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Logement

Retour à une pénurie de logements : les gouvernements doivent rapidement passer à l'action (FRAPRU)

MONTRÉAL, le 28 nov. 2018 - Les données contenues dans les Rapports sur le marché locatif, publiées ce matin par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, sont alarmantes, selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Les chiffres parlent d’eux-mêmes : dans plusieurs régions métropolitaines et villes québécoises, les taux d’inoccupation des logements locatifs dégringolent en bas du seuil dit d’équilibre de 3%, voire sous la barre du 2%, et les loyers y augmentent beaucoup plus rapidement que l’inflation. « On a tous les indices d’un retour à une pénurie grave de logements, en particulier dans les régions de Gatineau et de Montréal, de même qu’en Montérégie et dans les Basses Laurentides » s’alarme Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU. « Cette situation démontre clairement l’urgence de débloquer des fonds pour relancer le développement de logements sociaux au Québec », poursuit-elle.

Le FRAPRU note que le taux général de logements inoccupés, maintenant à 2,3%, est passé sous le seuil dit d’équilibre de 3% et qu’il a diminué dans toutes les régions métropolitaines. Le bas taux d’inoccupation est particulièrement inquiétant dans les RMR de Sherbrooke (2,6%), Montréal (1,9%), et Gatineau (1,2%). Dans certaines villes, il est passé sous la barre du 2 % ; c’est notamment le cas à Rivière-du-Loup (1,8 %), Drummondville (1,7 %) ; à Granby et à Saint-Hyacinthe, il n’est que de 1,4 %, tandis qu’a Rawdon, Gaspé et Rouyn-Noranda, il n’est plus que de 1,2 %. Le taux général d’inoccupation, à 1,5%, est encore plus bas pour les logements familiaux.

C’est dans la RMR de Montréal que les hausses de loyer ont été les plus importantes. Les loyers y ont augmenté de 3,9% La RMR de Québec, où le loyer moyen du marché atteint maintenant 813 $ demeure la plus chère, toutes catégories confondues, suivie de celles de Montréal (796 $) et de Gatineau (770 $). Les logements les moins chers demeurent parmi les plus rares. « Dans ces conditions, on doit s’attendre à une détérioration de la situation pour les 195 000 ménages locataires du Québec qui consacrent déjà plus de la moitié de leur revenu pour se loger », commente Véronique Laflamme.

Le FRAPRU s’inquiète des conséquences d’un retour à une pénurie sévère qui pourrait entraîner une nouvelle flambée du coût des loyers et la hausse des cas de discriminations. Selon le FRAPRU, pour mettre un frein à la pénurie de logements et garantir le droit au logement à toutes et à tous, les deux paliers de gouvernement doivent investir sans plus attendre les sommes nécessaires pour débloquer la construction de logements sociaux, alors que les économies canadienne et québécoise se porte bien.

À quelques heures du discours inaugural, le regroupement lance un message clair au gouvernement Legault : « Québec a les solutions à sa portée pour éviter que la situation ne dégénère, il doit débloquer la construction de logements sociaux. Il en a les moyens, avec des surplus qui se comptent en milliards de dollars et les sommes importantes promises par le fédéral dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le logement », plaide Véronique Laflamme.

Un communiqué spécifique avec des données plus pointues sera publié plus tard.

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