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Environnement

Stratégie québécoise sur les pesticides - Manon Massé tire la sonnette d'alarme

MONTRÉAL, le 20 sept. 2017 - La députée de Saint-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, a réagi à la proposition gouvernementale issue de la Stratégie québécoise sur les pesticides qui ne satisfait pas les acteurs concernés et survient tard en plus d’être incomplète. « Il s’agit d’un dossier brûlant et néfaste s’il n’est pas réaligné convenablement », explique la porte-parole solidaire.

Le projet de règlement ne fixe aucune cible de réduction et ignore complètement plusieurs pesticides présentant un potentiel de dangerosité important. Les impacts environnementaux de ces produits sont non négligeables et doivent être pris au sérieux. Il y a réelle urgence sur la question alors que le projet traine et les délais d’application s’éternisent. Rappelons que la proposition est problématique non seulement sur la question environnementale, mais aussi sur le plan éthique.

« La possibilité de conflit d’intérêts demeure centrale : les agronomes peuvent être à la fois responsables de prescrire et de vendre les pesticides aux agriculteurs. Il y a donc un risque important de dérapage qui pourrait être évité si l’indépendance des agronomes était garantie par le règlement. C’est comme si nos médecins étaient aussi des représentants pharmaceutiques. On voit tout de suite que ça n’a pas de bon sens ! » évoque la députée de Sainte-Marie‑Saint-Jacques.

Québec solidaire a notamment abordé les enjeux agroalimentaires lors de son dernier congrès en mai 2017. Les Solidaires y ont souligné l’importance d’offrir un soutien technique et financier aux agriculteurs pour favoriser la transition vers des pratiques agricoles qui minimisent les impacts sur l’intégrité des sols, des eaux et de la biodiversité.

« Sans remettre en question l’urgence d’adopter rapidement une règlementation stricte sur l’usage des pesticides systémiques, nous comprenons la grogne exprimée par plusieurs agriculteurs. Si le gouvernement les avait consultés avant la publication du règlement pour chercher avec eux des solutions, il y a fort à parier que le programme d’accompagnement serait plus acceptable ! Nos agriculteurs ont besoin de gagner leur vie comme tout le monde. Ils doivent modifier leurs pratiques pour le bien-être collectif, mais ils n’ont pas à payer seuls les frais de cette transition vers une agriculture moins nuisible à l’environnement. Il faut les soutenir correctement dans ce passage obligé », défend Mme Massé.

Le gouvernement devrait également investir dans les études au sujet des semences d’engrais verts produites au Québec. Notamment dans le but de mieux évaluer les bénéfices et pouvoir mesurer adéquatement leurs impacts sur l’environnement et sur le rendement, afin d’accroître l’intérêt et la confiance des producteurs. L’approche gouvernementale doit être revue pour tenir compte des enjeux écologiques et des acteurs concernés dans l’optique de permettre une mise en œuvre qui serait cette fois-ci cohérente.

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