Édition du 26 mars 2024

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Nucléaire

Greenpeace répond à la ministre Normandeau suite à l'action pour la fermeture de Gentilly-2

Montréal, le 13 avril 2011 - Greenpeace répond à la réaction de la ministre des Ressources naturelles, Mme Nathalie Normandeau, qui a affirmé que le blocus au siège social d’Hydro-Québec ne fait pas avancer le débat sur l’énergie.

Greenpeace a entrepris l’action d’aujourd’hui précisément dans le but de créer un débat public à propos des ambitions du gouvernement Charest et d’Hydro-Québec de dépenser inutilement deux milliards de dollars pour la réfection de Gentilly-2. Le gouvernement Charest a évité à plusieurs reprises de débattre de l’avenir de l’énergie nucléaire au Québec. Si la ministre Normandeau appuyait vraiment le débat public, elle serait disposée à parler publiquement de la fermeture de Gentilly-2.

« Il est temps que Mme Nathalie Normandeau prenne ses responsabilités de ministre et protège la société québécoise de possibles accidents nucléaires comme Fukushima », affirme Éric Darier, directeur de Greenpeace au Québec. « D’autres pays dans le monde sont en train de repenser leurs plans nucléaires à la lumière de Fukushima. L’Allemagne a même fermé huit réacteurs. Pendant ce temps au Québec, le gouvernement va de l’avant avec la réfection de Gentilly-2. »

L’action de Greenpeace, qui a pris fin plus tôt aujourd’hui, a eu lieu alors qu’aujourd’hui et demain Hydro-Québec sollicite le renouvellement du permis d’opération de la centrale Gentilly-2 auprès de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) dans le cadre des audiences qui se tiennent à Bécancour. Devant les bureaux de la société d’État à 6h45, les activistes ont installé une douzaine de barils jaunes radioactifs et deux immenses bannières sur lesquelles on pouvait lire : « Hydro-Québec : Fermez Gentilly-2 ! » et « M. Charest : Misez sur les énergies propres ! ».

La police a arrêté six militants et a saisi les bannières.

« Le Québec n’a pas besoin de Gentilly-2 et les Québécois ne devraient pas être exposés aux risques du nucléaire et les déchets nucléaires que ces réacteurs produisent », a déclaré Éric Darier, directeur de Greenpeace au Québec. « Hydro-Québec doit fermer Gentilly-2 et remplacer la centrale par des énergies propres. »

Le récent accident nucléaire de Fukushima, au Japon, qui survient 25 ans après la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine, nous rappelle les dangers entourant l’utilisation de l’énergie nucléaire. Greenpeace doute de la nécessité et des avantages pour les citoyens du Québec de consacrer deux milliards de dollars à la réfection de la centrale nucléaire alors que la province prévoit un surplus d’énergie. Le Québec n’a pas besoin de Gentilly-2.

C’est demain que Shawn-Patrick Stensil, expert de la question nucléaire de Greenpeace, demandera lors des audiences à Bécancour que la CCSN force Hydro-Québec à préparer la fermeture permanente de la centrale.

« C’est en fermant Gentilly-2 que Québec peut protéger les Québécois contre les risques d’accident nucléaire comme celui que nous voyons maintenant à Fukushima. On pourra ainsi se concentrer sur les énergies propres et sécuritaires », a ajouté Shawn-Patrick Stensil.

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