En déclenchant pour des raisons partisanes des élections complémentaires durant un scrutin fédéral, le premier ministre Philippe Couillard a créé un précédent au Québec. Ce dédain de la démocratie est encore plus flagrant quand on sait que les libéraux auraient pu attendre jusqu’en mars pour annoncer ces élections complémentaires.

De son aveu même, le premier ministre a fait se chevaucher des élections provinciales et fédérales parce qu’il voulait faire un rassemblement de toutes les forces libérales au conseil général de son parti à la mi-novembre. Rappelons qu’il y a quelques semaines seulement, toutes les personnes qui voulaient participer au Forum des idées pour le Québec devaient signer un chèque de 150 $ au parti libéral. Après un an et demi de pouvoir, Philippe Couillard mélange allégrement les besoins de son parti à ceux de la province. Le Québec est actuellement géré pour améliorer les finances et l’image des libéraux. Il est maintenant clair que Couillard est le premier ministre des libéraux et non des citoyens de la province.

Pour se convaincre de cela, il n’y a qu’à regarder ce qu’a réalisé le premier ministre libéral en 18 mois de pouvoir. Ce manque de respect tant de la démocratie que de la population se voit partout. Les travailleurs de l’éducation, de la santé et la population descendent actuellement par centaines de milliers dans les rues pour dénoncer les coupes draconiennes du gouvernement couillard. Les restrictions budgétaires engendrent des chaînes humaines devant les écoles et la légalisation des frais accessoires normalise une médecine à deux vitesses tant pour les patients que les professionnels de la santé. Alors que le salaire des médecins augmente de plus de 100 %, les infirmières n’ont même pas droit aux miettes du festin. La marque principale de ce gouvernement est le manque d’équité de ses décisions au niveau des classes sociales.

Mais que peut faire la population ? Si c’est l’opportunisme politique qui a motivé la décision de Philippe Couillard de déclencher des élections complémentaires dans quatre circonscriptions pour le 9 novembre, les citoyens pourraient s’assurer que le crime ne paie pas celui qui le perpétue. Ils pourraient punir les libéraux dans les urnes en votant pour tous les autres partis sauf le leur dans ces partielles pour leur donner une leçon de démocratie. Tout sauf les libéraux (TSLL) le 9 novembre !

Michel Gourd