La logique politique récente ressemble, malheureusement, au monde des affaires qui est régit par la loi du marché. Une entreprise qui ne se démarque pas des ses concurrents et décide de vendre les même produits ou services risque de connaître la faillite dans un court lapse de temps. Cela semble évident.
Il en est de même en politique. Chaque parti essai de fidéliser sa « clientèle électorale » en créant sa propre « niche » et s’assurer ainsi d’une part du « marché électoral ». Ainsi, le Parti Libéral et l’Action Démocratique occupent depuis longtemps le champ politique de droite qu’André Boisclair lorgne avec tant de vigueur.
Suite à ces propos, il vient de s’aliéner une bonne partie de la base électorale social-démocrate du P.Q., qui décideront de voter pour un parti protégeant mieux leurs intérêts et leurs valeurs. Québec Solidaire et le Parti Vert doivent se réjouir d’un tel revirement. N’oublions pas que le PQ s’est constitué avec l’apport de nombreux sympathisants syndicaux et que 41% des travailleurs dans la province sont syndiqués. Une réalité sur laquelle monsieur Boisclair aurait dû méditer avant de couper tout bon dialogue avec le monde syndical.
Malgré ce qu’en pense le chef du Parti Québécois, les syndicats sont des acteurs sociaux, comme les autres, avec lequel il faut s’assurer de bonnes relations, tout comme les grandes entreprises. Le consensus social qui a été l’apanage du PQ durant la plupart de ses années de gouverne vient d’être terni par ces déclarations. Un mauvais calcul politique qui risque de le suivre lors des prochaines élections et miner sérieusement les chances du parti de reprendre le pouvoir.