Sébastien Collard, membre fondateur et porte-parole de l’organisme Recycle ta Caisse, a donné une conférence lors de la soirée de lancement de la campagne d’ULaval sans fossiles. Il a souligné le risque financier accru que représente pour l’Université Laval le maintien de ses investissements dans le secteur des combustibles fossiles.
« Plusieurs banques à travers le monde ont parlé des énergies fossiles en termes de risques financiers pour l’investisseur. Il faut d’abord savoir que 80% des réserves connues doivent demeurer sous terre pour éviter que le climat ne s’emballe. Plus fondamentalement, il faut réaliser qu’à l’image des nombreuses fluctuations qu’a suivi le cours de l’action Kodak, la chute actuelle n’est pas anodine : c’est la dernière. Les énergies fossiles ne sont en effet plus compétitives face aux énergies renouvelables et vivent leur moment Kodak », a affirmé Monsieur Collard.
Il a été estimé que l’Université Laval, sa Fondation et ses quatre régimes de retraite détiennent ensemble des actifs fossiles de plus de 80 millions$. Selon la porte-parole de l’initiative ULaval sans fossiles, Alice-Anne Simard, « l’Université Laval a l’opportunité de renforcer son image de leader en développement durable en devenant la première université québécoise qui choisit de désinvestir ses actifs des énergies fossiles ».
Le site Web ULaval sans fossiles (http://ulavalsansfossiles.org/) et une pétition en ligne ont été lancés pour demander à l’Université Laval de suivre l’exemple de plus de 600 institutions à travers le monde, dont l’Université de Glasgow, l’Université Oxford et l’Université Yale, qui ont toutes fait le choix de désinvestir.
