Édition du 16 avril 2024

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Infection par le VIH : Les plus récentes données concernant les infections au VIH au Québec

Au Québec, depuis 14 ans, l’infection par le VIH fait l’objet d’une collecte de données épidémiologiques à des fins de surveillance continue de l’état de santé de la population. Le plus réçent rapport décrit les principales caractéristiques des cas enregistrés en 2015, ainsi que la tendance du nombre annuel de nouveaux diagnostics de la maladie. Au total, 609 cas d’infection par le VIH ont été rapportés pour l’année 2015. Ce nombre comprend 299 nouveaux diagnostics, 300 anciens diagnostics qui n’avaient pas été rapportés et 10 cas non classés dans l’une ou l’autre de ces catégories.

tire de : FUGUES INFOLETTRE | #577 | 15 décembre 2016

Les cas sont concentrés à Montréal. À elle seule, cette région qui abrite un quart de la population du Québec compte pour 60,9 % des cas. Les régions de la Montérégie et de la Capitale-Nationale suivent avec respectivement 11,2% et 5,9% des cas. Les autres régions comptaient moins de 5 % des cas chacune (incluant quatre d’entre elles qui n’en comptent aucun en 2015, soit la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les Terres-Cries-de-la-Baie-James, le Nord-du-Québec et le Nunavik).

Plus de la moitié (55,9 %) des cas sont d’origine canadienne. Les Autochtones du Canada forment 0,7 % des cas. Les autres cas (43,4 %) sont d’origines ethnoculturelles étrangères.

Chez les hommes, les deux tiers des cas, soit 65,7 % si on inclut les Autochtones du Canada, sont d’origine canadienne. À l’inverse chez les femmes, la majorité (73,9 %) des cas sont d’origines ethnoculturelles étrangères, surtout de pays d’Afrique subsaharienne ou des Caraïbes.

Parmi les cas enregistrés en 2015 :

• 55,5 % sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH),

• 35,3 % sont rapportés pour des personnes qui ont des relations hétérosexuelles non protégées, dont : 22,3 % pour des personnes originaires de pays où le VIH est endémique, et 13,0 % pour des résidents originaires du Canada ou d’autres pays non endémiques,

• 4,4 % des cas sont des usagers de drogues par injection (UDI) ;

• Les hommes représentent 83,3% des nouveaux diagnostics rapportés en 2015 ;

• Parmi nouveaux diagnostics enregis-tréschez les hommes, les trois quarts (75,5%) sont des HARSAH (78,3% en incluant les HARSAH/UDI) ;

L’origine de pays où le VIH est endémique (OPE) domine chez les femmes. Parmi 50 nouveaux diagnostics enregistrés chez les femmes, 46,0 % sont dans cette catégorie d’exposition. À noter que les cas originaires de pays endémiques représentent plus de la moitié des infections par des relations hétérosexuelles rapportées en 2015, soit 68,3 % des cas infectés par voie hétérosexuelle chez les femmes et 56,2 % des cas correspondants chez les hommes.

L’âge médian des nouveaux diagnostics est de 36 ans chez les hommes, et de 34 ans chez les femmes.

• Chez les hommes, la majorité (63,9 %) des nouveaux diagnostics avait entre 25 et 49 ans, 24,5 % avaient 50 ans et plus et 11,7 % avaient moins de 25 ans.

• Chez les femmes, 60 % des nouveaux diagnostics sont âgés de 25 à 49 ans, 20 % ont 50 ans et plus et une autre proportion de 20 % a moins de 25 ans.

Au Québec, le taux de nouveaux diagnostics est 3,6 pour 100 000 personnes en 2015 :

• La région de Montréal se démarque par un taux nettement supérieur à la moyenne provinciale, soit 8,8 pour 100 000 personnes ;

• Le taux chez les hommes est de 6,0 pour 100 000. Il est cinq fois plus élevé que celui estimé à 1,2 pour 100 000 chez les femmes ;

• Chez les hommes, le taux le plus élevé est observé dans le groupe âgé de 25 à 29 ans.

QUELQUES TENDANCES…


• La tendance globale des nouveaux diagnostics est à la baisse. La diminution du nombre des nouveaux diagnostics est plus importante chez les UDI, comparativement aux autres groupes de population à risque.

• La proportion qui n’avait jamais eu de test de détection du virus auparavant est relativement élevée (> 60 %) parmi les nouveaux diagnostics rapportés pour les UDI et les immigrants de pays endémiques, comparativement aux HARSAH (31,4 %). Elle est également plus élevée chez les personnes de 45 ans et plus (57 %), comparativement au groupe de 15-44 ans (37 %).

• Le dépistage est encore tardif pour un nombre relativement élevé de cas.

https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2192_programme_surveillance_vih.pdf

Pour plus d’information sur le VIH et les ressources disponible, consultez le PORTAIL VIH / SIDA DU QUÉBEC

Fugues

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http://www.fugues.com/

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