Jean-Noël Grenier, professeur de relations industrielles à l’Université Laval, Sacha Alcide Calixte, ex-président du Syndicat des profs de Limoilou et Marjolaire Bouchard, syndicaliste et ex-candidate de Québec solidaire devaient donner leurs réponses à ces questions. Cynthia Bergeron, militante syndicale de l’APTS ouvrait la soirée en précisant le cadre du débat. Nous publions ici, les vidéos des interventions des panélistes. La semaine prochaine, nous publierons des vidéos résumant les échanges qui ont suivi ces présentations.
Discours d’ouverture de Cynthia Bergeron :
Conférence de Jean-Noël Grenier
Intervention de Sacha Calixte
Présentation de Marjolaire Bouchard sur la position du Comité intersyndical de Québec solidaire de la Capitale-Nationale
Le Comité intersyndical de Québec solidaire de la Capitale-Nationale a présenté son point de vue dans l’intervention de Marjolaine Bouchard et en distribuant le tract suivant :
Négociation du secteur public : DEBOUT CONTRE L’AUSTÉRITÉ PERMANENTE Grève, services essentiels, décret : Que faire ?
Les offres du gouvernement Couillard faites dans le cadre de la négociation du secteur public imposent des reculs dans les conditions de travail et dans les salaires. Mais elles réduisent également la capacité d’offrir des services publics qui répondent aux besoins de la population.
Les coupes budgétaires affectent l’existence même de certains de nos services publics, comme l’aide aux élèves en difficulté, l’aide aux personnes désireuses de se trouver un emploi, l’aide aux personnes handicapées, l’accessibilité aux services de garde et aux soins de santé, etc. Les femmes sont les premières touchées.
Agir ensemble pour les services publics contre les politiques d’austérité
Il faut prendre le temps de démontrer à la population que l’austérité s’attaque aux services à la population. Les négociations de plus de 400 000 employé-e-s du secteur public peuvent être un moment essentiel de la lutte contre les politiques d’austérité. On ne peut pas dissocier les deux.
En éducation, la mobilisation des parents en défense de l’école publique dans les différentes régions du Québec est une illustration très parlante de l’appui que la population peut apporter aux employé-e-s du service public.
Préparer la grève générale du secteur public prête à affronter une loi spéciale
Devant la volonté du gouvernement d’imposer ses politiques et devant son refus patent de négocier de bonne foi sur l’essentiel, une grève générale sera sans doute nécessaire pour faire reculer le gouvernement Couillard.
La stratégie syndicale actuelle s’inscrit dans la logique de la négociation de bonne foi et compte sur des grèves rotatives. De l’autre côté, le gouvernement peut envisager de recourir à la loi spéciale, à l’imposition d’un décret ou à d’autres mesures répressives.
Il faut se préparer à dépasser le décret par une vaste mobilisation sociale où toute la population sera invitée à faire connaître son refus de l’austérité libérale. L’élargissement de la grève étudiante en mouvement citoyen des casseroles contre la loi spéciale du gouvernement Charest est unexemple récent qui doit nous inspirer.
La grève sociale est un arrêt de travail de plusieurs secteurs de la société pour se mobiliser autour de revendications communes. Elle n’est pas une fin en soi : c’est un moyen extraordinaire pour forcer le gouvernement à prendre au sérieux nos revendications et pour alerter la population sur l’importance de celles-ci.
Pour en finir avec l’austérité, Québec solidaire propose un nouveau projet de société
Le gouvernement Couillard veut démolir les acquis les plus importants que la population du Québec a souvent arrachés de hautes luttes. Pourtant, il n’a pas reçu le mandat de procéder ainsi et de s’attaquer à la majorité populaire du Québec.
Ce gouvernement, comme les précédents, se prive de revenus nécessaires pour financer les programmes sociaux. Il accuse la dette, alors que ce sont les réductions de revenus qui privent l’État de ses moyens.
Québec solidaire veut en finir avec ces politiques d’austérité. Il soutient des revendications qui répondent aux aspirations de la majorité et non aux intérêts des plus riches :
Québec solidaire lutte :
1. Pour une véritable redistribution de la richesse ; contre les politiques d’appauvrissement visant particulièrement les femmes ;
2. Pour un réinvestissement massif en défense de l’école publique et , pour de services de santé accessibles. Il refuse la privatisation des services publics ;
3. Pour la défense de l’environnement, contre le tournant pétrolier et les énergies fossiles : Non aux oléoducs et pour la création d’emplois verts.
La bataille publique s’avère cruciale. Dans le cours des luttes qui viennent, il faut multiplier les coalitions citoyennes dans nos quartiers et dans nos régions et continuer à développer le caractère social de nos luttes syndicales.