Édition du 16 avril 2024

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MYTHES et RÉALITÉS sur le droit de manifester - novembre 2015

Voici un extrait du début de la brochure de la Ligue des droits et libertés intitulée MYTHES ET RÉALITÉ SUR LE DROIT DE MANIEFSTER. On y examine 7 mythes concernant le droit de manifester et on rétablit la réalité face à ces mythes. Pour lire l’ensemble de cette importante brochure, voir le fichier pdf

MYTHE 1 - Manifester n’est pas un droit.

RÉALITÉ

Le droit de manifester fait partie de la liberté d’expression et est protégé par les chartes. Au fil de l’histoire, l’exercice de ce droit a permis d’obtenir plusieurs acquis sociaux dont nous jouissons encore aujourd’hui.

C’est grâce aux manifestations et aux mouvements sociaux que les femmes ont maintenant le droit de vote.

Tout être humain a des droits : droit à la vie, droit au travail, droit à l’éducation, droit à la justice, etc. Ces droits ont été reconnus suite à des luttes acharnées qui ont été menées pour mettre fin au règne de la misère, de la tyrannie et de l’arbitraire du pouvoir afin que l’on cesse, par exemple, de laisser les plus pauvres mourir dans l’indifférence, d’interdire aux personnes noires l’accès à certains lieux, d’emprisonner ou de tuer des gens qui ont critiqué le gouvernement.

De la liberté d’expression au droit de manifester

La liberté d’expression fait partie des droits humains. Des personnes avant nous se sont battues pour pouvoir l’exercer et il nous faut encore lutter aujourd’hui pour l’exercer pleinement. La liberté d’expression inclut la possibilité de donner son opinion, de publier un livre controversé, de critiquer le gouvernement, de communiquer des informations, de poser des questions dérangeantes, etc.

Mais la liberté d’expression ne se limite pas au droit de s’exprimer individuellement. Elle comprend aussi le droit de joindre sa voix à celles d’autres personnes pour s’exprimer collectivement, notamment par des rassemblements et des manifestations.

Par exemple, en 2003, une partie importante de la population québécoise s’opposait à la participation du Canada à la guerre en Irak. Pour exprimer son désaccord sur ce sujet d’actualité, elle a manifesté massivement. On peut supposer que son message a été entendu car le Canada, à l’époque, a refusé d’y participer aux côtés des États-Unis et de la Grande-Bretagne. En attirant l’attention de la population et des médias, la manifestation est souvent un moyen très efficace pour faire entendre un message.

Un droit essentiel 

Les manifestations sont importantes car elles permettent à la population de s’exprimer, mais elles jouent aussi un rôle essentiel dans la lutte pour faire avancer les droits humains partout dans le monde. C’est grâce aux manifestations et aux mouvements sociaux que les femmes ont maintenant le droit de vote, que nous avons un système de santé universel, que la semaine normale de travail est de 40 heures, etc.

Comme l’écrit Maina Kiai, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association :

« Le droit de réunion pacifique et la liberté d’association sont essentiels parce qu’ils donnent aux personnes appartenant aux groupes les plus à risques le moyen de revendiquer d’autres droits et de surmonter les obstacles liés à la marginalisation. Il est donc impératif non seulement de protéger ces droits mais aussi d’en faciliter l’exercice. » ( 14 avril 2014, A/HRC/26/29)

Un droit reconnu

Sur le plan juridique, manifester est un droit constitutionnel reconnu au Québec, au Canada et au plan international, en tant que composante de la liberté d’expression et du droit de réunion pacifique.

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