Ainsi, la nouvelle rapportait les commentaires de l’avocat des retraités à propos d’un jugement sur des objections préliminaires présentées par le syndicat. C’est dans ce cadre que le juge a rendu une série de décisions. Dans un premier temps, le tribunal confirme que seules les sections locales de l’usine détiennent le monopole de représentation syndicale et qu’une poursuite à leur endroit ne peut se faire qu’auprès du Tribunal administratif du travail (anciennement la Commission des relations du travail). Et puisque les retraités ont déjà perdu un recours devant cette instance, la chose est jugée.
La Cour a par ailleurs confirmé que les sections locales d’Unifor sont les seules à pouvoir représenter les intérêts de leurs membres y incluant les retraités.
La Cour a décidé de procéder à l’audition sur le fond, mais, n’a d’aucune façon remis en question le rôle du syndicat accrédité, ni son implication dans les négociations, et encore son monopole de représentation. Le jugement comprend un long exposé sur le devoir de représentation d’un syndicat et ses implications.
En cours d’instance, les demandeurs ont modifié leur demande afin de baser désormais leur recours sur un manquement à un « devoir de fiduciaire » dont les assises juridiques sont pour le moins nébuleuses. Les demandeurs, comme le reprend d’ailleurs la Cour au paragraphe 45 demandent « de sortir des sentiers battus du droit et de leur tracer un autre chemin » ce qui confirme l’absence de fondement juridique à cette demande.
Unifor nie toujours et de façon catégorique avoir commis quelques fautes ou manquements que ce soit à l’égard des retraités et ce recours sera fermement contesté. Unifor est satisfait de ce jugement et n’entend pas en appeler.