Édition du 23 avril 2024

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Le Grand entretien

Birgitta Jonsdottir : « L’Islande peut être le laboratoire de la démocratie »

Birgitta Jonsdottir était de toutes les manifs qui ont fait chuter le pouvoir précédent. Elue, elle promeut la mobilisation « online » pour « exploiter les failles du système ».

Redchef | Rue 89

(De Reykjavik) Chômage en baisse rapide, croissance qui accélère... L’Islande se remet plutôt bien de la crise financière qui l’a mise à terre en 2008 : ses trois banques s’étaient effondrées, la couronne avait plongé, le PIB avait chuté de plus de 10% pendant deux ans.

Les Islandais ont vite repris leur destin en main, forçant la chute du gouvernement (dominé par la droite), élisant un gouvernement de centre-gauche et mettant sur les rails un nouveau texte constitutionnel, selon un processus original. Le 20 octobre, ils sont invités à voter sur certains points clés de cette réforme constitutionnelle.

Derrière plusieurs des récentes initiatives démocratiques islandaises, on retrouve une femme hors du commun : Birgitta Jonsdottir, 45 ans, se définit comme une « anarchiste pratique », « poéticienne plus que politicienne ».

Elle était de toutes les manifestations pour faire tomber le gouvernement conservateur, considéré comme responsable de la crise. Elle s’est ensuite fait élire au parlement, sous l’étiquette du Mouvement, un nouveau parti qui se vante de n’avoir aucun « membre », juste une liste d’e-mails. Une fois élue, Birgitta Jonsdottir a poussé le processus constitutionnel et fait adopter une loi poussant très loin la liberté d’information, l’Initiative islandaise pour la modernisation des médias, qui l’a rendue célèbre dans le monde entier.

Elle a également défendu la cause de WikiLeaks, dont elle a été la porte-parole. La justice américaine a ordonné à Twitter de livrer aux autorités le contenu de ses échanges, dans le cadre de l’enquête ouverte sur la fuite des télégrammes diplomatiques américains. Aujourd’hui, Birgitta Jonsdottir tente de lancer en Islande un Parti des pirates.

Nous l’avons rencontrée dans son bureau du parlement (« Althing »), aux murs couverts d’articles et d’affiches liés à ses aventures militantes. L’interview s’est poursuivie dans le café Paris, en face du parlement, de l’autre côté de la place où s’étaient déroulées les manifestations fatidiques de janvier 2009.


Rue89 : Je sors d’une conversation avec un marin, qui a tout perdu avec la crise : son appartement, son boulot, sa femme. Il est en colère, y compris contre l’actuel gouvernement...

Birgitta Jonsdottir  : C’est le destin des gouvernements de gauche de nettoyer le bordel laissé par les gouvernements de droite, puis d’être l’objet de toutes les critiques. Je dis cela alors que je ne participe pas à ce gouvernement et que je ne suis même pas « de gauche » – je ne vois pas la politique en termes de gauche et de droite.

Le problème du gouvernement, c’est qu’il n’est pas simple de reconstruire sur un terrain pourri. Il ne faut pas chercher à ressusciter l’ancien système, il faut en construire un nouveau. Prenez ce qui se passe en Europe : ils essayent de faire fonctionner un système qui est complètement « dysfonctionnel ». Cela ne peut qu’empirer, parce qu’ils ne veulent pas le reconnaître.

En Islande, nous avons un avantage : la bureaucratie est très légère, et nous avons la possibilité de changer les lois rapidement. L’Islande peut être le laboratoire de la démocratie. Nous sommes en tout cas perçus comme tel par beaucoup de gens, qui suivent avec espoir ce que nous entreprenons.

Mais il faudrait dissiper chez eux certaines illusions. Par exemple, si vos banques n’ont pas été sauvées, ce n’était pas vraiment un choix assumé...

Les bonnes formules sont parfois imposées par les circonstances. Pour ce qui est des banques, le fait de les laisser tomber n’était pas volontaire. C’est arrivé uniquement parce que le gouvernement n’a pas trouvé d’argent pour les sauver : aucun autre pays n’a alors voulu lui en prêter. Cela a mis en colère beaucoup de gens, mais en réalité, ce fut la meilleure chose qui puisse nous arriver. Aujourd’hui, des gens mettent la liquidation des banques au crédit du gouvernement d’alors, mais c’est un mythe.

Quelles sont les idées experimentées dans le « laboratoire » islandais qui pourraient être utiles dans de plus grands pays, comme la Grèce, l’Espagne ou la France ?

Chaque pays doit trouver ses propres formules pour agir. Mais vous pouvez vous inspirer des méthodes d’action que nous utilisons. Une de ces méthodes, par exemple, c’est de chercher à exploiter les failles du système. C’est ainsi que nous avons stoppé Icesave [les Islandais ont refusé, par réferendum de rembourser les gouvernements britanniques et néerlandais pour les pertes des épargnants ayant confié leurs économies à la banque en ligne islandaise Icesave, une filiale de Landsbanki, ndlr]. Le président d’Islande a déclaré qu’il ne pouvait pas signer une loi s’il y avait un fossé trop important entre le parlement et le peuple. Il nous suffisait alors de réunir une pétition démontrant l’existence de ce fossé. C’est ainsi qu’il a dû soumettre l’accord Icesave au référendum, à deux reprises. Et que le peuple l’a rejeté deux fois. C’est ce genre d’outil légal qui peut être exploité : dans chaque pays, il faut les chercher.

Autre exemple : en dépit de toutes les promesses des partis, il n’y avait pas eu de changement de Constitution. Aujourd’hui, le processus est en marche. Certains partis nient le fait que l’initiative soit venue du peuple, mais je peux vous dire que c’est bien le cas : j’ai participé à toutes les manifestations, depuis la toute première, où nous étions une dizaine, juste après le krach : il y avait plus de journalistes étrangers que de manifestants. J’ai suivi tout le processus, et je connais l’esprit de cette réforme : il s’agit de créer une vraie séparation des pouvoirs, d’empêcher les élus d’agir dans leur propre intérêt, de protéger les ressources naturelles...

Cela fait longtemps que l’on parle ici de changer une Constitution léguée par le roi du Danemark...

On en parlait entre universitaires et politiciens, mais c’est la crise qui a permis d’agir. Les gens, avant, s’en fichaient un peu. Ils ne connaissaient même pas la Constitution : personne n’en possédait le texte à la maison. Mais ils ont compris qu’on avait vraiment besoin d’une telle réforme. Et la façon dont nous avons mené le processus constitutionnel est formidable. J’en suis si fière ! La Première ministre, il faut lui faire ce crédit, s’y est énormément investie.

Est-ce que les propositions sont vraiment venues des Islandais, comme on l’a dit ? Une réforme constitutionnelle « participative » et « online » ?

Beaucoup de gens ont proposé des amendements via Facebook ou par e-mail. Le processus était entièrement ouvert. Il y a eu d’abord un forum, avec près de 1 000 participants. Et quand 1 000 personnes participent, vous arrivez à saisir l’esprit d’une nation. Le parlement, lui, avait été incapable de conduire cette révision, car trop de politique entrait en jeu.

Cette réforme représente un petit pas vers la démocratie directe. Mais il y a encore de gros trolls sur le chemin. L’un de ces plus gros trolls est le Parti de l’indépendance [conservateur, ndlr] qui souhaite faire dérailler le processus. A l’écouter, laisser le peuple décider de sa Constitution serait inconstitutionnel !


Le mariage gay en Islande

L’Islande est le neuvième pays à avoir accepté le mariage homosexuel. Une loi a été votée en ce sens le 11 juin 2010, à l’unanimité des parlementaires. La Première ministre Johanna Sigurdardóttir a alors transformé en mariage le contrat d’union civil qui la liait à sa partenaire.

Si l’Islande peut jouer le rôle de laboratoire, c’est parce que nous sommes un microcosme : nous avons toutes les institutions d’un pays, mais nous sommes petits et nous pouvons atteindre plus rapidement, en mobilisant les citoyens, la masse critique nécessaire pour forcer des changements. Prenez par exemple l’histoire du long combat des homosexuels en Islande. J’ai des amis qui ont choisi d’émigrer parce qu’il leur était difficile de vivre ici. Aujourd’hui, c’est tellement bien accepté que la Première ministre est ouvertement gay, sans que cela ne soit plus commenté par personne. Tout le monde s’en fiche. Ce fut un long combat, avec des petits pas, mais tout à coup, clac, c’était un problème réglé. Les changements peuvent survenir très vite, car le nombre de gens à convaincre est réduit en Islande.


Les réformes sont-elles donc impossibles dans des pays très peuplés ?

Non, je ne les pense pas impossibles. Vous pouvez dans ces pays vous appuyer sur des communautés moins larges que la nation, par exemple.

L’une des raisons des grandes manifestations que vous connaissez en France, par exemple contre le nouveau traité européen, c’est que les gens comprennent que le système ne nous sert plus : il se sert lui-même. Et cette conviction se propage sur Internet, d’une personne à l’autre, grâce aux réseaux sociaux. Le système est devenu trop gros et il ne peut plus bouger. Regardez l’administration de la Commission européenne : 40 000 personnes, impossibles à licencier, payant des impôts très réduits. Notre démocratie a été détournée par des bureaucrates. Où sont dans cette machine les gens ordinaires ? Qui porte la voix des agriculteurs ? Des infirmières ? Des personnes âgées ?

Si l’on prend conscience de ces dérives, la transformation est possible. Nous en donnons l’exemple en Islande. Mais la taille des pays n’est pas un problème : vous pouvez aussi atteindre la masse critique dans vos pays. Et dans ce monde global, où l’information circule, vous pouvez donner l’exemple. Chacun s’observe et échange les expériences : regardez ce qu’ils ont fait en France. Ou en Egypte. Ou aux Etats-Unis...

Car personne ne veut vivre comme un esclave salarié, personne ne veut que l’avenir de ses enfants soit impossible. Personne ne peut accepter que de grands groupes comme Monsanto aient des brevets sur ce qui est dans notre panier de courses... C’est pourquoi des gens se bougent, sous diverses formes : le mouvement « Occupy », les Pirates, les Anonymous...

Le bon échelon, pour transformer la société, ce sont les villes ?

Oui, dans les villes, dans les quartiers, on peut faire beaucoup de choses. Ici, nous avons ainsi fait l’expérience du « meilleur Reykjavik » [une plateforme participative en ligne permettant aux citoyens de suggérer des réformes à la municipalité, ndlr]. Les cinq meilleures idées ou demandes sont examinées chaque mois, et débouchent parfois sur ces décisions. C’est une expérience brillante, même si le nombre de personnes qui utilisent la plateforme reste encore trop réduit (je suis la deuxième contributrice !) J’ai proposé qu’un pour cent du budget soit réservé par la ville aux propositions issues de cette plateforme.

Je viens d’un petit village d’environ 800 personnes, Thorlákshöfn. Tout le monde y avait un rôle, chacun participait à la communauté. Une fois arrivé en ville, vous êtes déconnecté : vous n’avez plus de rôle, vous pouvez ne jamais connaître vos voisins, vous pouvez ne jamais participer à la communauté. Il faut changer cela aujourd’hui, c’est important compte tenu des menaces qui pèsent sur l’environnement, sur la sécurité alimentaire, etc. Il faut regagner le contrôle de nos vies. On peut agir en développant les initiatives collectives. Exemple tout bête : pourquoi aurait-on besoin d’une tondeuse à gazon dans chaque maison ? Grâce à Internet, agir ensemble n’est plus une utopie.

Internet et les nouveaux outils technologiques suffisent-ils pour recréer de telles communautés ?

Ces outils permettent à des gens deconnectés les uns des autres de se retrouver, de découvrir des idées, de les partager. Des communautés se forment en ligne. La question, c’est comment passer des communautés « online » aux communautés « offline ». Mais cela commence à se produire. Regardez les manifestations qui ont eu lieu en Islande [et qui ont conduit à la chute du gouvernement en janvier 2009, ndlr]. Un groupe de gens a commencé à prendre des casseroles pour faire du bruit, cela s’est répandu sur Facebook, le mouvement a grossi.

Le temps que je ne passe pas sur mon travail parlementaire, je le consacre à mes communautés, à ma vraie résidence qui est sur Internet. Mais quand les gens comprendront qu’on peut bâtir ces communautés non seulement online mais aussi dans le monde réel, un vrai changement sera possible.

Pourquoi dites-vous que votre « vraie résidence » est sur Internet ?

Beaucoup n’ont pas conscience que leur vraie résidence est sur Internet. J’ai ainsi la même adresse e-mail depuis 1995 – je n’ai jamais eu une adresse aussi longtemps dans le monde réel. Toutes mes informations personnelles, secrètes, sont sur Internet. Toutes les traces que j’ai laissées, tous mes voyages, mes communications avec d’autres gens... Il faut prendre conscience de cela, de l’importance qu’occupe notre vie en ligne, de l’importance prise par cet espace qui permet des échanges libres et la diffusion d’idées. Il faut prendre garde à ce que les entreprises et les gouvernements n’en abusent pas, à ce que nos principes continuent à s’appliquer.

Prenez le principe du partage par exemple. Autrefois, je partageais des livres, des chansons avec mes amis. Je pouvais enregistrer des musiques. Je faisais ce que je voulais de mon livre : je pouvais le laisser sur cette banquette, pour qu’il soit lu par quelqu’un d’autre, par exemple. Mais aujourd’hui, s’ils le veulent, ils peuvent autoritairement retirer tous vos e-books de l’étagère !

On ne peut même pas léguer à ses enfants le contenu de sa liseuse ou de son MP3.

Exactement. Nous dormons, nous avons renoncé à tant de droits...

Et si l’on assiste à une telle explosion militante pour une meilleure gouvernance, c’est parce que les gens sont connectés. Une communauté globale se dresse face aux marchés sans frontières, aux grandes entreprises sans frontières, aux tentatives sans fontières d’empêcher les médias de raconter ce qui se passe réellement... Rendez vous compte : ils ont [l’armée US, en septembre 2012, ndlr] qualifié WikiLeaks, une plate-forme visant à informer, « d’ennemi d’Etat », quand ce n’est pas de « terroristes » [Joe Biden, en décembre 2010, ndlr]. C’est hallucinant.

Aujourd’hui, dans les journaux, il y a plus de gens travaillant dans les services juridiques que de journalistes d’investigation. Ce n’est pas normal. Nous avons, en Islande, adopté l’Initiative islandaise pour la Modernisation des médias [Birgitta Jonsdottir en est à l’initiative, ndlr]. Le but premier n’était pas, comme on l’a dit, de bâtir un « havre » pour les médias internationaux, mais de permettre aux médias locaux de mieux informer et de protéger les lanceurs d’alerte. En Grande-Bretagne, il y a aujourd’hui tellement de règlements de conflits hors tribunaux assortis de « gag order » « [injonction interdisant à la presse d’évoquer l’affaire, ndlr] que de nombreuses informations sont cachées au public... Et ces informations interdites concernent souvent des grandes entreprises...


Le processus constitutionnel

6 novembre 2010 : Forum constitutionnel : pendant une journée, 950 citoyens tirés au sort dressent, par tables de 10, les valeurs fondamentales de l’Islande.

30 novembre 2010 : 25 citoyens sont élus, sur 522 candidats, pour former l’assemblée constituante (l’élection sera invalidée par la Cour suprême pour des raisons techniques, mais continuera son travail à titre consultatif). Les citoyens sont consultés par Internet.

20 octobre 2012 : consultation par référendum des citoyens sur le projet de Constitution.

Le parlement devra voter une première fois le texte, puis le revoter, sans changement, après les prochaines élections, en 2013.


Quelles sont les avancées contenues dans la réforme de la Constitution ?

J’ai évoqué la séparation des pouvoirs et le fait que les ressources naturelles, qui sont au cœur de l’économie islandaise, appartiennent au peuple. Autre avancée : la possibilité de provoquer un référendum à l’initiative d’une partie de la population, j’espère pas plus de 10%. Enfin, la liberté de l’information sera aussi intégrée dans la Constitution, et tout refus de donner des informations, de la part de l’administration, devra être motivé...

Le 20 octobre, les Islandais seront invités à voter sur certains points de cette réforme. Vous attendez-vous à une forte participation ?

Oui, et il faut que le taux de participation soit le plus élevé possible, car la réforme doit ensuite passer l’épreuve du parlement, où des gens sont en embuscade. Le Parti de l’indépendance ou le Parti du progrès [les deux partis de droite, ndlr] peuvent encore faire dérailler le processus si la participation est faible.

Ce n’est pas gagné, si on considère le très faible taux de participation lors de l’élection des membres de l’assemblée constitutionnelle, de l’ordre de 30%...

C’est différent : il s’agissait de désigner 25 personnes sur une liste de 522 candidats. On n’avait pas prévu que tant de gens seraient candidats. Les électeurs se sont découragés à l’idée de lire 522 CV. Les médias ont répété que c’était compliqué, sans préciser que les électeurs n’étaient pas obligés de désigner 25 candidats : ils pouvaient aussi voter pour une seule personne. Je m’attends donc à bien plus de votants cette fois. J’espère qu’on dépassera 70%. Si c’est moins, je serai très déçue par ma nation. Et si c’est moins de 50%, je songerai sérieusement à quitter le pays.

Mais, pendant une crise, quand vous avez des problèmes financiers, des problèmes d’emploi, la réforme des institutions n’est pas vraiment une priorité...

Je connais l’argument. J’ai vécu dans ma vie, la plupart du temps, sous le seuil de pauvreté. J’ai fait ce choix parce que je suis une mère indépendante, et que j’ai préféré travailler de chez moi et m’occuper sérieusement de mes enfants. Il m’est arrivé de faire la queue à la soupe populaire. Mais même dans ces périodes, j’ai toujours essayé de m’impliquer dans la société. Je savais que si je ne faisais rien pour essayer d’agir sur la réalité, je ne connaîtrais jamais la société dans laquelle je souhaite vivre. Personne ne le fera pour moi.

Les femmes qui se sont battues pour leurs droits, avaient-elles l’assiette toujours pleine ? Ceux qui se sont battus pour les droits syndicaux, cherchaient-ils une augmentation de salaire ? Non, ils cherchaient à changer la société ! Ce qui me rend malade, c’est que quand nous avons commencé à manifester [fin 2008 ndlr], il y avait plus de gens dans le centre commercial que sur cette place ! Ils vont profiter aujourd’hui de ce que nous avons fait. Ne lèveraient-ils pas le petit doigt pour aller voter ? Les gens doivent comprendre que c’est l’avenir de leurs enfants qui est en jeu.

Le problème est en réalité mondial et il ne reste plus beaucoup de temps. Mais je suis optimiste : des millions de gens ont compris que c’était le moment d’agir. Et il y en a de plus en plus. On peut encore changer les choses à temps. J’y crois, car sinon, je rentrerais chez moi, je mettrais la télé sur “on” et moi sur “off”. Parfois, ce n’est pas l’envie qui me manque. Mais c’est bien plus excitant d’être dans l’action.

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