Un dangereux précédent
Le projet de mine d’apatite Arianne Phosphate, prévu à Lac-à-Paul, au nord de Saguenay, prévoit la production de 3 millions de tonnes de concentré d’apatite par année et son transport par camion sur plus de 200 km. Inféodé au projet minier, la construction d’un terminal maritime le long du fleuve Saguenay fait l’objet d’une évaluation environnementale fédérale séparée, actuellement en cours.
« Le promoteur a tronqué le projet en vue d’en faciliter l’acceptation. Cela crée un dangereux précédent qui vient affaiblir la portée de l’évaluation environnementale des projets et les audiences publiques qui y sont associées. La Coalition juge ce procédé inadmissible. L’autorisation accordée aujourd’hui par le gouvernement, qui vient cautionner cette façon de faire, ajoute l’insulte à l’injure » affirme Dominique Bernier, coordonnatrice et coporte-parole de la Coalition.
Des recours sont envisagés
La Coalition et ses partenaires examinent actuellement la possibilité de recours judiciaires. « Nous évaluons tous les recours possibles contre une telle décision, prématurée et indécente dans le contexte actuel, et qui selon toute vraisemblance va à l’encontre de l’esprit de la loi » conclut madame Bernier.