Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Québec

Revue de presse de la mobilisation du 2 octobre de "Je protège mon école publique"

Un aperçu des reportages dans la presse régionale de la mobilisation du 1er octobre dernier de Je protège mon école publique. La mobilisation de septembre avait touché 270 écoles réparties dans 16 régions alors que celle du 1er octobre a touché 370 écoles toujours dans 16 régions différentes. Prochain rendez-vous le 2 novembre. Compilation Presse-toi à gauche.

Près de 100 maillons à la chaîne ( Le Placoteux)
Par Maxime Paradis - Kamouraska-Côte-du-sud

KAMOURASKA/SAINT-PASCAL – Près d’une centaine de personnes auront fait la chaîne à Kamouraska et Saint-Pascal, dans le cadre de l’initiative Je protège mon école publique.

Je protège mon école publique est une initiative citoyenne, à la grandeur de la province, qui a pour but de réclamer un financement adéquat pour les écoles du Québec. Une première chaîne humaine en appui au mouvement avait était réalisée à l’école primaire Mgr-Boucher de Saint-Pascal, lors de la rentrée scolaire en septembre. À ce moment, plus de 150 personnes, parents, enfants, enseignants et autres membres du personnel de l’école avaient répondu à l’appel. Cette fois-ci, le froid glacial de ce premier matin d’octobre en aura sûrement refroidi quelques-uns, car ils étaient la moitié moins à se tenir la main devant l’école de Saint-Pascal. À Kamouraska, la petite école Saint-Louis en était à sa première chaîne. Une quinzaine de personnes y ont pris part.

Mobilisation intergénérationnelle

Ce soutien envers les écoles publiques vient même des grands-parents. C’est le cas de M. Jean Hénault, grand-père et retraité du milieu scolaire, qui a travaillé en service social au primaire et au secondaire. « On avait aidé à partir des éducateurs spécialisés dans les écoles et ça s’en va », regrettait-il. « De plus en plus, de jeunes enseignants qui commencent ne font même pas cinq ans. Ils quittent parce que la tâche est devenue trop grosse », ajoutait-il.

Si les parents des enfants ayant des problématiques sont inévitablement plus mobilisés dans le contexte actuel, d’autres sont simplement guidés par leur conscience sociale. Mère d’une enfant élève de sixième année, Karine Habel se disait interpellée par la cause comme mère et comme citoyenne. « La mère dit qu’une école publique est censée être accessible à tous les enfants. Pour garantir ce niveau d’accès, ça prend des services, car tous les enfants ont des besoins différents. À titre de citoyenne, je regarde vers le futur et je me dis que ça prend une société éduquée. Pour y parvenir, il faut maintenir la qualité de l’éducation. »

Réponse au ministre

Lors des chaînes organisées le 1er septembre dernier, le ministre de l’Éducation, François Blais, se désolait de « l’instrumentalisation » des enfants, dans un contexte de manifestation où étaient tirés des slogans qu’ils ne comprennent pas. Coordonnatrice de la chaîne à l’école Mgr-Boucher de Saint-Pascal, Marie-Claude Joannis tenait à répondre au ministre. « Quand on amène nos enfants à une manifestation pacifique, on fait de l’éducation citoyenne. C’est la base de la démocratie. Prendre nos enfants pour des idiots, c’est indigne d’un ministre de l’éducation », concluait-elle.

Une chaîne humaine à Victor-Côté pour protéger l’école publique (L’Avantage gaspésien)
Romain Pelletier - Gaspésie

MANIFESTATION. Près d’une centaine de parents accompagnés de leurs enfants, d’enseignants et de professionnels en éducation ont « protégé » symboliquement l’entrée de l’école Victor-Côté à Matane, une trentaine de minutes avant le début des classes jeudi.

En formant une chaîne humaine, ils voulaient ainsi manifester leur opposition aux compressions budgétaires annoncées par le gouvernement libéral de Philippe Couillard au réseau de l’Éducation. Ce qui se traduirait, selon eux, par une diminution des services à l’école publique.

Contre la diminution de services

« Nous craignons une augmentation du nombre d’élèves par classe et la diminution des services spécialisés. Ce qui augmenterait notre tâche et nuirait à la réussite de nos élèves », souligne l’enseignante en maternelle 4 ans, Amélie Charest.

Comme parent et conjoint d’une enseignante au Cégep, Sébastien Leblanc souhaite un contexte d’apprentissage favorable pour les tout-petits. « Dans une communauté, dit-il en substance, l’école est une étape importante dans leur développement jusqu’à leur arrivée sur le marché du travail et la vie publique. »

Organisé par le regroupement « Je protège mon école publique ! », l’événement s’est reproduit dans nombre d’écoles un peu partout au Québec, regroupant des parents, élèves, professeurs et citoyens. Il exige un financement « adéquat et stable » du réseau d’éducation publique primaire et secondaire au Québec.

Compressions scolaires : Chaînes humaines autour des écoles de la région (Le Nord-Côtier)
Par Martin Bélanger - Côte-Nord

Des dizaines de parents ont manifesté contre les coupes en éducation jeudi matin en formant des chaînes humaines autour des écoles primaires de Sept-Îles, Port-Cartier et Fermont. Ces manifestations s’inscrivent dans le mouvement national « Je protège mon école publique » de la Fédération des comités de parents.

Réunis avec d’autres parents de l’école Gamache, la présidente des comités de parents de la Commission scolaire du Fer, Kathleen Richards, a pu compter sur la présence de groupe communautaire, soit Doris Nadeau de Transit Sept-Îles, Jean-François Albert du Rond-Point et Élisabeth Chevalier du Centre d’action bénévole.

« Je voulais inviter les gens du communautaire parce qu’il y a un haut taux de décrochage. Ce sont de futurs clients à eux (les groupes communautaires) et il n’y a personne qui ne veut ça pour son enfant », a expliqué Mme Richards. « Je voulais démontrer clairement que les coupures de Couillard, c’est directement là que ça s’en va », a-t-elle ajouté.

« Nous espérons avoir de meilleurs services en orthophonie, que ce soit des éducateurs spécialisés, pour aider nos enfants à cheminer et à progresser dans leur cheminement scolaire et ne pas en faire de futurs décrocheurs parce que ça, ça coûte cher à la société », a poursuivi Kathleen Richards.

Également impliqué au Centre alpha LIRA, Mme Richards affirme que « les enfants qui ont décroché il y a dix ans sont chez-nous. C’est des gens qui ont passé entre les mailles du filet parce qu’ils n’ont pas eu les services nécessaires ».

D’autres gestes pourraient être posés dans les prochaines semaines « selon le mot d’ordre » de la Fédération des comités de parents. Plusieurs chaînes humaines ont été organisées autour des écoles un peu partout en province.

Ils forment une chaîne en solidarité à l’éducation (L’Echo abitibien/Le Citoyen)
Par Myriam Grenier - Abitibi-Témiscamingue

Une vingtaine de parents, grands-parents, membres du personnel et de la communauté ont formé une chaîne humaine à l’école Papillon d’Or de Val-d’Or en guise de solidarité envers le système d’éducation publique.

La chaîne a été formée tôt le matin du 1er octobre devant l’école alternative. « Le ministre de l’Éducation, François Blais, a beau dire que les compressions en éducation n’affecteront pas la prestation de services, les parents ne le croient pas. Ils sont à même de constater que la hausse du nombre d’élèves par classe, l’augmentation de la tâche des enseignants et l’intégration sans distinction des élèves handicapés ou en difficulté dans les classes normales auront une incidence sur la qualité de l’éducation de leurs enfants. L’éducation n’est pas une dépense, mais un investissement, a souligné Madeleine Tremblay, maman impliquée à Papillon d’Or.

« Il faut protéger nos écoles publiques. On refera des chaînes humaines tant que ce sera nécessaire », a-t-elle ajouté.

Selon la liste des écoles participantes du mouvement Je protège mon école publique, d’autres établissements scolaires de la région ont participé à la chaîne humaine.

Le chef de l’opposition appuie l’école publique dans Rosemont (Rue Masson)
Par Cécile Gladel - 1 octobre 2015 - Montréal

Pierre Karl Péladeau, le chef de l’opposition officielle, a participé à la chaine humaine devant l’école Sans-Frontières ce matin dans Rosemont-La Petite-Patrie. Il était accompagné du député de Rosemont, Jean-François Lisée et d’Alexandre Cloutier, critique du parti Québécois en matière d’éducation.
Pierre Karl Péladeau participait à cette chaine pour la première fois. Plus tôt ce matin, il était à l’école de ses enfants.

« L’éducation doit être une priorité au Québec et c’est pour ceci que trois députés sont devant vous aujourd’hui alors qu’on siège à l’Assemblée nationale », a lancé Alexandre Cloutier.

« C’est un choix politique de venir ici appuyer le mouvement citoyen. C’est important que les députés du parti québécois soient associés étroitement à cette mobilisation. Les coupures existent partout et les besoins en éducation sont partout », a ajouté Pierre Karl Péladeau.

« Ce qui est préoccupant, c’est que le Premier ministre et le ministre disent que c’est un mauvais moment à passer et on réinvestira. Mais pendant ce mauvais moment, les enfants écopent, mais en plus les investissements à long terme sont coupés. Le ministère de l’Éducation a refusé des agrandissements dans Rosemont qui est en plein boum. Il y a de plus en plus de familles. Les écoles sont occupées à 110 % de leur capacité. Il n’y a plus de bibliothèques, de locaux pour les spécialistes. Le ministère dit que les élèves peuvent prendre l’autobus pour aller plus loin. Ça n’a pas de sens, ça va nuire au développement du quartier », a déclaré Jean-François Lisée.

Pourquoi avoir choisi Rosemont ce matin ? « Je suis allé aussi à l’école de mes enfants ce matin à 7 h 30 et Jean-François a beaucoup d’influence », a répondu Pierre Karl Péladeau.
« C’est ici qu’est né le mouvement, alors on est venu au lieu de naissance », a ajouté Jean-François Lisée.

Le chef de l’opposition a ajouté qu’il participerait aux chaines à l’avenir.

« Ce qu’on constate c’est qu’en ce moment il y a énormément de groupes qui portent le même message et maintenant l’opposition au grand complet, le message est assez clair et unanime », explique Pascale Grignon, porte-parole du mouvement Je protège mon école publique et résidente de Rosemont.

Retour des chaînes humaines devant les écoles (Monlimoilou.com)
Par Monlimoilou.com - Québec

Le 1er octobre prochain, « Je protège mon école publique » invite de nouveau les parents à former des chaînes humaines devant les écoles primaires et secondaires. Le mouvement veut ainsi dénoncer les coupes en éducation dont les élèves de la province font les frais, soutient-il, depuis la rentrée scolaire.

Au printemps dernier, le ministre Blais promettait que les services aux élèves ne seraient pas touchés par la dernière vague de compressions en éducation. Force est de constater qu’il a eu tort puisque, depuis la rentrée scolaire, les parents comme les professionnels du milieu de l’éducation ont constaté une diminution marquée des services offerts aux enfants. Il est temps que le ministre Blais admette cette réalité, reconnaisse que le ministère de l’Éducation et les commissions scolaires manquent actuellement à leur responsabilité de fournir les services requis à nos enfants et ce, partout en province. Il doit remédier à la situation dans les plus brefs délais, car les milieux de vie que sont nos écoles se sont détériorés de façon inquiétante. Une génération d’enfants est en train de payer le prix des mesures d’austérité du gouvernement en place. Et c’est toute la société du Québec qui en subira les conséquences dans quelques années », a tonné Pascale Grignon, porte-parole du mouvement .Je protège mon école publique

Les conséquences des compressions seraient particulièrement dramatiques aux chapitres de l’accès à des services adaptés (orthopédagogie, orthophonie, enseignement spécialisé, etc.), du dépassement de la capacité d’accueil des écoles, de l’augmentation du nombre d’élèves par classe à la suite de l’abolition des ratios spéciaux attribués à certains élèves et de l’abandon de nombreux services (transports scolaires, aide aux devoirs, aide alimentaire, etc.). Ces ponctions, précise le mouvement, touchent 88 % des élèves du Québec, soit quelque 900 000 enfants qui fréquentent un établissement public primaire ou secondaire :

Et les élèves les plus vulnérables ne sont pas épargnés, au contraire. Comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement semble vouloir persister dans cette voie alors qu’il est question, dans le contexte des négociations avec les professionnels de l’enseignement, d’augmenter encore le nombre d’élèves par classe et de confier davantage d’élèves en difficulté aux enseignants. »

Je protège mon école publique invite donc les parents du Québec à se donner rendez-vous le 1er octobre devant l’école de leur(s) enfant(s) 30 minutes avant le début des classes afin de former un nombre record de chaînes humaines. Élèves, membres du personnel, grands-parents et citoyens sont invités à se joindre à eux.

Cette 4e édition des chaînes humaines fait suite à des actions similaires réalisées le 1er mai, le 1er juin ainsi que le 1er septembre derniers, alors que pas moins de 21 000 participants s’étaient donné la main devant plus de 270 écoles réparties dans 16 des 17 régions du Québec.

« Sauvons notre Cegep » (L’Action)
Mélissa Blouin Publié le 02 octobre 2015 - Lanaudière

Les élèves du cégep de Joliette, ainsi que plusieurs citoyens, ont participé au mouvement national, « Je protège mon école publique », en réalisant une grande chaîne humaine devant l’établissement le 2 octobre dernier.

« Contre les abolitions de postes, je refuse et je riposte », « on veut des programmes sociaux, pas des paradis fiscaux » et « des sous pour l’école pas pour les monopoles », sont quelques-uns des slogans qui ont été scandés par les participants lors de l’événement.

Ils étaient près de 200, à cette activité, afin de dénoncer les coupes dans le milieu de l’éducation et de protéger son accessibilité, « tout le monde se tient par la main pour démontrer que nous sommes unis et que le gouvernement devra nous passer sur le corps s’il veut continuer à couper », a mentionné l’enseignante, Anne-Marie Bélanger.

Selon elle, depuis 2011-2012, ce sont près de 155 M$ qui ont été coupés dans le réseau collégial, dont 800 000 $ au cégep de Joliette, seulement cette année. « L’éducation est la base de la société et il faut que le gouvernement arrête de couper », a ajouté la présidente du conseil d’administration, Francine Ranger.

Le porte-parole de l’événement et ancien étudiant au cégep de Joliette, Gabriel Saint-Pierre a aussi évoqué une allocution ressentie de son mégaphone, « les cégeps ont été créés dans l’objectif de permettre à tous d’accéder aux études supérieures sans discrimination, de recevoir une formation générale de qualité et de former les citoyens de demain. Ils ont besoin de ressources pour remplir adéquatement cette mission. »

Négociations : enseignants, parents et étudiants expriment leur colère (Nord-Info & Voix des Mille-Îles)
Christian Asselin - Montérégie

À l’occasion de la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants qui avait lieu lundi, les membres du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Lionel-Groulx (SEECLG) ont manifesté devant le collège pour signifier leur mécontentement, eux qui attendent depuis dix mois qu’aboutissent les négociations avec Québec.

Pour Michel Milot, président du SEECLG, l’obtention de mandats de grève très forts récemment obtenu démontre l’état d’insatisfaction très élevé chez les professeurs de cégep.
« Après la grande manifestation du Front commun du samedi 3 octobre dans les rues de Montréal, nous poursuivrons nos actions. Les demandes de recul patronales sont trop importantes, notamment pour les précaires, mais également pour l’ensemble du réseau collégial », a mentionné M. Milot.

Il a qualifié les demandes patronales de « brutales », et insisté sur le fait qu’elles s’attaquent à l’ensemble des conditions de travail des enseignants, ce qui ultimement affectera directement les conditions d’apprentissage des étudiants.

« Le gouvernement veut, entre autres, a-t-il cité en exemples, supprimer près de 1 500 postes dans le réseau collégial, obliger certains professeurs à accepter un poste dans un rayon de 250 kilomètres et augmenter le nombre d’élèves par classe. »

Les parents du primaire manifestent aussi

Signe que ce vent de mécontentement se fait sentir à tous les niveaux, les parents d’élèves du primaire de partout au Québec étaient invités, le 1er octobre dernier, à démontrer leur soutien aux enseignants en réalisant une chaîne humaine autour de leur école.

À Mirabel, à l’école la Clé-des-champs, ils ont été une cinquantaine à répondre à l’invitation lancée par le biais du site Internet « Je protège mon école publique » et à faire la chaîne devant l’école, de 7 h 30 à 8 h. Ils ont été le double à faire de même devant l’école des Ramilles de Blainville.

« Les parents ont ainsi voulu démonter à notre gouvernement que nous ne sommes pas d’accord qu’il y ait autant de coupures pour nos enfants, a mentionné la porte-parole du groupe de parents, Isabelle Grenier. Ce sont nos enfants qui subissent les moyens de pression et qui sont privé de sorties, d’activités spéciales et de voyages de fins d’année ! », a-t-elle renchéri, rappelant que pas moins de 350 écoles au Québec ont participé à cette chaîne humaine.

« Nous sommes fiers à Mirabel d’y avoir participé, puisque l’avenir de nos jeunes nous préoccupe. Malgré le fait que les parents devaient aller travailler, ils ont prit du temps pour être solidaire face à l’avenir de leur enfant ».

… et les élèves du secondaire

Les élèves de 5e secondaire de la Polyvalente Deux-Montagnes ont par ailleurs déjà annoncé qu’ils manifesteraient à leur tour le 14 octobre prochain, après l’heure du lunch, pour signifier leur appui à leurs enseignants.

Munis d’une pétition signée par plus de 400 personnes, ils marcheront alors jusqu’aux bureaux administratifs de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mile-Îles à Saint-Eustache.

« Les élèves qui appuieront nos chers enseignants avec nous, manqueront la première période de l’après-midi. Nous souhaitons avoir un impact et se faire entendre », a expliqué l’organisatrice de cette marche.

Ils forment une chaîne en solidarité à l’éducation (L’Echo abitibien/Le Citoyen)
Par Myriam Grenier - Abitibi-Temiscamingue

Une vingtaine de parents, grands-parents, membres du personnel et de la communauté ont formé une chaîne humaine à l’école Papillon d’Or de Val-d’Or en guise de solidarité envers le système d’éducation publique.

La chaîne a été formée tôt le matin du 1er octobre devant l’école alternative. « Le ministre de l’Éducation, François Blais, a beau dire que les compressions en éducation n’affecteront pas la prestation de services, les parents ne le croient pas. Ils sont à même de constater que la hausse du nombre d’élèves par classe, l’augmentation de la tâche des enseignants et l’intégration sans distinction des élèves handicapés ou en difficulté dans les classes normales auront une incidence sur la qualité de l’éducation de leurs enfants. L’éducation n’est pas une dépense, mais un investissement, a souligné Madeleine Tremblay, maman impliquée à Papillon d’Or.

« Il faut protéger nos écoles publiques. On refera des chaînes humaines tant que ce sera nécessaire », a-t-elle ajouté.

Selon la liste des écoles participantes du mouvement Je protège mon école publique, d’autres établissements scolaires de la région ont participé à la chaîne humaine.

Plus de 150 personnes manifestent pour l’école publique (Hebdo Rive-Nord)
Pierre Chartier - Lanaudière

ÉDUCATION. C’est plus de 323 écoles à travers le Québec qui ont dit non aux mesures d’austérité qu’impose le gouvernement Couillard au milieu de l’éducation, le jeudi 1er octobre. Parmi les écoles récalcitrantes, on retrouvait l’école Henri-Bourassa et Soleil-de-l’Aube à Repentigny où plus de 150 personnes se sont réunies pour donner un avertissement sévère au gouvernement de ne pas toucher à l’école publique.

Le comité « Je protège mon école publique », constitué d’Aïcha Van Dun, Josée Désilets, Anne Bastard et Céline Champagne, était loin de penser réunir autant de parents et de jeunes lors de cette manifestation pacifique, mais ferme aux abords de l’école. Dès 7 h 15, les jeunes accompagnés des parents ont défilé avec tambours, sifflets et trompettes. On a même eu droit à des casseroles pour réaffirmer haut et fort que les coupures sont inacceptables, selon les propos des dirigeants.
Pour la porte-parole de l’événement, Aïcha Van Dun, il était important de passer un message clair au ministre de l’Éducation François Blais.

« Les coupures imposées par le gouvernement entraîneront une diminution significative de la qualité des services éducatifs, limitant le potentiel de notre jeunesse. Tous les membres du personnel de notre école, spécialement les enseignements de nos enfants, méritent notre appui et notre reconnaissance. Ainsi, à Henri-Bourassa et Soleil-de-l’Aube nos enfants sont consultés sur l’organisation scolaire, ils participent au vivre ensemble à travers des valeurs d’autonomie, de liberté et de responsabilisation… La mobilisation est préférable à l’inaction et à l’indifférence », d’ajouter la porte-parole sous des applaudissements nourris.

Le groupe prend de l’ampleur

Vers 7 h 45, ils étaient plus de 150 personnes massées devant le parvis de l’école, et c’est alors que l’on a vu une présence policière accrue dans le secteur. Les gens ont été appelés à délaisser le terre-plein et à se concentrer sur le devant de l’école. Trois voitures de police ont été aperçues dans le secteur, mais les policiers n’ont pas eu à intervenir.

La porte-parole, dans un discours enflammé, a rappelé au ministre certaines choses. « Nous ne sommes pas dupes, nous sommes conscients que tous les élèves écopent des compressions en éducation. Ce matin, pas question de passer sous silence les compressions budgétaires en éducation, pas question d’être complices d’un gouvernement qui ne prend pas soin de nos enfants. Ce matin, tous les parents s’unissent d’une seule voix pour protéger l’école publique. »

La manifestation s’est poursuivie pendant plusieurs minutes et une longue chaîne humaine s’est créée lors de l’entrée en classe des élèves.

Des parents se tendent la main pour dénoncer les compressions (Le Courrier du sud)
Par Annick Oligny - Montérégie

Les enseignants ont le soutien des parents dans leurs revendications face au gouvernement provincial et ces derniers se sont présentés devant certaines écoles ce matin afin de créer des chaînes humaines en signe de protestation.

Plusieurs élus se sont aussi dirigés devant les établissements scolaires, dont les écoles Gentilly, Carillon, Saint-Romain, Pierre-d’Iberville, Joseph-de-Sérigny, Saint-Lambert Elementary et certaines écoles de Verchères.

Ce rassemblement était le 3e du genre puisque des chaînes avaient aussi été formées en juin et en septembre.

Les enseignants demandent au gouvernement d’arrêter de couper dans le milieu de l’éducation et revendiquent de meilleurs conditions de travail.

Grève à venir

Lors d’une assemblée générale le 29 septembre, le personnel enseignant de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) a voté en faveur de la grève à 87%.

Les jours de débrayage ne sont pas encore connus pour le moment. Hier, plus de 34 000 enseignants étaient en grève à travers la province.

Chaîne humaine devant une école de Sainte-Émélie-de-l’Énergie (Le Journal de Joliette)
Par Mathieu Ferland - Lanaudière

Une trentaine de parents d’élève de l’école Ami-Soleil à Sainte-Émélie-de-l’Énergie ont formé, le 1er octobre, une chaîne humaine devant l’établissement scolaire.

L’événement s’est déroulé dans le cadre des protestations « 1er octobre : Je protège mon école publique. » Trois élus municipaux ont également apporté leur soutiens aux parents et aux enfants présents lors de la manifestation.

Chaîne humaine à L’Odyssée (L’Information du Nord Mont-Tremblant)
Par Yves Rouleau - Laurentides

Des parents, des enseignants et des écoliers ont formé une chaîne humaine au tour de l’école L’Odyssée de Mont-Tremblant jeudi matin (1er octobre).

La manifestation s’insérait dans la foulée du mouvement provincial « Je protège mon école publique ». « C’est un appui à notre école alternative, à ses enseignants et à tout son personnel. Nous sommes conscients de l’ampleur de leur tâche et des impacts des compressions budgétaires », a indiqué la porte-parole des participants, Annie Bergeron.

La chaîne humaine se renforcit (Express Drummondville)
Jessica Ébacher - Centre-du-Québec

ÉDUCATION. Une soixantaine de personnes ont participé, jeudi matin, à la chaîne humaine tenue devant l’école secondaire Jeanne-Mance, en guise d’appui à l’école publique.

L’activité qui portait le nom de « Je protège mon école publique » était parrainée par le Comité de parents de la Commission scolaire des Chênes. La porte-parole, Stéphanie Lacoste, s’est dite satisfaite du nombre de participants. « Il y a plus de gens que lors de la première activité. C’est peut-être le double, sinon le triple de participants. »

Rappelons qu’il y a un mois, une chaîne avait été formée devant l’école Marie-Rivier. Les participants souhaitaient dénoncer les compressions budgétaires en éducation. Des enfants, des cadres, des enseignants, des parents et même des grands-parents étaient de la partie. La directrice générale de la Commission scolaire des Chênes, Christiane Desbiens, et le président, Jean-François Houle, étaient aussi parmi ceux qui ont bravé l’un des premiers froids de l’automne.

Prochainement, une nouvelle chaîne humaine, cette fois-ci virtuelle, prendra vie sur la page Facebook du comité de parents de la CSDC. « Les gens se prendront en photo devant leur école et nous l’enverront », explique Mme Lacoste. Cette initiative permettra de rejoindre les gens qui étaient dans l’impossibilité de prendre part à l’activité de jeudi matin.

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