Édition du 26 mars 2024

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Canada

Réactions syndicales, populaires et politiques au budget fédéral 2017

Vous trouverez ici les réactions des syndicats, groupes populaires et organisation politiques situées à gauche face au budget Morneau. Les articles sont placés au fur et à mesure de leur mise en ligne sur le fil de presse. Le plus récent apparaît en premier.


L’AQLPA commente le budget Morneau - Le gouvernement du Canada contemple un avenir verrouillé dans le passé (Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique - AQLPA)

Saint-Léon-de-Standon, le mercredi 23 mars 2017 - L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) est déçue du budget Morneau. Celui-ci indique que le gouvernement canadien est coincé entre une production de pétrole grandissante, l’inéluctable urgence climatique et ses promesses contradictoires. Le gouvernement Trudeau cherche une sortie côté jardin… en vain. 

« Réduire de façon responsable nos émissions de gaz à effet de serre (GES) comme promis à Paris au Sommet mondial sur le climat en 2015 tout en encourageant une augmentation de 40% de la production de pétrole bitumineux revient à tenter de réaliser la quadrature du cercle, c’est impossible » déclare André Bélisle, président de l’AQLPA. 

Pour réaliser nos engagements climatiques, le deuxième budget Morneau poursuit trop timidement sur la lancée de son premier budget, soit de moderniser l’économie canadienne plombée par le choix tout au pétrole du gouvernement Harper. Bien que cette vision de modernité soit plus que souhaitable la ministre Morneau étale son aide pour la transition énergétique sur une trop longue période pour être efficace dans le développement de la nouvelle économie basée sur l’innovation et les technologies propres. L’entrave des énergies fossiles maintenue par ce budget sera lourde de conséquences économiques, écologiques et sociales. 

« Le gouvernement reporte à plus tard les décisions audacieuses et cohérentes qu’il aurait dû prendre déjà. Plus il attend, plus les risques d’échec augmentent. Le respect de nos engagements climatiques est désormais condamné. Soutenir la production de pétrole bitumineux dans un contexte de surproduction mondiale est économiquement risqué. Lésiner sur les efforts pour la transition énergétique vers une économie verte et prospère est économiquement risqué aussi. Ce manque d’audace et de cohérence nous empêchera de profiter du momentum mondial que connait le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, remarquable tremplin pour la nouvelle économie, la création d’emplois et la protection de l’environnement », conclut André Bélisle. 

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Dans son budget, le gouvernement s’engage à renforcer le processus de recours commerciaux, mais il faut en faire plus, selon le directeur national du Syndicat des Métallos

OTTAWA, le 22 mars 2017 - Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos, a déclaré que même si le gouvernement fédéral s’engage, dans le cadre de son budget, à renforcer le système canadien de recours commerciaux, il faut en faire davantage afin de protéger les emplois dans des secteurs économiques vitaux confrontés à une crise dans les centres industriels et les petites collectivités partout au pays.

« Nous accueillons favorablement l’engagement du gouvernement à moderniser le système canadien de recours commerciaux et à renforcer le droit des syndicats de participer au processus de recours commerciaux. Toutefois, les syndicats doivent aussi être en mesure de déposer des plaintes contre le dumping et des demandes de droits compensateurs, un droit dont les syndicats bénéficient dans d’autres pays tels que les États-Unis », a déclaré M. Neumann.

« Particulièrement dans l’industrie sidérurgique, en offrant aux syndicats le droit de déposer des plaintes liées aux recours commerciaux et de participer à ces derniers, les producteurs canadiens tireront avantage des causes liées aux recours commerciaux qu’ils pourraient présenter. »

Au même moment, « le projet du gouvernement de modifier la Loi sur Investissement Canada en augmentant deux ans plus tôt que prévu le seuil d’examen des bénéfices nets à 1 milliard de dollars ne répare pas le tort déjà causé à l’industrie sidérurgique canadienne », a ajouté M. Neumann.

« La crise sidérurgique a entraîné des milliers de pertes d’emplois et des retraités ont été privés de prestations en raison de piètres politiques publiques liées aux investissements étrangers et de l’entente secrète entre le gouvernement fédéral précédent et la U.S. Steel. »

M. Neumann a déclaré que la crise imminente dans l’industrie du bois d’œuvre résineux devrait également avoir été abordée dans le budget.

« En l’absence d’une entente sur le bois d’œuvre résineux, les collectivités qui dépendent de la foresterie pourraient être décimées en raison de l’inaction du gouvernement », a-t-il précisé.

« Ce budget pourrait avoir mis de l’avant des mesures concrètes pour donner la priorité aux collectivités en s’engageant à consentir des garanties d’emprunt fédérales à l’industrie dans un contexte de tarifs de douane potentiellement défavorables de la part des États-Unis. Le gouvernement pourrait s’être engagé à mettre en place des fonds de restructuration destinés aux collectivités qui dépendent de la foresterie afin d’atténuer la terrible incertitude ressentie partout au Canada. »

SOURCE Syndicat des Metallos


Budget fédéral - Manon Massé déçue par un budget frileux et insuffisant pour le Québec

QUÉBEC, le 22 mars 2017 - La députée de Québec solidaire, Manon Massé, s’est montrée déçue par le budget fédéral 2017 qui reste insuffisant pour répondre aux besoins de la population québécoise et des Premières Nations. Le gouvernement Trudeau se montre frileux devant les défis que représentent les inégalités sociales et les changements climatiques.

« En refusant d’adopter un plan économique cohérent et ambitieux, le gouvernement fédéral a déposé un budget qui se limite à quelques mesures timorées qui relèvent plus des relations publiques que d’un véritable projet de société. Je ne m’explique pas que le budget Morneau évacue toute mesure pour aller chercher de nouveaux revenus, dont l’imposition entière du gain en capital ou l’imposition des grandes entreprises », a dénoncé Manon Massé.

D’un point de vue environnemental, le ministre Bill Morneau ne précise aucun montant pour d’importants projets de transport collectif au Québec dont notamment le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal et le développement du service rapide de bus à Québec. Par ailleurs, en plus de reporter des dépenses de centaines de millions de dollars dans le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone, le gouvernement de Justin Trudeau renouvelle des subventions s’élevant à près de 1,5 milliard $ pour l’industrie des énergies fossiles.

« C’est totalement incohérent d’investir dans les énergies fossiles, alors que le gouvernement Trudeau prétend lutter contre les changements climatiques. J’attends encore des engagements concrets, de Québec et d’Ottawa, pour davantage d’infrastructures de transport en commun, dont le SRB à Québec et la construction de nouvelles lignes de métro à Montréal », réitère la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.

La porte-parole solidaire par intérim souhaite que le gouvernement de Philippe Couillard à Québec profite des nouveaux investissements fédéraux dans les garderies pour ouvrir de nouvelles places dans les Centres de la petite enfance (CPE) et injecter de nouvelles sommes pour assurer la qualité du réseau. Par ailleurs, les solidaires croient que le crédit d’impôt fédéral pour frais de garde d’enfants devrait être annulé et une somme équivalente transférée à Québec pour consolider le modèle québécois d’éducation à la petite enfance.

Manon Massé a toutefois accueilli favorablement l’augmentation des dépenses pour les communautés autochtones, bien que beaucoup de chemin reste à faire.

« Comparativement au gouvernement Harper, il y a un renversement de tendance en ce qui a trait à la reconnaissance des besoins de Premières nations. Enfin le gouvernement canadien reconnait davantage les besoins des communautés, même s’il est encore loin de rembourser aux Premières Nations l’énorme dette qu’il a envers elles », précise Mme Massé.

Québec solidaire demande à Philippe Couillard et son ministre des Finances, Carlos Leitao, de présenter la semaine prochaine un budget québécois qui répondent davantage aux besoins de la population québécoise, notamment en ce qui a trait à l’amélioration des services publiques, d’équité fiscale et d’infrastructures de transport collectif.

SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire


Budget fédéral - Un budget sans grande envergure selon la CSQ

MONTRÉAL, le 22 mars 2017 - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) juge que le budget fédéral contient des mesures intéressantes, mais manque d’ambition quant aux inégalités fiscales et sociales.

« Plusieurs aspects positifs du budget apparaissent chevaucher les compétences des provinces. Il sera malgré tout important que le gouvernement du Québec utilise les sommes qu’il recevra en vertu de ces programmes aux fins desquels elles sont destinées », note Louise Chabot.

Les femmes et les familles

Petite enfance - Le ministre Morneau investira dans le développement de services de garde subventionnés à la grandeur du pays la somme de 7 milliards de dollars sur dix ans. Cela représente autour de 1,4 milliard pour le Québec, soit environ 140 millions en moyenne par année, et près de 110 millions pour les premières années.

La CSQ salue cette mesure qui reconnait le modèle québécois de services de garde subventionnés comme enviable et méritant d’être appliqué à l’ensemble du pays. La leader syndicale considère que « le gouvernement du Québec doit utiliser la totalité des sommes qui seront rendues disponibles par le fédéral, pour les réinvestir entièrement dans le réseau public de services de garde québécois, durement touché par de sévères compressions à répétition ».

Égalité des chances - Le budget fédéral présente un exercice intéressant d’analyse différenciée selon les sexes. Il s’agit d’une première, à notre connaissance, dans un budget fédéral. Il faudra maintenant bâtir sur ce précédent et raffiner l’analyse qui demeure, à première vue, relativement sommaire.

Encourager la formation continue et l’emploi

Afin de favoriser le développement des compétences, le budget prévoit, entre autres, 1,8 milliard de dollars additionnels pour élargir les ententes sur le développement du marché du travail et 900 millions additionnels pour de nouvelles ententes sur le développement de la main-d’oeuvre. Ces deux volets représentent globalement environ 500 millions sur six ans pour le Québec.

« Nous apprécions cette volonté d’appuyer plus vigoureusement la formation continue de la main-d’œuvre. Le modèle québécois de formation de la main-d’œuvre, fondé sur la concertation, a fait ses preuves. En conséquence, le fédéral doit reconnaître et respecter l’expertise du Québec dans ce domaine », souligne Louise Chabot.

D’autres mesures, comme l’augmentation de bourses d’études pour les étudiants à temps partiel, les étudiants subvenant aux besoins de leur famille et les adultes qui retournent aux études sont aussi les bienvenues.

Assurance-emploi - Certaines mesures du budget améliorent sensiblement le régime d’assurance-emploi, notamment la possibilité de retourner aux études sans perdre ses prestations : une aide précieuse aux travailleuses et travailleurs qui ont besoin de se requalifier. Le régime deviendra également plus généreux en matière de prestations parentales et de maternité ainsi que pour les aidants naturels. Notons cependant que de nombreuses attentes à l’égard de l’assurance-emploi restent à être comblées.

Les déceptions

Contrairement au budget de l’an dernier, les mesures proposées dans le présent exercice sont bien décevantes en ce qui concerne l’équité du régime fiscal.

Équité du régime fiscal : Évasion fiscale, évitement fiscal et paradis fiscaux

La CSQ est vivement déçue que le gouvernement fédéral ne soit pas allé de l’avant avec la révision du traitement fiscal du gain en capital. La rumeur voulait que celui-ci fasse passer le taux d’inclusion du gain en capital de 50 % à 75 %, ce qui aurait donné plus d’équité au régime fiscal. Il a également mis de côté la révision anticipée du régime d’imposition des options d’achat, dont les règles profitent largement aux plus nantis.

La Centrale déplore le peu de sérieux du gouvernement Trudeau dans la lutte contre les paradis fiscaux. Il se contente pour l’instant d’embaucher des vérificateurs fiscaux. « C’est bien de s’assurer du respect des lois fiscales ! Maintenant, il faut faire un pas de plus en modifiant les lois et les conventions fiscales pour rendre illégales certaines pratiques actuelles d’évitement fiscal. Les mesures ne sont clairement pas à la hauteur des enjeux », insiste la présidente.

Transfert en santé - Le budget confirme l’approche du gouvernement Trudeau. Celui-ci a maintenu la même formule que le gouvernement Harper, c’est-à-dire une croissance des transferts liée à la hausse du PIB avec un minimum de 3 %. Cette formule avait été dénoncée à l’époque par les libéraux, alors dans l’opposition. Le gouvernement Trudeau a simplement allongé des sommes fixes additionnelles.

« Nous sommes particulièrement déçus de la position actuelle du fédéral en matière de transferts en santé. Les besoins sont en forte hausse et le gouvernement fédéral n’est pas à la hauteur de ses responsabilités en maintenant la ligne dure sur une hausse des transferts à seulement 3 %. On réclame effectivement le retour à une part de 25 % des couts payés par le fédéral. Il faudra bien qu’un jour il réalise ses promesses », conclut Louise Chabot.

SOURCE Centrale des syndicats du Québec


Le budget de 2017 ne bâtit pas une économie équitable (NPD)

OTTAWA, le 22 mars 2017 – Les Canadiens qui sont aux prises avec des emplois précaires, des coûts qui augmentent et des taux d’endettement des ménages records ont reçu bien peu de choses du budget libéral qui puissent permettre à l’économie canadienne de travailler pour eux, tandis que les privilégiés et les amis du pouvoir ont été bien récompensés.

En n’allant pas de l’avant avec la promesse de Justin Trudeau d’abolir l’échappatoire des options d’achat d’actions pour les riches PDG, le budget fédéral fait un cadeau de 725 millions de dollars par année aux PDG les plus riches. Parallèlement, le budget n’alloue pas les 155 millions de dollars nécessaires pour mettre fin à la discrimination raciale dans l’octroi de services d’aide à l’enfance chez les autochtones.

« Les budgets sont des occasions de faire des choix : malheureusement, les libéraux ont choisi d’octroyer des faveurs fiscales aux riches PDG et aux grandes sociétés plutôt que d’aider les personnes sans emploi, les anciens combattants et les enfants autochtones », a déclaré le chef du NPD, Thomas Mulcair.

Le budget de 2017 fait aussi avancer les plans des libéraux de privatiser des infrastructures publiques, ce qui laissera le soin aux Canadiens de payer des prix plus élevés pour des générations au moyen de nouveaux frais d’utilisation et tarifs plus élevés, pendant que des investisseurs privés s’enrichissent. Par ailleurs, le budget ne fait aucune mention de plans concrets pour s’attaquer au travail précaire et pour créer de bons emplois à temps plein. De plus, il n’y a aucune mention d’une baisse du taux d’imposition pour les PMEs.

« Comme l’a déclaré le ministre des Finances récemment, ce budget dit aux Canadiens de s’habituer aux emplois précaires, à temps partiel et mal payés, a affirmé le porte-parole du NPD en matière de finances, Alexandre Boulerice. Les Canadiens accueillent favorablement les nouvelles possibilités de formation, mais ils espèrent que cela leur procurera de bons emplois à temps plein. Le gouvernement n’a mis aucun plan de l’avant pour créer ces emplois, alors les Canadiens attendent. »

En plus de matérialiser le plan de financement en matière de santé de Stephen Harper, le budget fédéral est aussi une occasion manquée de rendre les prix des médicaments plus abordables pour les Canadiens et d’épargner des milliards de dollars en mettant en place un plan d’assurance-médicaments. Le Canada est le seul pays au monde à posséder un système de santé universel qui n’inclut pas la couverture des médicaments sur ordonnance.


Un budget qui nous laisse sur notre appétit, dit la CSN

OTTAWA, le 22 mars 2017 - « Nous attendions davantage du deuxième budget du ministre Morneau, mais force est d’admettre qu’il nous laisse sur notre appétit », de réagir le trésorier de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Pierre Patry.

Pour la CSN, le budget fédéral est dans la continuité du précédent et sans surprise au regard de l’énoncé économique de l’automne dernier. « La plupart des mesures annoncées ne prennent effet qu’à compter de l’an prochain, voire en 2019, soit le prochain rendez-vous électoral, et les années subséquentes, a poursuivi le porte-parole syndical. En échelonnant ses dépenses sur cinq et même 11 années, le ministre Morneau ne prend pas beaucoup de chances. C’est dès maintenant qu’il faut agir pour créer des emplois. »

Sur la question de la fiscalité, le gouvernement ne livre pas la marchandise. « Certes, il veut s’attaquer à l’évasion fiscale des particuliers et il dit vouloir viser particulièrement les plus riches, d’expliquer Pierre Patry. Toutefois, il donne peu d’indications sur la manière d’établir une véritable équité fiscale et il demeure trop évasif sur les paradis fiscaux. Le problème à cet égard demeure entier, malgré les attentes de la population. »

La CSN constate que le budget consacre la diminution des transferts en santé à 3 %, alors que les provinces, dont le Québec, avaient établi les besoins du financement fédéral à 5,2 %. Le budget Morneau annonce aussi des dépenses de 7 milliards $ sur 10 ans consacrées aux services de garde. « Comment se réaliseront ces dépenses au Québec, alors que nous bénéficions déjà d’un excellent régime ? a questionné le trésorier de la CSN. Le Québec doit pouvoir utiliser son droit de retrait avec pleine compensation. Ce qui implique que le gouvernement Couillard doit l’utiliser pour améliorer les services de garde éducatifs, mis à mal par les mesures d’austérité. »

Par ailleurs, la CSN salue les investissements de 1 milliard $ sur 5 ans dans des « super grappes industrielles » visant les technologies vertes, l’agroalimentaire, la fabrication de pointe, etc. « Il s’agit là d’un montant qui aurait pu être plus élevé pour la création d’emplois », a tenu à préciser Pierre Patry, qui a rappelé que les chantiers navals québécois de Davie et de Verreault ont été oubliés dans le budget.

À propos de la Banque de l’infrastructure, la pierre d’assise du développement économique du ministre Morneau, la CSN souhaite toujours un large débat public sur son mandat et sa composition. « Plusieurs questions demeurent en suspend en raison du financement privé des projets. À qui appartiendront les projets qui seront réalisés au terme du processus ? Nous l’invitons à consulter largement les organisations de la société civile, dont la CSN. Nous avons des choses à dire sur cette question », a poursuivi Pierre Patry.

SOURCE CSN


Le FRAPRU déçu par le manque d’ambition du budget Morneau

MONTRÉAL, le 22 mars 2017 - Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) se dit déçu par la faiblesse des montants prévus au budget Morneau pour débuter la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie canadienne sur le logement, promise par le gouvernement Trudeau. L’organisme se dit déçu qu’aucune somme ne soit dédiée précisément au développement de nouveaux logements sociaux. Il constate qu’à partir de 2019-2020, seulement 255 millions $ seront accordés annuellement aux provinces pour une panoplie d’initiatives. « Non seulement Ottawa accorde des fonds insuffisants aux provinces, mais ceux-ci pourront être utilisés à diverses fins. Il aurait été plus encourageant pour les ménages mal-logés qu’Ottawa dédie spécifiquement des sommes au logement social », résume Véronique Laflamme, la porte-parole du FRAPRU. Elle s’inquiète par ailleurs de l’absence d’une annonce claire quant à la poursuite à long-terme des subventions aux logements sociaux existants.

Alors qu’Ottawa veut également se doter d’une stratégie de lutte à la pauvreté, le FRAPRU s’attendait à des investissements ciblés pour l’aide aux ménages à faible revenu. Même si l’organisme salue l’investissement de 11,2 milliards $ en 11 ans, il dénonce qu’en élargissant ses investissements au logement dit abordable, Ottawa met en concurrence le logement social avec le privé. « Pour améliorer le sort des ménages locataires les plus mal pris, il faudra maintenant s’assurer que ces sommes soient utilisées à des fins de logement social par le Québec », note Véronique Laflamme.

Le FRAPRU aurait préféré qu’au moins 2 milliards $ soient investis à chaque année pour soutenir la réalisation de nouveaux logements sociaux afin d’aider 1,5 million ménages canadiens qui ont actuellement des besoins impérieux de logement, dont 348 485 au Québec. « En dollars constants, le gouvernement fédéral investit moins pour venir en aide aux mal-logéEs aujourd’hui, que dans les années 1990 », s’indigne Véronique Laflamme. Elle précise que si le niveau d’investissement fédéral des années 1985 à 1989 avait été maintenu, près de 70 000 logements sociaux de plus auraient été construits.

Le FRAPRU dénonce l’incertitude dans laquelle le gouvernement fédéral maintient les locataires à faible revenu qui habitent dans l’un des 435 450 logements sociaux réalisés avec des fonds fédéraux avant 1994. Jusqu’à présent, ceux-ci pouvaient compter sur des aides fédérales au loyer de 200 à 300 $ par mois, voire plus. « Ottawa est en train de mettre fin à ces subventions, au fur et à mesure que les hypothèques sont remboursées ; en 2015 seulement, 22 600 logements ont ainsi perdu leur subvention fédérale à long terme », explique madame Laflamme. « Même s’il annonce de nouveaux fonds qui pourront être utilisés par les logements sociaux existants, le deuxième budget Morneau n’a toujours pas dit comment, à quelle hauteur, ni pour combien de temps il entend soutenir les locataires se retrouvant sans subvention », ajoute-t-elle. L’organisme dénote par ailleurs l’absence de toute aide aux locataires des logements sociaux gérés par les provinces et les territoires, dont 87 500 logements sous forme d’HLM, de coopératives et d’OSBL d’habitation, au Québec.

Le FRAPRU est satisfait de la poursuite de la Stratégie des partenariats de lutte à l’itinérance (SPLI) au-delà de 2018. Il restera toutefois vigilant sur la répartition des sommes allouées à travers le Canada et sur les orientations qui seront retenues pour l’attribution des subventions à partir de 2020.

Enfin, le FRAPRU déplore que, malgré les vives critiques qu’il a essuyé devant le Comité onusien sur les droits économiques, sociaux et culturels lors de sa comparution de l’hiver dernier, le gouvernement libéral n’ait pas profité du budget pour rencontrer son engagement à œuvrer « au maximum de ses ressources disponibles » à la réalisation de différents droits, dont celui à un logement suffisant. Le FRAPRU conserve de grandes attentes faces aux annonces prévues dans les prochains mois sur la Stratégie canadienne sur le logement ; il entend poursuivre la mobilisation.

SOURCE Front d’Action Populaire en Réaménagement Urbain (FRAPRU)


Déclaration des Teamsters sur le budget fédéral

LAVAL, QC, le 22 mars 2017 - Les Teamsters sont satisfaits du deuxième budget du gouvernement Trudeau qui s’inscrit dans la même lignée que le précédent. « Les travailleurs et les travailleuses de la classe moyenne devraient bénéficier des annonces dans ce budget, a indiqué le président de Teamsters Canada, François Laporte. »

Les mesures destinées à permettre aux travailleurs de mettre à jour leurs compétences sont une première étape afin de faire face à l’automatisation dans plusieurs milieux de travail. Cependant, une stratégie plus agressive est souhaitable étant donné que les changements technologiques font disparaître des emplois plus rapidement que les travailleurs ont le temps de se recycler dans un nouveau secteur d’activité.

Par contre, les changements proposés au Code canadien du travail pour le rendre plus souple devront être analysés de très près. Les Teamsters s’opposeront à toute mesure qui réduira les droits des travailleurs ou leur sécurité d’emploi.

Des investissements bienvenus

Les programmes en infrastructure annoncés afin d’aider les Canadiens à réintégrer le marché du travail devraient être mis en place le plus rapidement possible.

« Nous sommes conscients que des investissements de plusieurs milliards de dollars ne peuvent être effectués dans la précipitation, analyse le leader syndical. Cependant, le gouvernement doit reconnaître que la réparation et la construction des infrastructures créent des milliers d’emplois nécessaires aux Canadiennes et les Canadiens. »

Le syndicat applaudit également l’intention du gouvernement fédéral d’investir 5 G$ sur 10 ans en santé mentale. Les Teamsters estiment que les enjeux en cette matière doivent être réglés rapidement. En effet, selon une étude de la Commission de la santé mentale du Canada, ces maladies font perdre 51 G$ chaque année à l’économie.

De plus, les investissements prévus chez VIA Rail sont une bonne nouvelle puisqu’ils bénéficieront non seulement aux voyageurs, mais également aux membres des Teamsters oeuvrant pour ce transporteur ferroviaire.

Une question d’équité

Les Teamsters sont ravis que le gouvernement fédéral force les entreprises de covoiturage comme Uber à payer leur juste part de taxes.

« Nous sommes heureux que le gouvernement commence à s’attaquer à cet enjeu propre à l’économie du partage, analyse François Laporte. »

Les initiatives prises pour contrer l’évasion fiscale sont également bien accueillies à condition que le gouvernement ait le courage de cibler les banques et les grands cabinets comptables. Mentionnons que le Conference Board du Canada estime que l’évasion fiscale coûte 47,8 G$ aux Canadiens.

Par conséquent, une élimination des crédits d’impôt sur les titres boursiers est souhaitable dans un budget fédéral à venir puisque ils donnent un avantage exagéré aux chefs d’entreprise qui gagnent, rappelons-le, 193 fois le salaire moyen des travailleurs.

Le syndicat est également heureux que le budget reconnaisse les enjeux vécus par les femmes, les autochtones et la communauté LGBTQ.

« Nous allons surveiller de très près la mise en application du budget fédéral, termine le président de Teamsters Canada. Cela dit, nous en sommes généralement satisfaits et espérons que l’économie réagira positivement dans les prochains mois. »

Les Teamsters représentent les intérêts de 125 000 membres au Canada dans tous les secteurs d’activité. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
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SOURCE Teamsters Canada


La FTQ réagit au budget fédéral - « Un budget qui nous laisse sur notre faim. Ottawa aurait pu faire davantage pour les plus pauvres et la classe ouvrière. » -Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ

MONTRÉAL, le 22 mars 2017 - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) espérait mieux du budget. Les mesures annoncées en assurance-emploi pour les proches aidants sont plus que timides. Pour faire suite aux discussions avec Ottawa, la FTQ souhaite une conclusion positive dans le dossier de l’assurance-emploi. « Nos attentes sont grandes en ce qui a trait au rétablissement du tribunal administratif tripartite de la sécurité sociale et de la réouverture des bureaux régionaux fermés par les conservateurs », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

En ce qui a trait à la fiscalité, les sommes allouées pour lutter contre l’évasion fiscale sont un pas vers la bonne direction. Cependant, nous croyons que le gouvernement fédéral aurait pu faire mieux pour aller chercher des revenus additionnels. « C’est nettement insuffisant. Ottawa aurait dû imposer davantage les entreprises et le 1 % de la population le plus riche. À la lecture de ce budget, nous ne pouvons que constater que le gouvernement rate une partie de la cible et qu’il rate une occasion de lutter contre les inégalités », ajoute le secrétaire général de la FTQ.

Rien non plus dans le budget pour rétablir la livraison postale à domicile, de même que pour l’industrie forestière et le bois d’œuvre. Dans ce dossier, le gouvernement doit agir dès maintenant pour aider les travailleurs et travailleuses de l’industrie de la forêt, comme il l’a déjà fait pour l’industrie du pétrole dans l’Ouest canadien, notamment par des ajustements au programme d’assurance-emploi.

L’approche du gouvernement en matière de lutte contre les changements climatiques ne contient aucune mesure pour s’assurer que la transition soit juste pour les travailleurs, les travailleuses ainsi que pour les communautés. Nous demandons des investissements supplémentaires afin de simultanément réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de créer des emplois de qualité.

Nous déplorons aussi l’absence de moyens dignes de ce nom pour corriger les problèmes du système de paye Phénix. « Il me semble que ce n’est pas trop demandé que de s’assurer que les travailleurs et les travailleuses de la fonction publique fédérale sont payés à temps et correctement », s’insurge Serge Cadieux.

Bien qu’elle se réjouisse des investissements en infrastructure pour les onze prochaines années, la FTQ déplore l’approche retenue par le fédéral avec sa Banque de l’infrastructure du Canada qui favorise la privatisation des infrastructures du secteur public.

Finalement, la FTQ salue les investissements annoncés dans le logement social, dans la formation de la main-d’œuvre, ainsi que les sommes dédiés aux services de garde.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

SOURCE FTQ


Réinvestir dans les services publics : le budget fédéral laisse à désirer (Alliance de la fonction publique du Canada)

OTTAWA, le 22 mars 2017 - L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) se réjouit que le gouvernement réinvestisse dans les services publics, mais juge que les crédits accordés sont nettement insuffisants pour les rétablir.

« Ce budget, c’était l’occasion d’améliorer considérablement les services publics. À part accroître le financement dans certains secteurs, dont l’inspection des aliments et les programmes d’infrastructures de transport, les libéraux n’ont pas fait ce qu’on attendait d’eux », déplore Robyn Benson, présidente de l’AFPC. « Mais nous sommes déçus que le gouvernement n’ait pas donné suite à notre proposition de créer un fonds de réserve pour régler les problèmes de paye occasionnés par Phénix. »

Des services publics de qualité 

Pendant des années, la fonction publique fédérale a subi des compressions importantes. Les fonctionnaires sont particulièrement bien placés pour constater les dégâts. Le budget 2017 était une occasion en or pour restaurer les services publics afin que nos membres puissent offrir les services de qualité auxquels ont droit les Canadiennes et les Canadiens.

Vu que le gouvernement n’a pas annoncé d’investissements majeurs dans la fonction publique, la création de nouveaux postes permanents, par exemple, il y a lieu de se demander s’il ne se tournerait pas plutôt vers privatisation et les partenariats public-privé. Or, ces, deux pratiques coûtent plus cher et ne sont pas dans l’intérêt de la population. Les fonds publics ne doivent pas servir à accroître les profits du secteur privé.

Système de paye Phénix

Pour souligner le premier anniversaire de Phénix, l’AFPC avait demandé au gouvernement de prévoir un fonds de réserve de 75 millions de dollars dans son prochain budget. Si les ministères n’ont pas les ressources adéquates, les problèmes de paye ne seront jamais résolus.

Le budget ne prévoit pas de fonds de réserve. En ignorant notre proposition, le gouvernement ne fera qu’aggraver les problèmes occasionnés par Phénix et signale aussi que régler ce fiasco n’est pas une priorité. C’est inacceptable. Les fonctionnaires méritent d’être payés à temps et correctement.

SOURCE Alliance de la fonction publique du Canada


Le budget apporte des changements positifs, mais le rythme est encore trop lent (Unifor)

OTTAWA, le 22 mars 2017 - Bien que le budget fédéral annoncé aujourd’hui contienne plusieurs éléments encourageants pour faire croître et renforcer une économie qui aide les travailleurs et leur famille, bien d’autres mesures auraient pu être adoptées, affirme Jerry Dias, président national d’Unifor.

« Il est encourageant de voir dans ce budget des mesures d’investissement qui vont aider les travailleurs, leur famille et leurs collectivités à bâtir un meilleur avenir », a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor.

Comme mesures venant en aide aux parents travailleurs, M. Dias a souligné notamment la hausse du financement aux services de garde, une nouvelle stratégie nationale en matière de logement et les programmes de développement des compétences, en particulier ceux qui ciblent les femmes et les communautés autochtones.

Bien que l’engagement de créer 40 000 nouvelles places en garderie soit encourageant, M. Dias a souligné aussi que cette mesure dépend de la participation des provinces et des territoires.

« Il n’est pas possible d’atteindre l’équité lorsque les gens ne peuvent participer à la main-d’œuvre, a déclaré M. Dias. Des services de garde abordables vont aider un plus grand nombre de femmes à se joindre à la main-d’œuvre et à y rester. Les provinces et les territoires doivent soutenir des programmes de services de garde abordables dans les régions. »

Bien que l’annonce de la création d’un Fonds stratégique pour l’innovation doté de 1,26 milliards de dollars soit encourageant, M. Dias a affirmé que le budget ne contient pas suffisamment de détails sur comment ce fonds sera administré. Unifor a demandé que le Fonds d’innovation pour le secteur de l’automobile, qui va faire partie du nouveau fonds, soit basé sur des subventions et non des prêts.

M. Dias s’est réjoui de l’introduction d’une analyse comparative du budget selon les sexes, en affirmant que cette mesure était attendue depuis longtemps et aidera le gouvernement fédéral à développer des programmes visant à résoudre le problème de l’iniquité entre les sexes, mais peu de détails ont été transmis sur les façons dont ce problème sera réglé.

Bien que des mesures nécessaires aient été prises pour redresser des règlements devenus désuets en raison des nouvelles technologies, comme les nouvelles mesures veillant à ce que les services de covoiturage perçoivent et remettent la même TPS que les services établis de taxi, d’autres services comme Airbnb et Netflix ont été omis.

« La crise à laquelle le secteur des médias est confronté au Canadian exige une intervention rapide, et une simple mesure comme l’application de la TPS aux séries en ligne, comme ce que diffuse Netflix, pourrait aider à financer le contenu canadien », a déclaré M. Dias.

Unifor continuera de participer très activement à toute discussion au sujet de l’avenir des médias canadiens, notamment en ce qui a trait à l’engagement du budget à réviser la Loi sur la radiodiffusion et la Loi sur les télécommunications au cours des prochains mois.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 310 000 membres. Fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013, il est issu de la fusion des Travailleurs canadiens de l’automobile et du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier.

SOURCE Le Syndicat Unifor


Les « voies ensoleillées » s’assombrissent : le gouvernement de Justin Trudeau fait du surplace et laisse craindre pour la suite (IRIS)

OTTAWA, le 22 mars 2017 - Si le Budget fédéral de 2016 avait ouvert la porte à un changement important quant la politique budgétaire canadienne, le Budget 2017 donne l’image d’un gouvernement qui repousse une fois de plus la réalisation du plan structurant pour l’économie qu’il a fait miroiter.

« Le gouvernement annonce un déficit de 28,5 milliards de dollars. En s’obstinant à maintenir celui-ci sous la barre des 30 milliards, il ne parvient pas à déployer un plan cohérent, voire un plan tout court. Le gouvernement se contente plutôt de mesures fragmentées et excessivement timides, qui ne tirent pas suffisamment profit de la marge de manœuvre budgétaire dont il bénéficie étant donné la faiblesse de son endettement - 31,6% du PIB - et le niveau historiquement bas des dépenses gouvernementales, soit 14,4% du PIB. D’ailleurs, il aurait pu dépenser davantage sans accroitre l’ampleur du déficit, par exemple en imposant pleinement les gains en capitaux qui profitent principalement aux plus nantis de la société.

« De plus, le budget ne donne aucun nouveau détail sur la Banque de l’infrastructure du Canada que le ministre Morneau avait annoncée lors de la mise à jour économique de décembre. Le flou entretenu relativement aux modalités de fonctionnement laisse craindre le pire étant donné qu’il est déjà établi que les investisseurs privés y joueront un rôle accru. Cette nouvelle BIC pourrait marquer une accélération importante de la privatisation des infrastructures canadiennes, ce qui entraînerait un coût plus élevé pour les utilisateurs et utilisatrices, ainsi que pour les finances publiques. En outre, cela orientera leur développement sur des impératifs de rentabilité plutôt que sur les besoins réels de la population.

« Le gouvernement se vante dans son budget de promouvoir les énergies propres et de combattre les changements climatiques. Or, il déçoit de nouveau à ce chapitre. Il réduit ses dépenses de 750 millions cette année et 500 millions l’année prochaine dans la prévention des changements climatiques, et supprime le crédit d’impôt pour le transport en commun, qui prive les contribuables de 150 millions. En ajoutant dans l’équation la question des pipelines ainsi que la reconduction des subventions de 1,5 milliard à l’industrie liée aux combustibles fossiles, l’action gouvernementale en environnement se limite visiblement aux relations publiques.

« Le budget déposé aujourd’hui ne propose que des mesures de faible envergure qui ne permettent pas de donner corps à une transformation attendue de l’économie canadienne. Plutôt que de livrer la marchandise, le gouvernement Trudeau fait du surplace. Pire, il entretient un flou qui laisse craindre quant à l’existence même d’un plan, tout en ouvrant la porte à une vague de privatisation », affirme Guillaume Hébert, chercheur à l’IRIS.

SOURCE Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS)


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