Le SCCUQ ne peut dès lors que se demander si ces menaces d’expulsion ne sont pas le résultat d’une commande politique visant, à plus long terme, à empêcher tout mouvement de contestation de la politique d’austérité dans nos murs.
Ces étudiantes et étudiants ont reçu des avis disciplinaires, énonçant une série d’éléments qui leur sont reprochés. S’ils sont reconnus coupables à la suite d’une procédure administrave sans droit de défense en bonne et due forme, ils sont passibles d’exclusion, temporaire (un an) ou définitive. Ces faits se déroulent dans le contexte de votes de grève légitimement adoptés par une majorité d’associations étudiantes facultaires.
À l’UQAM, il n’y a pas de piquetage en soutien aux grèves. Des équipes étudiantes font plutôt la tournée des salles afin de rappeler les mandats de grève. Ces levées de cours se déroulent bien, mais nous dénonçons également la présence accrue de gardiens de sécurité, certains ressemblant davantage à des bouncers de club et exerçant de l’intimidation.
Ces grèves visent à appuyer les luttes citoyennes contre le régime d’austérité du gouvernement libéral en place. Nous partageons la critique étudiante, car les compressions budgétaires attaquent les universités, la qualité des conditions d’enseignement et des emplois.
C’est d’ailleurs dans cet esprit que, depuis janvier, nous avons unanimement dénoncé les hypothèses de compressions budgétaires présentées par l’administration de notre établissement aux représentantes et représentants des syndicats œuvrant à l’UQAM. Nous continuons à étudier les budgets et à refuser les coupes proposées par l’administration.
À propos du SCCUQ
Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Montréal représente plus de 2100 membres offrant plus de 60 pour cent des cours de baccalauréat et plus de 57 pour cent de l’ensemble des cours à l’UQAM. Fondé en 1978, il constitue le plus ancien syndicat d’enseignantes et d’enseignants précaires au Québec.