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Environnement

Non au piège Énergie Est : un livre et une déclaration commune pour bloquer l'expansion des sables bitumineux (Ecosociété)

MONTRÉAL, le 27 avril 2016 - La fondation Coule pas chez nous !, Éric Pineault, auteur du livre Le piège Énergie Est (Écosociété), plusieurs groupes écologistes et citoyens, élus et représentant.e.s des Premières Nations affirment dans une déclaration commune un non ferme et sans compromis au projet de pipeline Énergie Est de TransCanada. « Énergie Est est un piège écologique, économique et social qui veut nous enfermer pour plusieurs décennies dans la dépendance à une croissance dopée au pétrole », a déclaré Éric Pineault.

Plus de cinquante groupes, dont Greenpeace, Équiterre, Nature-Québec, AQLPA, Eau Secours, Idle no more, le RQGE, la fondation David Suzuki, la Coalition vigilance oléoducs et le Regroupement vigilance contre les hydrocarbures Québec, nous disent pourquoi cet oléoduc où couleraient 2000 litres de pétrole à la seconde ne doit jamais voir le jour. Avec le livre Le piège Énergie Est. Sortir de l’impasse des sables bitumineux, ils veulent fournir aux citoyen.ne.s un outil pour barrer la route à cette menace aux écosystèmes, à notre santé ainsi qu’au climat de la planète. Maintenant que TransCanada s’est plié à la loi québécoise sur l’environnement, il est temps que la population québécoise s’approprie les enjeux de ce projet titanesque et lui oppose une résistance politique.

« Nous sommes face à un défi climatique sans précédent, et l’accord de Paris, que Justin Trudeau a signé ce 22 avril, nous rappelle que le climat de la planète est au bord d’un point de rupture. Cet impératif écologique implique que nos gouvernements respectent les engagements et refusent tout projet qui nous éloigne de ce défi climatique », a souligné Anne-Céline Guyon, porte-parole de Coule pas chez nous !. 85% des réserves d’hydrocarbures des sables bitumineux doivent rester dans le sol d’ici 2050 afin d’éviter un dérèglement du climat. Énergie Est symbolise notre enfermement collectif dans un modèle de société qui nie les dangers que représentent les changements climatiques.

« L’opposition des Premières Nations à ce projet insensé va de soi et les dangers que représente Énergie Est ne sont pas qu’environnementaux. La dégradation des terres, lacs et rivières est une blessure culturelle, parce qu’elle contri­bue à la destruction de modes de vie déjà précaires. Jusqu’où devront aller les nations autochtones dans leur opposition à ce projet ? Le Canada n’a pas besoin d’une seconde Crise d’Oka. » a déclaré Maïtée Labrecque-Saganash du mouvement Idle No More.

Autoriser Énergie Est, c’est aussi s’exposer à des risques majeurs pour des retombées qui affaibliraient à terme notre économie. Au Québec, plus de 860 cours d’eau seraient traversés, dont le fleuve Saint-Laurent. En cas de déversement, les conséquences envisageables sont 36 fois supérieures à celles du déraillement de Lac-Mégantic, menaçant l’eau potable de plus de 5 millions de personnes… Voulons-nous risquer une marée noire dans le fleuve pour une industrie dont le seul but est d’extraire un maximum de pétrole pour l’acheminer vers les côtes et l’exporter sur les marchés internationaux ?

Énergie Est n’est pas un projet au bénéfice des populations qui habitent le territoire. « En ce début de XXIe siècle, nous avons une responsabilité climatique historique. La transition énergétique est incontournable. Le monde nous regarde. » a conclu Eric Pineault.

Pour consulter la déclaration : http://ecosociete.org/articles/77

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