Édition du 26 mars 2024

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Élections 2018

L’environnement s’invite dans la campagne électorale. Enfin !

Depuis le début de la campagne électorale, à mon grand désespoir, nous entendions peu parler de l’environnement. Pourtant, l’humanité doit faire face à des changements climatiques non seulement catastrophiques, mais extrêmement coûteux. Des feux de forêts monstres, des ouragans extrêmes, des sécheresses ou des inondations, ça fait mal au portefeuille des individu-e-s, des entreprises et des nations. Comme le disait Marie-France Bazzo, c’est probablement la dernière élection où l’environnement n’est pas l’enjeu majeur !

Certes, le PQ et QS en parlaient un peu, mais ce dernier parti a peu de chances de former le gouvernement. De l’autre côté de la barricade, il y a le PLQ qui fait quelques beaux discours au sujet du réchauffement climatique, mais qui se contredit en votant la Loi sur les hydrocarbures et ses règlements et qui se garde le droit de faire des forages dans les cours d’eau.i Quant à la CAQ, sa porte-parole officielle en matière d’énergie, Mme Chantal Soucy, réprimandait M. Couillard parce qu’il tergiversait au sujet de l’exploitation des hydrocarbures.ii Pire, pour ne pas paraître « pro-pétrole », ce parti a modifié son site web en pleine campagne.iii Lors d’un débat à Saint-Hyacinthe, cette porte-parole de la CAQ en matière d’énergie affirmait qu’elle est contre la fracturation. Mais pour toute personne qui connaît le dossier, il est clair qu’avec les caractéristiques de notre sous-sol, la fracturation hydraulique (ou autre méthode qui y ressemble) est absolument nécessaire pour une exploitation rentable. Être pour le développement « responsable » des hydrocarbures mais en refusant la condition requise pour que ce soit rentable pour l’industrie est contradictoire ! Reste à voir ce que le mot « responsable » veut dire !!!

Malgré tout, la planète s’invite dans la campagne.iv De plus en plus, on en parle. Même si cet enjeu avance à pas de tortue, la fable nous enseigne que c’est elle qui gagne la course. Ce matin, à Acton Vale, M. Jean François Lisée « ... souligne que la dette du Québec ne tient pas compte de plusieurs dépenses que l’État, les villes et les entreprises privées devront engager dans les années à venir à cause de la dégradation de l’environnement. Il cite en exemple la crise climatique qui entraînera une érosion des berges et des inondations, la pollution de l’eau, la décontamination des sites industriels et la restauration les anciennes mines... »v Donc, son gouvernement, s’il est élu, y affectera les surplus budgétaires pour réduire la dette environnementale comme, par exemple, les sites miniers orphelins qui doivent être décontaminés au coût de 3 milliards. Même s’il ne veut pas hypothéquer le Fonds des générations, le nouveau « Fonds de restauration du patrimoine environnemental » recevrait tout surplus budgétaire non prévu.

Enfin, « ...au nom de « l’équité intergénérationnelle », le chef du Parti québécois s’est engagé à ce que chaque décision de son éventuel conseil des ministres tienne compte de son impact sur l’environnement... »vi

Penser globalement, agir localement. Est-ce que notre « localement », c’est-à-dire notre gouvernement du Québec, pourrait enfin mettre « la planète » au centre de ses préoccupations ? Et probablement créer des emplois !vii Le « Fonds de restauration du patrimoine environnemental » pourrait-il favoriser les générations à venir ? Finalement, est-ce là la vraie question de l’urne ?

Gérard Montpetit
La Présentation, QC
Le 29 septembre 2018

Gérard Montpetit

Membre du comité Non au schiste La Présentation

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