"Les femmes sont très visibles comme êtres sexuels, mais comme êtres sociaux, elles sont totalement invisibles, elles doivent encore se faire les plus petites que possible et doivent toujours présenter des excuses." Monique Wittig.
L’examen des images des manifestations ont attiré mon attention sur les textes des slogans. Je note ici certains de ceux-ci et vous formulerez votre propre analyse. Nous devons prêter attention aux cris de la rue et au silence oppresseur caché derrière les murs ... Alors ...
Je veux choisir les mains qui me touchent. Je veux être une femme sans entraves sociales. Je veux que vous vous compromettiez. Je veux me diriger et que vous ne m’envoyez pas laver la vaisselle.
C’est culturel : Juana Azurduy, Micaela Bastidas Puyucahua ont dirigé des armées, mais au primaire ils m’ont enseigné que les femmes devaient coudre des drapeaux.
Pour dire le moins, il faut cesser d’élever des princesses sans défense et des machos violents. Démantèlement des réseaux de traite et de prostitution. C’en est assez de l’insécurité d’emploi, salaire égal pour un travail égal. L’éducation sexuelle pour décider. Contraceptifs pour éviter l’avortement. L’avortement légal pour ne pas mourir. C’en est assez du harcèlement et de la violence contre les femmes, justice pour les victimes.
Ni à vous, ni salope, elle est une femme. Sans clients, il n’y a pas de traite. Lorsque vous maltraitez une femme vous cessez d’être un homme. Désolé pour tant de connards ! (Pancarte portée par une adolescente). Aucun enfant n’est né machiste, éduquons à la maison. Mes vêtements ne sont pas une invitation. Je choisis avec qui me dévêtir. Nous voulons sortir sans crainte.
Désolé pour le désagrément, nous sommes assassinées. Pour dire le moins, il faut arrêter de parler de "feminazi" et se rapprocher des féministes. Je veux choisir les mains qui me touchent. Je veux la justice, pas la tradition.
Vous voulez contrôler ma vie, mon temps, mes désirs, mon corps.
Je ne veux pas que les préjugés transforment la victime en coupable. La violence obstétricale est une violence de genre. C’en est assez de la surveillance, des consignes, des compte rendus, pour une vie sans bosses. Qui aime ne maltraite pas, n’humilie pas, ne tue pas. Aucune agression ne doit rester sans réponse. Si on me viole, me dira-t-on maintenant que j’ai provoqué ? Je m’habille de la façon que je veux. Les mauvais traitements, ce n’est pas de l’amour, dégonflés. Le machisme tue. Au moins qu’on légalise l’avortement. Une jolie femme est une femme qui lutte.
Être passive devant les injustices, c’est d’être du côté de l’oppresseur. Le patriarcat nous concerne toutes. Je veux pouvoir sortir dans les rues sans crainte. Je mérite le respect. C’en est assez de nous envoyer au cimetière. Que faire si vous avez été frappé ? 1 femme sur 3 est victime de la violence de genre. Il faut faire preuve d’une paternité responsable. Nous devons cesser de nous prostituer et de promouvoir la traite. Nous devons cesser de se demander si la jupe de Melina était trop courte. Ni macho, ni facho, pas de harcèlement. Une femme libre se tient debout et arrache les chaînes qui lui collent à la peau. La nature est sage et le macho ne s’attache pas.
Femme réveille-toi, femme assure ta guérison. Si on te contrôle, qu’on t’isole, qu’on t’humilie, qu’on te crie après.ce n’est pas de l’amour ... Protège-toi, sort, sauve-toi. Construisons une société plus juste et plus égalitaire. Défendons la démocratie, construisons l’égalité. C’en est assez des juges et des procureurs macho. Craignez les femmes sans peur.
Nous sommes les filles de sorcières qu’on n’a jamais pu brûler. C’en est assez des hypocrisies, le système éducatif forme des féminicides. La police est inefficace et complice. Pour un orgasme libre, collectif et populaire. Au moins, ils doivent cesser d’agresser. Ce corps est le mien, on ne le touche pas, on ne le viole pas, on ne le tue pas.
Nous sommes tous responsables de bâtir une société juste et égalitaire. La violence contre les femmes nous frappe tous. Rien ne vous fait plus mâle que de respecter une femme. Les machistes blessent. En frapper une c’est nous frapper toutes. Nous allons nous défendre face à la violence patriarcale.
Il faut en finir avec les compliments qui sont un harcèlement. Boire n’est pas un crime, le viol oui. Peu importe que vous soyez ivre, peu importe si vous n’ayez pas baisé ... le sexe sans consentement c’est un viol. Quand une femme a trop bu et qu’il y a des doutes quant à savoir si elle a donné son consentement, assumez qu’elle ne vous l ’a pas donné.
Je n’ai pas besoin de ton ignorance sur le féminisme. Dépénalisons l’avortement en cas de viol. L’avortement est une décision responsable. Ils foulent aux pieds les droits des femmes. Combat comme une femme. Fonctionne comme une femme. Travaille en tant que femme.
Le problème est que vous pensez que mon corps vous appartient. Ceux qui agressent ou appellent jument la présidente exercent aussi de la violence. Ma présidente [1] est une femme ! Pas une jument têtue ... C’est une femme ! Elle mérite le respect. #NiUnaMenos.
Nous continuerons.
