et au Musée national des beaux-arts (organisations à prédominance féminine), l’analyse pointe un écart de plus de 17 000 $ favorisant Hydro-Québec.

 Concernant les salaires d’un analyste de l’informatique et des procédés administratifs, il existe un écart de plus de 15 000 $ à l’avantage des organisations à prédominance masculine.

Cette analyse compare les salaires au maximum de l’échelle salariale des mêmes professions d’une organisation à une autre. L’analyse vérifie également s’il existe des différences salariales entre des organisations à prédominance masculine et des organisations à prédominance féminine. Le constat s’avère évident que les institutions culturelles - organisations à prédominance féminine - paient la note et cela met en exergue les limites de la Loi sur l’équité salariale adoptée il y a plus de 20 ans.

Préoccupé également par l’iniquité salariale qui sévit au détriment des professionnelles et professionnels des collèges, le SPGQ se félicite de la décision de la Cour suprême du Canada qui, le 10 mai, a annulé des articles de la Loi québécoise sur l’équité salariale que contestaient les syndicats. Le plus haut tribunal du pays a ainsi reconnu l’importance de mettre fin à l’inégalité du rapport de force entre les employeurs et les travailleuses qui entraîne des iniquités salariales pour les femmes. 

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