Bernard Rioux pourfend le gouvernement de la CAQ dans ses intentions de faire de la (catho) laïcité son cheval de bataille lors de la rentrée parlementaire en décembre. Il y voit davantage la stigmatisation d’une partie (les musulmans, les femmes en particulier) de la population qui ne passe pas le test d’une véritable séparation de l’Etat et des religions. Soulignant la parenté des thèmes défendus par la CAQ avec le courant nationaliste identitaire qui compose le fonds de l’air dans les pays occidentaux actuellement, il dénonce l’écran de fumée que représente ce débat alors que des priorités autrement plus importantes (changements climatiques, avenir du Québec, etc.). L’auteur suggère de rompre avec le nationalisme frileux des identitaires et de faire front avec ceux et celles qui qui luttent pour de meilleures conditions de vie, ici et ailleurs.

Pierre Beaudet revient sur les résultats de l’élection brésilienne qui ont placé au pouvoir un fasciste décomplexé. Au-delà des leçons à tirer en matière de lutte à la droite extrême, il faut remarquer que l’exercice du pouvoir représente un défi et un risque pour toute formation de gauche. « La montée d’une gauche électorale n’est pas le but, ce n’est pas comme cela qu’on va changer la société. C’est un moyen, et encore, un moyen qui comporte de nombreux risques, » affirme l’auteur. Le Parti des travailleurs au pourvoir jusqu’à récemment a été contaminé par la « culture de l’opacité » et le système de corruption. Il prévient que QS n’est pas à l’abri de ces dérives potentielles. « À QS, on n’est pas rendus là, mais il y a un petit risque que l’appétit d’une percée électorale nous ramène vers le bas. » Il faut dynamiser le parti afin d’éviter que quelques spécialistes et cadres compétents n’en viennent à exercer le véritable pouvoir.

Enfin, nous vous présentons des textes qui expliquent les enjeux de luttes actuelles à Poste Canada, à la SAQ ainsi que dans les groupes de femmes qui se battent contre les discours antiféministes et pour faire connaitre le travail des Centres pour femmes victimes de violence.

Comment qualifier la situation internationale ? Comme un relent de souffre, de putréfaction, de peste émotionnelle.

États-Unis Colis piégés chez Obama, Clinton, CNN... : Trump, pyromane présidentiel. L’auteur fait un avant propos pour actualiser son article suite à l’arrestation du présumé auteur des colis piégés. Ensuite il nous décrit la chronologie des événements que nous connaissons déjà. Mais en deuxième partie, l’auteur démontre que Trump est au coeur de cette montée de violence aux États-Unis.
À lire. Frissons dans le dos assurés et odeur de souffre à l’horizon.

Proche-Orient. La guerre et les violences se vivent au quotidien au Proche-Orient. Deux petits faits... presque rien du tout...mais qui montrent que la domination va loin...très loin...jusqu’à l’extermination.
Israël : pluie de réactions indignées après le mariage d’un acteur juif et d’une présentatrice de TV musulmane !. Grosse polémique en Israël pour ce mariage de deux personnalités liées au secteur culturel. Potin anodin...non démonstration du climat de racisme qui sévit dans cet État dominateur et guerrier. « Le sang juif ne doit pas être assimilé à d’autres. »

Étude : L’eau polluée principale cause de mort à Gaza. L’article nous apprend que la principale cause de décès à Gaza est l’eau et qu’en plus : « Plus d’un quart des maladies à Gaza sont causées par la pollution de l’eau, » Comme une odeur de peste émotionnelle…

Afrique du Sud. Juger les crimes de l’apartheid 47 ans après
Ahmed Timol, fut torturé au point de ne plus pouvoir marcher, défenestré pour laisser croire à un suicide en Afrique du Sud le 27 juin 1971. Une Afrique du Sud en plein apartheid. Et le dernier policier encore vivant présent durant ce meurtre se défend, face aux poursuites intentées contre lui, en prétendant : « L’accusé prétend que la justice a trop tardé et que ses collègues étant morts, il paye pour les autres et que ces droits sont bafoués ». Le procès s’ouvre le 28 janvier prochain et sera suivi par les familles des 73 prisonniers politiques morts dans les prisons africaines. Espérons que leur espoir ne sera pas déçu et que les arguments de la défense ne seront pas retenus.

Comme une odeur de putréfaction.