Les cas sont concentrés à Montréal. À elle seule, cette région qui abrite un quart de la population du Québec compte pour 60,9 % des cas. Les régions de la Montérégie et de la Capitale-Nationale suivent avec respectivement 11,2% et 5,9% des cas. Les autres régions comptaient moins de 5 % des cas chacune (incluant quatre d’entre elles qui n’en comptent aucun en 2015, soit la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les Terres-Cries-de-la-Baie-James, le Nord-du-Québec et le Nunavik).
Plus de la moitié (55,9 %) des cas sont d’origine canadienne. Les Autochtones du Canada forment 0,7 % des cas. Les autres cas (43,4 %) sont d’origines ethnoculturelles étrangères.
Chez les hommes, les deux tiers des cas, soit 65,7 % si on inclut les Autochtones du Canada, sont d’origine canadienne. À l’inverse chez les femmes, la majorité (73,9 %) des cas sont d’origines ethnoculturelles étrangères, surtout de pays d’Afrique subsaharienne ou des Caraïbes.
Parmi les cas enregistrés en 2015 :
• 55,5 % sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH),
• 35,3 % sont rapportés pour des personnes qui ont des relations hétérosexuelles non protégées, dont : 22,3 % pour des personnes originaires de pays où le VIH est endémique, et 13,0 % pour des résidents originaires du Canada ou d’autres pays non endémiques,
• 4,4 % des cas sont des usagers de drogues par injection (UDI) ;
• Les hommes représentent 83,3% des nouveaux diagnostics rapportés en 2015 ;
• Parmi nouveaux diagnostics enregis-tréschez les hommes, les trois quarts (75,5%) sont des HARSAH (78,3% en incluant les HARSAH/UDI) ;
L’origine de pays où le VIH est endémique (OPE) domine chez les femmes. Parmi 50 nouveaux diagnostics enregistrés chez les femmes, 46,0 % sont dans cette catégorie d’exposition. À noter que les cas originaires de pays endémiques représentent plus de la moitié des infections par des relations hétérosexuelles rapportées en 2015, soit 68,3 % des cas infectés par voie hétérosexuelle chez les femmes et 56,2 % des cas correspondants chez les hommes.
L’âge médian des nouveaux diagnostics est de 36 ans chez les hommes, et de 34 ans chez les femmes.
• Chez les hommes, la majorité (63,9 %) des nouveaux diagnostics avait entre 25 et 49 ans, 24,5 % avaient 50 ans et plus et 11,7 % avaient moins de 25 ans.
• Chez les femmes, 60 % des nouveaux diagnostics sont âgés de 25 à 49 ans, 20 % ont 50 ans et plus et une autre proportion de 20 % a moins de 25 ans.
Au Québec, le taux de nouveaux diagnostics est 3,6 pour 100 000 personnes en 2015 :
• La région de Montréal se démarque par un taux nettement supérieur à la moyenne provinciale, soit 8,8 pour 100 000 personnes ;
• Le taux chez les hommes est de 6,0 pour 100 000. Il est cinq fois plus élevé que celui estimé à 1,2 pour 100 000 chez les femmes ;
• Chez les hommes, le taux le plus élevé est observé dans le groupe âgé de 25 à 29 ans.
QUELQUES TENDANCES…
• La tendance globale des nouveaux diagnostics est à la baisse. La diminution du nombre des nouveaux diagnostics est plus importante chez les UDI, comparativement aux autres groupes de population à risque.
• La proportion qui n’avait jamais eu de test de détection du virus auparavant est relativement élevée (> 60 %) parmi les nouveaux diagnostics rapportés pour les UDI et les immigrants de pays endémiques, comparativement aux HARSAH (31,4 %). Elle est également plus élevée chez les personnes de 45 ans et plus (57 %), comparativement au groupe de 15-44 ans (37 %).
• Le dépistage est encore tardif pour un nombre relativement élevé de cas.
https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2192_programme_surveillance_vih.pdf
Pour plus d’information sur le VIH et les ressources disponible, consultez le PORTAIL VIH / SIDA DU QUÉBEC