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Santé

Coupures dans les établissements de santé et de services sociaux de Sept-Îles : l'APTS résiste pour sa population

SEPT-ÎLES, QC, le 17 déc. 2014 - Dans le cadre de sa campagne : « Ils démolissent nos services, on résiste », l’APTS a tenu une manifestation ce midi devant l’hôpital de Sept-Îles, afin de dénoncer les compressions budgétaires qui se succèdent dans les établissements de la région ainsi que les effets pervers du projet de loi 10.

Rappelons que le CSSS de Sept-Îles s’est vu imposer des compressions de 1,5 millions de dollars cette année, qui se sont traduites par de multiples non-remplacements de postes.

Ainsi, quand une personne part en congé de maladie elle n’est pas remplacée, ce qui alourdit les tâches de toutes les équipes et allonge les listes d’attente. En physiothérapie, par exemple, l’attente est d’un an pour recevoir les services d’un professionnel. Celle pour recevoir des services psychosociaux est également si longue qu’elle en est insoutenable.

« Les personnes les plus vulnérables sont les premières victimes de ces coupures, affirme Karine Therrien, présidente de l’exécutif local CSSS de Sept-Îles pour l’APTS. Il n’y a aucun doute, les services sont directement touchés par les compressions. La population de Sept-Îles mérite mieux que ces coupures injustifiées. » Pendant ce temps, la pression sur le personnel est chaque jour plus forte et a des conséquences directes sur les services. « Le non-remplacement du personnel vient dégrader davantage le climat qui règne sur le terrain. On ne peut pas toujours demander aux mêmes de faire plus avec moins, c’est inhumain et irréaliste », ajoute la présidente de l’exécutif local. 

Par ailleurs, le projet de loi 10 aura de graves conséquences pour la région et pour le Québec dans son entier. « Nous disons au ministre Barrette que son projet ultra-centralisateur et anti-démocratique éloignera les citoyens de la région de leurs points de services, affirme la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Le nouveau CISSS couvrira un immense territoire de 1 300 kilomètres. Comment le ministre Barrette peut-il prétendre que cela n’aura aucun impact sur les services ? Cet énième brassage des structures est sans aucun doute la dernière chose dont le personnel et la population ont besoin à l’heure actuelle. On n’a même pas encore fini de subir les conséquences de la dernière vague de fusions d’établissements en 2004. »

Il n’y a aucune économie à réaliser en coupant à l’aveuglette. « Les services que l’on supprime maintenant sont des coûts reportés. Le gouvernement retire à la population des services de première ligne, de prévention, de soutien à domicile, de suivi en santé mentale. Or, les experts des systèmes de santé et les cliniciens s’accordent pour dire que c’est en investissant à ce niveau que l’on parvient, à terme, à réduire les coûts. Une personne qui ne reçoit pas ces services dans un délai raisonnable repassera inévitablement par l’urgence, ce qui coûte beaucoup plus cher », de conclure la présidente de l’APTS.

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