Édition du 23 avril 2024

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Québec

Mise à jour économique du ministre Leitao – revue de presse des réactions

Vous trouverez dans cette compilation l’ensemble des communiqués parus à propos du rapport de la Mise à jour économique du ministre Leitao présentée aujourd’hui le 26 novembre. Cette compilation sera mise à jour au fur et à mesure de la publication des communiqués.


Organisations syndicales et populaires

80 millions injectés dans le réseau de l’éducation - Encore beaucoup de chemin à parcourir - Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)

QUÉBEC, le 26 nov. 2015 - La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) voit l’injection de 80 millions de dollars dans le milieu de l’éducation comme un pas en avant dans un parcours qui est cependant encore loin d’être achevé.

« Avec cette injection d’argent, on comprend qu’il y a un mouvement vers l’avant, mais nous sommes encore loin d’un réinvestissement qui compensera le milliard de dollars retranché du réseau au cours des cinq dernières années », souligne la présidente de la FCPQ, madame Corinne Payne.

Satisfaite de voir que le gouvernement a choisi le milieu de l’éducation comme secteur d’investissement dans sa mise à jour économique, la présidente spécifie toutefois que ce montant ne représente qu’un petit pansement sur une blessure beaucoup trop grosse.

Pour la FCPQ, il est essentiel que cet argent soit envoyé dans les écoles, pour les services et l’ajout de ressources touchant directement les élèves. « Les besoins sont plus que présents et cette annonce est un signe positif que le gouvernement commence à comprendre le message des parents et des intervenants. Mais évidemment, nous exigeons encore plus dans l’avenir », conclut Corinne Payne.

Profil de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)

La FCPQ regroupe, depuis près de 40 ans, les comités de parents des commissions scolaires du Québec et soutient les parents bénévoles soucieux de la participation parentale au sein des écoles publiques primaires et secondaires dans le but d’assurer la qualité de l’éducation offerte aux enfants.

Réaction de la FTQ à la mise à jour économique - Québec maintient le cap sur l’austérité

MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) réagit avec déception, mais sans surprise à la mise à jour du Plan économique du Québec et accuse le gouvernement de faire des choix idéologiques qui maintiennent le Québec dans l’austérité.

« Québec continue de prétexter la nécessité du retour à l’équilibre budgétaire pour justifier ses coupes massives dans les services à la population. Le gouvernement s’entête dans la voie du remboursement de la dette au détriment du financement adéquat des services publics et des programmes sociaux et maintient la réduction de la contribution fiscale des entreprises au lieu de leur demander des efforts supplémentaires », dénonce le président de la FTQ, Daniel Boyer.

Pour la FTQ, le gouvernement va trop vite dans son objectif d’atteindre l’équilibre budgétaire. La centrale déplore, une fois de plus, le choix du gouvernement de consacrer les surplus de 1,5 milliard de dollars au remboursement de la dette par l’entremise du Fonds des générations. « Nous ne sommes pas contre le principe du retour à l’équilibre budgétaire, bien au contraire, mais nous considérons que cela ne devrait pas se faire au détriment de la qualité et de l’accessibilité des services publics. Au lieu de miser sur une augmentation des versements au Fonds des générations, le gouvernement devrait plutôt stimuler la croissance économique et la création d’emplois de qualité au Québec », ajoute le président de la FTQ.

La FTQ a, à plusieurs reprises, mis de l’avant des mesures fiscales permettant d’aller chercher de nouvelles sources de revenus. Pensons notamment à l’imposition complète des gains en capital, la taxe sur le capital financier non productif des institutions financières, un régime d’imposition plus progressif, la lutte à l’évasion fiscale, etc. « Il est impératif que nous trouvions de nouvelles avenues afin de nous donner une marge de manœuvre et de stopper l’hémorragie dans nos programmes sociaux et nos services publics. Il est crucial de revoir notre régime fiscal afin qu’il soit plus juste et équitable pour l’ensemble de la population québécoise », affirme Daniel Boyer.

Réaction de la CSQ à la mise à jour économique du gouvernement - L’austérité se poursuit malgré les ressources disponibles pour un réinvestissement significatif

MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 - La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, a dénoncé aujourd’hui le maintien de la politique d’austérité du gouvernement : « En annonçant aujourd’hui, dans la mise à jour économique, que les dépenses de programmes en 2014-2015 ont été moins élevées que prévues et que le niveau des dépenses en 2015-2016 reste inchangé, le gouvernent confirme le maintien de sa politique d’austérité ; c’est une bien mauvaise nouvelle pour le Québec. Pourtant, avec un surplus de 1,5 milliard, il a les ressources nécessaires pour réinvestir dans nos services de garde, notre réseau de la santé, notre système d’éducation, nos cégeps et nos universités. »

Premier pas timide en éducation

La présidente de la CSQ prend note de l’investissement de 80 millions en éducation, mais reste toutefois très préoccupée par la situation qui prévaut actuellement dans le réseau scolaire : « Il s’agit d’un timide premier pas mais il faut réaliser que ce pas survient après qu’aient été réalisées des compressions massives de près d’un milliard de dollars, qui ont fragilisé le réseau de toutes parts. Les sommes sont peu significatives et très loin du réinvestissement que nous demandons depuis des années. Osons espérer qu’il s’agit d’une prise de conscience de la gravité de la situation », affirme Louise Chabot.

La marge de manœuvre pour des réinvestissements significatifs

Le gouvernement doit absolument réinvestir dans les services publics pour en assurer l’accessibilité et la qualité : « L’injection de fonds en éducation ne doit pas nous faire oublier que les compressions se poursuivent à grande échelle. Que l’on pense aux 120 millions dans les services de garde subventionnés l’année prochaine, ou aux coupes de 22 millions dans les établissements de santé de la Gaspésie, le gouvernement ne cesse de couper et ça se traduit non seulement dans les conditions de travail des employés du secteur public, mais aussi concrètement dans les services à la population. Il faut que cela cesse », réitère la présidente de la CSQ.

Faire le choix des services publics de qualité

La CSQ est d’avis que le gouvernement doit faire le bon choix. « La mise à jour présentée aujourd’hui confirme que le gouvernement possède la marge de manœuvre nécessaire pour réinvestir dans nos services publics. Le solde budgétaire prévu cette année est un surplus de 1,5 milliard qu’il devrait utiliser pour injecter des ressources additionnelles dans les réseaux, les ministères et les organismes. S’il revoit à la baisse les versements au Fonds des générations pour les prochaines années, nous évaluons qu’il pourrait dégager 5,3 milliards de dollars sur trois ans sans compromettre les objectifs de réduction de la dette. C’est un choix qu’il ne doit pas hésiter à faire », ajoute Louise Chabot.

Enfin, la mise à jour confirme également que le gouvernement maintient sa position de réduire les impôts pour les prochaines années : « C’est vraiment un double discours. D’un côté, il dit qu’il a la volonté de réinvestir dans nos services, mais avec les décisions qu’il met de l’avant, il prive l’état de ressources. C’est tout à fait inacceptable », conclut la présidente de la CSQ.

Mise à jour économique du ministre Leitao - Une justification des politiques d’austérité, dénonce la CSN

MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 - La Confédération des syndicats nationaux (CSN) considère que la nouvelle mise à jour économique confirme que le gouvernement du Québec a tenté de nous faire peur depuis plusieurs mois en brandissant des chiffres de déficit alarmants sans fondement. Le déficit de 1,1 milliard de dollars est deux fois moins important que ce qui avait été prévu initialement.

« Si le gouvernement se réjouit d’atteindre l’équilibre budgétaire à la fin de son exercice financier, cet objectif se concrétisera toutefois au détriment des citoyennes et des citoyens. La croissance des revenus est plus forte que celle des dépenses. Avec 1,4 point de pourcentage qui sépare ces deux niveaux, nous croyons qu’il y a de la place pour réinvestir dans les services et les conditions de travail des employé-es du secteur public. Dans le contexte économique actuel, le déficit est loin d’être démesuré », soutient le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Ironiquement, le gouvernement continue de faire miroiter des allègements fiscaux pour les Québécois et les entreprises. Et, bien que nous saluions le nouvel investissement prévu l’an prochain en éducation, qui sera divisé en deux parties, l’une de 20 millions et l’autre de 80 millions, il s’agit d’un petit pansement sur une énorme plaie vive.

Dans sa présentation, le ministre des Finances, Carlos Leitao, a confirmé la soumission du gouvernement libéral aux agences de notation. Pour le trésorier de la CSN, Pierre Patry, il s’agit d’un prétexte pour justifier son acharnement à ne pas suspendre les versements au Fonds des générations, une somme de plus de 1,5 milliard de dollars. « Il s’agit pourtant d’une marge de manœuvre qui permettrait aux services publics de respirer un peu et de répondre aux craintes de la population, notamment exprimées dans le sondage paru la semaine dernière. »

Des services de garde éducatifs malmenés

Cette mise à jour économique survient alors que le gouvernement s’en prend une fois de plus aux services de garde éducatifs subventionnés.

Revoir leur mode de financement en se basant sur les modèles « les plus performants » selon le gouvernement, soit ceux qui dépensent le moins par enfant, relève de la pure folie comptable. C’est faire fi des réalités distinctes de chaque milieu.

Cette réforme s’ajoute à une hausse de la contribution parentale, aux compressions de 74 millions de dollars au cours de cet exercice et de 120 millions de plus en 2016-2017.

Même si le gouvernement refuse de dire qu’il pourrait y avoir des abolitions de poste, la méthode comptable de ce gouvernement entraînera la suppression de quelque 2800 postes, soit 12 % de la main-d’œuvre, essentiellement féminine. « Une fois de plus, le gouvernement s’en prend aux femmes avec ses politiques d’austérité », conclut Jacques Létourneau.


Organisations patronales

Mise à jour économique : le gouvernement du Québec doit continuer sur cette bonne voie - Conseil du patronat du Québec

MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 - « Les résultats annoncés aujourd’hui par le ministre Leitão sont la preuve que les efforts du gouvernement du Québec dans la gestion serrée des dépenses publiques portent fruit », constate Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ (Conseil du patronat du Québec), en réaction à la nouvelle mise à jour économique. « Nous l’encourageons à poursuivre sur cette bonne voie afin d’atteindre la cible du déficit zéro d’ici la fin de l’exercice budgétaire, ce qui serait une première depuis 2008. » 

Le CPQ tient à saluer la décision de dégager 80 millions de dollars en 2016-17 afin de soutenir davantage le système de l’éducation au Québec et 20 millions qui seront consacrés au cours du présent exercice pour favoriser la réussite scolaire. D’ailleurs, une des recommandations formulées par le CPQ lors de la publication de son dernier Bulletin de la prospérité, en octobre dernier, portait sur le sujet.

La décision du gouvernement de ne pas aller de l’avant avec une hausse généralisée de la taxe de vente du Québec, tel qu’il avait été suggéré par le rapport Godbout, est également à souligner. Le CPQ avait déjà fait valoir que cette mesure, bien que pouvant être efficace dans une perspective de long terme, pourrait pénaliser la compétitivité du secteur du commerce de détail, alors qu’il est déjà désavantagé par la concurrence du commerce électronique transfrontalier et que d’autres solutions viables pourraient être adoptées. De plus, il faut rappeler qu’un des objectifs les plus importants du gouvernement du Québec doit consister en une diminution du fardeau fiscal global des entreprises et des particuliers.

« Au-delà du contrôle des finances publiques, la conjoncture économique actuelle nous impose collectivement de créer un environnement d’affaires au Québec qui puisse être profitable pour nos entreprises », rappelle monsieur Dorval. « Nous nous attendons donc à ce que le prochain budget permette de lever un maximum de freins réglementaires et fiscaux à la croissance des entreprises et à l’amélioration de la prospérité du Québec. »

Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
 

Manufacturiers et Exportateurs du Québec est heureux de l’atteinte de l’équilibre budgétaire

MEQ invite le gouvernement du Québec à poursuivre ses efforts pour le développement économique du Québec 

MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) se réjouit de l’atteinte de l’équilibre budgétaire par le gouvernement du Québec. 

MEQ a toujours considéré le déficit zéro ‎comme un objectif à atteindre. MEQ croit qu’il est possible de réduire la croissance des dépenses publiques sans compromettre la croissance économique du Québec. 

« Pour MEQ, l’exercice consiste à trouver et conserver un bon équilibre entre les dépenses du gouvernement et sa capacité à supporter la croissance de notre économie » a dit le président, Éric Tétrault. ‎« Les résultats dévoilés aujourd’hui sont encourageants ». MEQ ne croit pas que les efforts déployés jusqu’à maintenant seront un facteur déterminant pour juger de la bonne performance économique du Québec. 

MEQ souhaite maintenant que le gouvernement accélère le rythme ‎de croissance de l’économie. Le gouvernement doit, entre autre, favoriser davantage le développement de la main-d’œuvre qualifiée, prendre une série de mesures pour stimuler l’innovation et rattraper son retard historique de productivité comparativement aux pays membres de l’OCDE, et faire du Québec un exportateur de classe mondial dans une économie marquée de plus en plus par la libéralisation des échanges commerciaux.

Mise à jour du Plan économique du Québec : La bonne gestion des finances publiques nous permettra d’investir dans les actifs stratégiques - Chambre de commerce du Montréal métropolitain

MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 - La Chambre de commerce du Montréal métropolitain accueille très favorablement les perspectives de retour à l’équilibre budgétaire annoncées dans la mise à jour du Plan économique du Québec du ministre de Finances du Québec, M. Carlos Leitão. « Cette mise à jour démontre que le gouvernement respectera son engagement d’atteindre l’équilibre budgétaire en mars prochain et annonce déjà des mesures qui contribueront à soutenir une croissance durable du Québec et de sa métropole », a déclaré le président et chef de la direction de la Chambre, M. Michel Leblanc.

« Nous saluons la gestion responsable des finances publiques. Alors que plusieurs pays peinent encore à se doter d’un plan clair d’assainissement des finances publiques, le Québec s’apprête à renouer avec l’équilibre budgétaire, et ce, après six années de déficit. Cet assainissement rassurera les investisseurs et les agences de notation et nous permettra de poursuivre la trajectoire de la réduction de la dette. Cela améliorera la compétitivité de l’environnement d’affaires du Québec et de sa métropole », a poursuivi Michel Leblanc.

« Nous soulignons également la gestion rigoureuse des dépenses publiques et en particulier le contrôle de la croissance des dépenses à 1,4 % en 2014-2015. Cette rigueur permettra de dégager la marge de manœuvre nécessaire pour commencer à réduire le fardeau fiscal des entreprises et des particuliers et pour investir, dès le prochain budget, dans les chantiers stratégiques pour l’économie du Québec et de sa métropole », a ajouté Michel Leblanc.

« Par ailleurs, la communauté d’affaires a souligné à plusieurs reprises l’importance de l’éducation pour notre prospérité. La Chambre se réjouit que le gouvernement se soit déjà engagé à un réinvestissement additionnel dans l’éducation de 20 millions de dollars cette année et de 80 millions de dollars par année à compter de 2016-2017. Nous le réitérons, l’accès à une main-d’œuvre scolarisée et bien formée est une condition essentielle pour le développement de nos entreprises et l’essor de notre économie basée sur le savoir. Comme nous l’avons indiqué par le passé, il faudra accroître significativement l’investissement, notamment dans l’éducation universitaire, dès que les finances publiques le permettront », a conclu Michel Leblanc.

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain présentera en détail ses recommandations lors des consultations prébudgétaires 2016-2017.

Mise à jour économique : le Québec sur la bonne voie - Fédération canadienne de l’entreprise indépendante

MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 - Réagissant à la mise à jour économique présentée aujourd’hui par le ministre des Finances, M. Carlos Leitão, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) s’est dite satisfaite de constater que le gouvernement garde le cap sur l’équilibre budgétaire en 2015-2016. « Nous avons ici la démonstration que les efforts de rigueur budgétaire du gouvernement portent leurs fruits. L’atteinte du déficit zéro nous permettra de demeurer libres de nos choix en dégageant la marge de manœuvre nécessaire pour réinvestir dans les priorités de la population », affirme Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.

Pour les propriétaires de PME, l’atteinte de l’équilibre budgétaire par une saine gestion des dépenses gouvernementales est une priorité, car ils savent que les déficits d’aujourd’hui sont les taxes et les impôts de demain. D’ailleurs, en mars dernier, la FCEI avait remis au premier ministre plus de 7 500 lettres signées de la main de propriétaires de PME en appui au retour à l’équilibre budgétaire et à la saine gestion des finances publiques. Cela passe notamment par un meilleur contrôle de la rémunération des fonctionnaires au cours des prochaines années qui, rappelons-le, accapare environ la moitié des dépenses du gouvernement.

« Il est encourageant de voir que le gouvernement est en voie d’atteindre ses objectifs autant au niveau des dépenses que des revenus. Il faut également noter que les dépenses continuent d’augmenter, mais à un niveau toutefois plus soutenable à long terme, respectant ainsi la capacité de payer des contribuables », poursuit Simon Gaudreault, économiste principal à la FCEI.

Par ailleurs, la FCEI note avec satisfaction que le gouvernement maintient le cap sur la réduction du ratio de la dette au PIB qui doit atteindre 45 % en 2026.

Enfin, la FCEI est heureuse de constater qu’aucune hausse de la TVQ n’ait été annoncée aujourd’hui. « C’est une bonne nouvelle particulièrement pour nos détaillants qui, comme nous le savons, font face à plusieurs défis. Nous entendons continuer de faire valoir leurs préoccupations, de même que celles de l’ensemble des chefs de PME québécois, lors des consultations prébudgétaires qui s’amorceront sous peu », a conclut Martine Hébert.

Mise à jour économique : le gouvernement doit garder le cap pour favoriser la croissance économique - Fédération des chambres de commerce du Québec

MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 - La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) profite de la présentation de la mise à jour économique présentée par le ministre des Finances, M. Carlos Leitão, pour rappeler l’importance de maintenir le cap sur une gestion rigoureuse des finances publiques, une condition incontournable pour favoriser la croissance économique.

« Le ministre des Finances confirme que le Québec est sur la bonne voie », affirme Mme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ. « La situation financière qui nous a été présentée aujourd’hui reflète une saine gestion des finances publiques, ce que nous encourageons. »

La FCCQ est satisfaite de voir que le déficit budgétaire du Québec pour la période 2014-2015 est moins élevé que celui qui avait été prévu lors du dernier budget. Dans un contexte budgétaire précaire, il est important d’exercer un contrôle serré des finances publiques. Ce faisant, c’est une occasion de bien faire l’évaluation des crédits disponibles et de les répartir de façon judicieuse. La FCCQ demande au gouvernement de garder le cap sur les suites à donner aux recommandations des commissions Godbout et Robillard.

L’amélioration de la situation financière de l’État amènera certains à croire qu’il faudrait se remettre à dépenser. La FCCQ invite le gouvernement à ne pas céder à cette tentation, mais à envisager plutôt des avenues qui stimuleront le développement de l’économie ou qui réduiront le poids de la dette sur le PIB québécois.

Le gouvernement a lancé des stratégies nationales prometteuses, notamment le Plan Nord, la Stratégie maritime et la Stratégie de l’aluminium. Il doit consacrer ses énergies à les mettre en œuvre. Les attentes ont été comprises et les opportunités sont nombreuses. Maintenant, des actions énergiques doivent soutenir les ambitions.

« Le gouvernement a un plan budgétaire rigoureux. Dans un contexte où le Québec a un urgent besoin d’investissements privés, il doit aussi se faire l’accompagnateur des projets et être un facilitateur du développement économique », conclut Mme Bertrand.


Les partis politiques

Mise à jour économique et financière - La mauvaise performance économique a entraîné une détérioration des finances publiques du Québec - Aile parlementaire du Parti Québécois

QUÉBEC, le 26 nov. 2015 - En réaction au dépôt de la mise à jour économique et financière du gouvernement libéral, le porte-parole du Parti Québécois en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau, et le porte-parole en matière d’économie, Alain Therrien, jugent que la mauvaise performance économique du gouvernement libéral ainsi que son régime d’austérité ont détérioré la situation des finances publiques du Québec.

« L’équilibre budgétaire projeté en 2015-2016 pourrait donner l’impression d’une amélioration de la santé de nos finances publiques. Or, le ratio dette/PIB, la mesure étalon pour évaluer la santé de nos finances publiques, augmentera de 1 % en 2016 pour s’établir à 55 %, alors qu’il devait baisser à 54 %, selon le budget. Cela signifie donc une détérioration de nos finances. La dette a augmenté plus rapidement que notre PIB, qui croît à un rythme très lent. La croissance économique est au ralenti ; par exemple, la croissance du PIB nominal est à seulement 2,4 %, et les revenus autonomes s’établissent à 203 M$ de moins que prévu. Cette croissance très lente s’explique par les choix du gouvernement libéral », a déclaré Nicolas Marceau.

« Le gouvernement de l’austérité a coupé fortement dans les dépenses, tout en augmentant le fardeau fiscal des citoyens et des entreprises. Il s’agit d’un record absolu. Le gouvernement n’a toujours pas de politique économique. Il navigue à vue, avec des plans marketing vides qui ne donnent aucun résultat. Les seules choses qui augmentent, au Québec, ce sont le ratio dette/PIB et le taux de chômage », a ajouté Alain Therrien.

La promesse des 250 000 emplois : la fin d’un mythe

« L’effet libéral se fait bien sentir : une croissance économique toujours plus basse et la fin du mythe de la création de 250 000 emplois. L’emploi est stagnant ; il y a eu création de seulement 6600 emplois à temps plein en 19 mois de gouverne libérale. Rappelons également la hausse du fardeau fiscal de 1500 $ pour les citoyens du Québec et la hausse de celui des entreprises, par le resserrement des crédits d’impôt, notamment. Créer 250 000 emplois, c’était une promesse, puis une cible, et c’est aujourd’hui un mythe », a ajouté le député de Rousseau.

La croissance de la productivité

« Alors que le ministre de l’Éducation juge qu’investir en éducation serait maladroit, le ministre des Finances, lui, dit que c’est judicieux. Mais après toutes les compressions, il injecte seulement 20 M$ cette année. Dans la même journée, le gouvernement annonce 80 M$ en éducation, mais nous apprenons, d’autre part, que les CPE sont coupés de 120 M$ ; ce n’est donc qu’un déplacement d’argent. Les coupes déjà faites et celles à prévoir se traduiront par une hausse du décrochage scolaire. Cela aura des impacts économiques à moyen et à long termes. Nous devons, pour améliorer notre performance économique, faire des progrès sur le plan de la scolarisation et accélérer les investissements privés. À cet égard, il y a eu une baisse de 9,7 % en 2014, et l’ISQ prévoit une baisse de 2,4 % cette année », a poursuivi Nicolas Marceau.

Une pression très forte sur les finances publiques

Les dépenses en infrastructures, l’explosion de la rémunération des médecins et les importantes coupes dans les services publics - difficiles à reconduire au cours des prochaines années, les besoins étant toujours présents - exercent une pression importante sur les finances publiques.

« Le pire, dans tout cela, c’est le cynisme de la démarche gouvernementale. Le gouvernement ne vise pas l’équilibre budgétaire, il vise à faire du Québec une province comme les autres et à offrir des cadeaux électoraux en 2018. Lorsqu’il sera question de baisses d’impôt en 2018, les Québécois se souviendront qu’il s’agira du début d’un remboursement de tout ce que le gouvernement aura pris dans leurs poches depuis 2014 », a conclu Nicolas Marceau.

Mise à jour économique - Une véritable farce, selon François Bonnardel - Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec

QUÉBEC, le 26 nov. 2015 - À la suite du dévoilement par le ministre des Finances de la mise à jour économique, le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de finances publiques et député de Granby, François Bonnardel, constate que ce sont les Québécois qui financent encore et toujours le retour à l’équilibre budgétaire promis par les libéraux. Il craint de plus une nouvelle hausse de la taxe sur l’essence, à la suite de commentaires en ce sens du ministre Leitão en conférence de presse.

François Bonnardel rappelle que les libéraux ont déjà augmenté en moyenne de 1 500$ le fardeau fiscal des familles. « Pour équilibrer un budget, il y a deux façons de faire : contrôler les dépenses ou augmenter les revenus. Du côté des dépenses, le gouvernement maintient ses objectifs de contrôle. Mais là où ça se corse, c’est définitivement du côté des revenus : on parle d’une croissance anémique de 1,5%. Les contribuables sont donc actuellement les seuls à faire les frais de l’équilibre budgétaire des libéraux, puisque ces derniers sont incapables de remplir les coffres en relançant l’économie », déplore-t-il, en rappelant que ce sont 3,3 milliards de dollars qui sont sortis des poches des familles et de la classe moyenne depuis les deux dernières années.

Par ailleurs, le porte-parole caquiste s’est inquiété d’une déclaration du ministre Leitao laissant présager une nouvelle hausse de la taxe sur l’essence. « Alors qu’il venait de me dire en chambre qu’il n’avait pas l’intention de hausser la taxe sur l’essence, Carlos Leitão a déclaré à un journaliste qu’il pourrait la hausser, mais aux fins de ce qu’il appelle l’écofiscalité. On ne peut pas faire confiance à cet homme ! », s’est exprimé M. Bonnardel.

François Blais désavoué

Même s’il prend acte du contrôle des dépenses, le porte-parole de la CAQ n’est pas prêt à applaudir pour autant, étant donné que le gouvernement Couillard a fait le choix de couper dans les services plutôt que dans la bureaucratie. « Depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, il y a un manque à gagner de 621M$ en éducation, de qui occasionne des coupures qui affectent directement le service aux élèves, particulièrement les enfants avec des difficultés d’apprentissage. Je constate que ce trou de 621M$ est compensé d’un maigre 20M$ cette année et d’un hypothétique 80M$ par année, conditionnel aux prochains budgets du gouvernement. C’est donc dire que François Blais, qui jugeait maladroit de débloquer des sommes pour l’éducation, est désavoué par le ministre des Finances », a déclaré M.

Bonnardel, en insistant sur le fait que les importantes coupures des libéraux en éducation demeurent malgré cette mise à jour économique.

Aucune mesure de relance

Le chapitre consacré au plan économique du gouvernement est une véritable farce pour François Bonnardel. « Ce n’est, ni plus ni moins, qu’un copié-collé des frileuses mesures présentées lors du dernier budget. La CAQ a déjà fait la démonstration que le Plan Nord et la Stratégie maritime, deux projets majeurs avancés par le gouvernement, ne sont que des coquilles vides qui ne présentent aucun potentiel majeur de relance économique », a ajouté le député de Granby.

Rappelons que le Québec demeure au 57e rang sur 61 de tous les états nord-américains pour la richesse par habitant et que Philippe Couillard ne prévoit pas d’amélioration à ce classement d’ici la fin de son mandat.


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