Selon le SPGQ, l’exemple des collèges est frappant. Encore reconnus par le gouvernement comme des corps d’emplois à prédominance masculine, ceux-ci sont depuis quelques années à forte majorité féminine. Depuis que les femmes y sont majoritaires, le SPGQ observe que les salaires dans ces corps d’emplois augmentent beaucoup moins rapidement.
Les emplois professionnels à majorité féminine dans les collèges ont connu deux fois moins de croissance du traitement que les emplois de cadres à majorité masculine. De plus, les professionnelles et professionnels auront connu en 2019, une baisse relative de 21 % de leur traitement par rapport à celui des enseignants des collèges. Encore une fois, les professionnelles qui sont majoritaires en nombre subissent les conséquences de ces inégalités.
L’inégalité dans le traitement du personnel professionnel des cégeps saute aux yeux. La féminisation de ces corps d’emplois professionnels est signe de progrès, toutefois, les inégalités qui en découlent doivent être dénoncées.
La Loi sur l’équité salariale ne permet pas de corriger ces situations de discrimination. 20 ans après l’adoption de la loi, il est grand temps de l’améliorer. Des consultations et des analyses sont nécessaires afin d’apporter des changements à la loi, ce qui permettrait d’en finir avec ces inégalités, estime le SPGQ.