Édition du 26 mars 2024

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Optilab : « la population n'est pas informée »

« On sent que la population n’est pas au courant » du projet Optilab et des incidences qu’il aura sur les services, soutient la technologiste médicale Jaïada Provencher, secrétaire trésorière de la section locale de la l’APTS.

Tiré de La Nouvelle Union.

Encore une fois, mais cette fois simultanément à l’échelle de la province, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) organisait des manifestations pour demander un « cessez d’agir » au gouvernement du Québec, particulièrement au ministre Barrette avec son projet Optilab.

Le projet vise à concentrer dans un seul laboratoire serveur de Trois-Rivières, la majorité des prélèvements effectués sur l’ensemble du territoire, incluant ceux du Centre de prélèvements de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska et du CLSC de L’Érable.

La manifestation, prévue entre 11 h 30 et 13 h 30, a été quelque peu dispersée par la pluie.

Reste que, aux premières heures de la journée jeudi, les technologistes se tenaient à la porte du Centre de prélèvements pour informer et sensibiliser les patients qui s’y présentaient.

Jaïda Provencher estime que si la population ne se soulève pas contre le projet Optilab, c’est bien davantage parce qu’elle n’est pas informée, pas qu’elle soit indifférente.

« Quand on leur parle de cette réorganisation, les gens nous disent que ça n’a juste pas de bon sens. Ils ont de gros mots à l’égard du ministre Barrette qui est en train de virer le système à l’envers », affirme la porte-parole syndicale.

Parce que les technologistes médicales sont sur le terrain – tant au Centre de prélèvements que dans les laboratoires -, poursuit-elle, elles savent que le projet Optilab entraînera la perte de services.

Et parce qu’elles sont les « spécialistes sur le terrain », il aurait été normal, selon elle, que leurs représentants syndicaux aient été consultés « afin de mieux faire les choses », souligne Mme Provencher.

C’est parce qu’ils considèrent que la réorganisation va à l’encontre du code du travail et de leur convention collective, que les syndicats recourent au Tribunal administratif du travail. Ils allèguent que l’employeur – le gouvernement – aurait dû les consulter avant de lancer la réorganisation. La première journée d’audience est prévue pour le 21 novembre.

Même si elle dit que le ministre Barrette « a eu un peu peur » en demandant aux autorités des établissements de tenir des rencontres d’information simultanées sur le projet Optilab – le 28 septembre dernier – Jaïada Provencher reconnaît qu’il ne semble pas avoir donné de consigne pour freiner les démarches de centralisation.

« On ne sent pas que l’employeur (le gouvernement) a eu le mot d’ordre de ralentir le projet. C’est pour cela qu’on maintient la pression », a conclu la porte-parole syndicale.

L’APTS regroupe le gros des technologistes médicaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec dont une cinquantaine travaillant à ce qui était l’ancien CSSS d’Arthabaska-et-de-L’Érable.

Hélène Ruel

Journaliste à La Nouvelle Union (Victoriaville).

http://www.lanouvelle.net/

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