Pourtant, au siècle précédent, certaines femmes pouvaient voter. L’Acte constitutionnel adopté par le Parlement britannique en 1791 avait permis aux femmes propriétaires de voter au Bas-Canada, puisqu’en vertu de la loi, les femmes n’étaient pas spécifiquement exclues de ce droit. La nouvelle Constitution parut d’ailleurs très tolérante à l’époque. Les femmes ont ainsi pu se prévaloir de ce droit jusqu’en 1849, alors que sous la pression effectuée notamment par les patriotes, l’Assemblée législative bannit explicitement le droit de vote des femmes sous le gouvernement de Robert Baldwin et de Louis-Hippolyte Lafontaine.
Au Québec, non seulement Thérèse Casgrain, mais aussi Marie Gérin-Lajoie, Idola Saint-Jean de même que Léa Roback et Madeleine Parent, des figures de proue du syndicalisme et du féminisme québécois, ainsi que bien d’autres, ont mené la bataille pour le droit de vote des femmes au Québec. Elles se sont heurtées à 13 rejets de projets de loi. Il aura fallu 27 années de luttes acharnées pour que le gouvernement d’Adélard Godbout sanctionne, le 25 avril 1940, une loi promulguant le droit de vote aux femmes au Québec.
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