Édition du 16 avril 2024

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Syndicalisme

Manifestation des jeunes de la FTQ en appui aux travailleurs d'ABI

MONTRÉAL, le 19 avril 2018 - Une centaine de jeunes militants syndicaux de la FTQ et de lockoutés d’ABI ont manifesté ce midi en distribuant des feuillets explicatifs sur le lock-out décrété par les multinationales Alcoa et Rio Tinto Alcan. La manifestation, qui se déroulait dans le cadre de la Semaine de la relève syndicale, s’est terminée devant la Place Ville-Marie, où sont situés les bureaux montréalais d’Alcoa, qui détient 75 % des actions de l’aluminerie de Bécancour.

« Alcoa a tenté de jouer sur la division entre les générations au sein des travailleurs, actuels et futurs. C’est inadmissible de plonger dans la précarité 1030 familles. Il était important pour le comité des jeunes FTQ de montrer sa solidarité par l’action d’aujourd’hui. Nous mettons les employeurs en garde : les tactiques de division sont stériles. La solidarité intergénérationnelle s’en trouve seulement plus forte », fait valoir la coprésidente du comité des jeunes de la FTQ, Kathia Narcisse.

Le conflit déclenché le 11 janvier dernier porte principalement sur le respect de l’ancienneté dans les mouvements de main-d’œuvre et sur le régime de retraite. L’employeur voudrait omettre d’offrir des postes vacants aux travailleurs de l’usine et recruter directement à l’externe. La section locale 9700 du Syndicat des Métallos et ABI ne s’entendent pas sur le financement du régime de retraite. « Comme jeunes syndicalistes, nous croyons à l’importance de bons régimes de retraite et du respect de l’ancienneté. Ce sont deux facteurs d’équité pour toutes les générations », ajoute le coprésident du comité des jeunes de la FTQ, Simon Richard.

Un coûteux conflit pour les Québécois et Québécoises

Sur le feuillet distribué aux passants dans le métro, à la Gare Centrale ainsi que devant la Place Ville-Marie, on peut lire que le lock-out décrété par Alcoa et Rio Tinto Alcan représente à ce jour un manque à gagner d’environ 60 millions pour Hydro-Québec, à raison de 604 474 $ par jour. « Ce sont tous les Québécois et toutes les Québécoises qui paient pour le lock-out parce qu’en invoquant le cas de "force majeure", ABI se sauve de l’obligation de payer pour tout le bloc d’électricité qui lui est réservé. C’est une aberration dont toute la population doit être consciente », explique le président de la section locale 9700 des Métallos représentant les 1030 lockoutés d’ABI, Clément Masse.

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