Édition du 23 avril 2024

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Syndicalisme

Multi-Marques de Canada Bread - La CSN dénonce le lock-out sauvage de la compagnie

MONTRÉAL, le 1er avril 2017 - Quelque 120 travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques de Laval, près de Montréal, qui produit les pains Pom, Bon Matin et Villaggio, ont été mis sauvagement en lock-out, cette nuit à 0 h 01, sans autres formalités. Pour le Syndicat des travailleurs et travailleuses de distribution Multi-Marques-Laval, la Fédération du commerce (FC-CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), cette mise en lock-out de Canada Bread et de la propriétaire mexicaine Grupo Bimbo est totalement injustifiée, les négociations se déroulant relativement bien jusqu’à la toute dernière minute précédant le lock-out.

Pour David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC-CSN : « Il est totalement inconcevable que Canada Bread et le géant de l’alimentation mondiale, Grupo Bimbo, jettent ainsi à la rue ses propres travailleurs alors qu’ils étaient en négociation intensive pour en arriver à une entente sur leurs conditions de travail. Nous appelons l’entreprise à vite revenir à la raison en mettant fin au lock-out et en reprenant immédiatement les pourparlers. »

La convention collective d’une durée de cinq ans des salarié-es qui œuvrent jour et nuit, sept jours sur sept, est échue depuis le 22 septembre 2016. Jusqu’à maintenant, 22 séances de négociation se sont tenues depuis octobre dernier. Le syndicat a informé, hier, la partie patronale de sa pleine disponibilité pour d’autres rencontres. Or, l’employeur a avisé les porte-parole syndicaux en milieu d’après-midi qu’à défaut d’une entente conclue à 23 h 59 hier, les employé-es seraient mis en lock-out dès minuit.

Une situation que dénonce le président du syndicat, Pascal René-De Cotret : « Canada Bread agit de manière tout à fait contraire à son code d’éthique qui dit "traiter ses associés (employé-es) avec respect dans un environnement favorable au développement personnel et professionnel." Nous, tout ce que nous voulons, c’est négocier librement nos conditions de travail. Or, ce lock-out est une véritable gifle. On ne se laissera pas faire. » Le syndicat tiendra une assemblée générale extraordinaire en début de semaine prochaine pour faire le point et décider des actions à prendre.

Au cœur des demandes syndicales figurent entre autres la flexibilité et les horaires de travail, la sécurité d’emploi pour la trentaine de salarié-es à temps partiel, le régime de retraite, l’assurance collective ainsi que les salaires.

Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains. Présent dans 22 pays, il emploie 127 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution.

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