L’Assemblée nationale reconnaissait à l’unanimité, par l’adoption de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, que la pauvreté était une menace à certains de nos droits fondamentaux et un impératif national sur lequel il fallait intervenir. Comment expliquer que le Québec, en 2012, ne se classe pas parmi les provinces qui rémunèrent le mieux ces travailleuses et travailleurs au salaire minimum ? Comment expliquer que 10 % des personnes qui ont un emploi doivent se tourner vers les banques alimentaires pour survivre ? Comment expliquer que quelqu’un qui travaille 40 heures par semaine n’arrive pas à atteindre le seuil de faible revenu ?
Le FDNS souhaite que les différents partis politiques qui siègent à l’Assemblée nationale du Québec présentent leur bilan de ces dix ans d’application de la loi. Il espère également que la ministre du Travail émette le plus rapidement possible les intentions du gouvernement sur la prochaine augmentation du salaire minimum en 2013. Toujours selon Mélanie Gauvin porte-parole du FDNS : « Une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum devrait avoir un revenu de travail équivalant au seuil de faible revenu de Statistique Canada avant impôts pour une personne seule. Une telle mesure se base sur l’équité et l’inclusion sociale et non seulement la quantité minimale des biens nécessaires à la survie. En 2012, le taux général du salaire minimum au Québec aurait dû atteindre 11,20 $ l’heure. »
Le Front de défense des non-syndiquéEs (FDNS) est une coalition qui regroupe plus de 25 groupes populaires et syndicaux. Son principal objectif est l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnes non syndiquées. Le FDNS mène plusieurs actions contre la précarisation du travail et pour la hausse du salaire minimum.