Un an après Lac-Mégantic, tout reste à craindre, puisque de plus en plus de wagons de pétrole traversent les municipalités du Québec chaque jour [2]. Peut-être y aurait-il lieu de se réjouir de savoir que le pipeline du projet Énergie Est prendra la relève si l’Office national de l’énergie autorise sa construction ?
Tout indique que non, puisque plusieurs projets de terminaux ferroviaires pétroliers sont en cours. L’un d’entre eux, à Sorel-Tracy [3], vient tout juste d’entrer en fonction. De là, le pétrole brut est transporté par bateau vers les raffineries de Montréal et de Saint-Romuald. Mais avant d’arriver à Sorel-Tracy, les trains traversent la rive sud, soit Longueuil, Saint-Bruno, Boucherville, Varennes, Verchères et Contrecoeur. [4]
Pour se rendre au terminal de Belledune [5].
Si jamais le projet Énergie Est se réalise, d’autres matières dangereuses pourraient mettre en danger nos municipalités : pour pouvoir être pompé de l’Alberta au Nouveau-Brunswick, le pétrole des sables bitumineux doit être mélangé à des produits chimiques [6] [7], qui seraient récupérés et qui, faute d’un deuxième oléoduc, devraient refaire le trajet de Saint John vers l’Alberta… par train.
Avons-nous vraiment besoin de tout ce pétrole ? Non. À lui seul, l’oléoduc Énergie Est transporterait 1 100 000 barils par jour, dont 978 000 destinés à l’exportation [8]. Quels bénéfices retirerons-nous de ce transport de matières dangereuses et explosives ? Très peu. Quelle sera notre part de risques ? Rappelons-nous Lac-Mégantic.