Édition du 26 mars 2024

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Péril pour le Centre d'innovation de l'aquaculture et des pêches du Québec - Grossière négligence en environnement et en expertise régionale (SPGQ)

BAIE-COMEAU, QC, le 25 nov. 2014 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) est outré que le gouvernement mette en péril Merinov, le Centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec qui emploie une centaine d’employés répartis dans quatre centres situés sur la Côte-Nord, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. À nouveau, la chimère de l’austérité et le dogme arbitraire de l’équilibre budgétaire dès 2015 poussent le gouvernement sur la pente de la grossière négligence, notamment sur les plans de l’environnement et du développement de l’expertise régionale.

« En traînant à verser à Merinov son budget de fonctionnement de 250 000 $ et une somme de 560 000 $ consacrée au développement et à la recherche, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation traduit tout le peu de considération que le gouvernement porte à l’endroit de l’expertise régionale et de l’environnement », dénonce le président du SPGQ, M. Richard Perron, actuellement en tournée sur la Côte-Nord afin d’y rencontrer des élus locaux et les quelque 150 membres du SPGQ de cette région. Cette tournée est une occasion pour M. Perron de prendre le pouls de la situation de ses membres, d’intervenir pour la défense de leurs emplois et de dénoncer les pertes de services publics en région.

« Les mesures « dilapidatoires » du gouvernement sont d’autant plus incompréhensibles que Merinov a pourtant fait la preuve de son utilité. Le Centre a notamment collaboré à une étude visant à identifier des solutions pour rendre la pêche au homard plus sécuritaire. Les accidents de travail sont plus graves et plus nombreux sur un bateau de pêche - le risque est encore plus élevé sur un homardier - que dans toute autre industrie. L’improvisation du gouvernement atteint un sommet ! », ajoute M. Perron.

Selon le SPGQ, le gouvernement se comporte comme un véritable ennemi des régions. À cet égard, M. Perron énumère les nombreuses victimes collatérales de ce gouvernement insensible comme les employés de Sept-Îles à la direction régionale du ministère de l’Éducation et certains employés du ministère de la Faune, sans parler des suppressions de postes causées par la mise à mort du Programme de création d’emplois en forêt. « Par ailleurs, le Centre local de développement de la Basse-Côte-Nord, la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord, les carrefours jeunesse-emploi de Duplessis et de La Haute-Côte-Nord, ainsi que les collèges de Baie-Comeau et de Sept-Îles pourraient eux aussi faire les frais d’ici peu de cette vaste supercherie d’austérité. C’est une véritable tragédie pour les régions, pour le développement de l’expertise régionale et pour l’environnement » condamne le président du SPGQ.

Le SPGQ estime que le gouvernement multiplie les prises de grandes décisions basées sur très peu d’expertise en mettant la hache sans aucune modération dans ses ressources en matière de réflexion, d’analyse et de capacité de gestion de programmes en région. « Plutôt que de s’occuper des vraies affaires, comme de freiner le recours abusif à la sous-traitance, l’évasion fiscale et le copinage à outrance qui donnent la nausée aux Québécoises et aux Québécois, le gouvernement choisit de couper les vraies affaires en saccageant les régions. Le premier ministre nous avait pourtant conviés à une ère de transparence le soir de son élection. Force est d’admettre que celle-ci se révèle plutôt ténébreuse », conclut M. Perron.

Rappelons que Merinov a été créé en 2010 par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, le Collège de la Gaspésie et des Îles et l’Université du Québec à Rimouski. Doté d’un budget annuel d’environ 8,5 millions $, Merinov résulte de la fusion de quatre centres reconnus pour leurs recherches dans l’industrie des pêches et de l’aquaculture. Le Centre contribue, par la recherche et le développement, le transfert et les activités techniques à l’innovation, à la compétitivité et au développement durable de l’industrie québécoise de la pêche, de l’aquaculture et de la valorisation de la biomasse marine tout en favorisant le développement de l’expertise de ces secteurs.

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