Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Ce n'est pas parce qu'on est pauvre qu'on va se taire !

L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) tient aujourd’hui un rassemblement visant à dénoncer le copinage du Conseil du patronat (CPQ) et du gouvernement québécois. Le Conseil régional de l’ASSÉ à Montréal (CRAM) tient ainsi à promouvoir l’idée de gratuité de l’éducation post-secondaire et des autres services sociaux, en exigeant un réinvestissement public en la matière.

Cette action s’inscrit dans le cadre ses semaines de perturbation politique organisées par l’association étudiante nationale, alors qu’une première association étudiante a choisi de déclencher une grève dès lundi prochain.

Le CRAM tient aujourd’hui une manifestation pour dénoncer le copinage de la classe politique et de l’élite économique lors du « déjeuner-causerie » du Conseil du patronat du Québec (CPQ). En participant à cet événement, le gouvernement, par le biais du ministère du Travail, nous démontre qu’il préfère rendre des comptes aux soi-disant « créateurs de richesse » plutôt que de s’asseoir avec les mouvements sociaux pour trouver une réelle issue à la misère économique et sociale que connait le Québec. « Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas suffisamment riches pour donner notre avis que nous allons les laisser décider en notre nom » explique Mathieu Melançon, porte-parole du comité organisateur du CRAM.

Contre le démantèlement sauvage du système public d’éducation et des
autres services sociaux, le rassemblement d’aujourd’hui vise à obtenir
une gratuité scolaire complète et universelle de l’éducation et de
l’ensemble des services sociaux, ainsi qu’un réinvestissement public
conséquent dans ceux-ci. Cette action dénonce non seulement la mainmise d’une élite politico-économique sur nos vies, mais aussi la loi 43 et les diverses mesures répressives adoptées par le gouvernement à l’égard des travailleurs et travailleuses et étudiants et étudiantes. L’ASSÉ revendique une amélioration de la qualité des ressources et services en éducation post-secondaire libre de l’emprise du privé, ainsi que l’établissement d’un système de garde public adapté à la condition
étudiante.

Cette action s’inscrit dans le cadre des semaines de perturbation
politique de l’ASSÉ. Dans la poursuite de l’escalade des moyens de
pression, l’association étudiante nationale prend les moyens nécessaires
pour faire entendre ses revendications. « Nous tenons à perturber cet
ordre social qui roule au mépris d’une masse de gens appauvris, au
profit d’une élite sans scrupules. Il est plus que temps de construire
une véritable société démocratique. » précise Hubert Gendron-Blais,
Secrétaire aux communications de l’ASSÉ. À ce titre, une manifestation
est prévue le 13 février prochain, à Sherbrooke. Alors que le Congrès
des 16 et 17 février permettra aux associations étudiantes locales de
faire le point sur la campagne de grève générale illimitée,
l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH-UQÀM) a
choisi de déclencher une grève dès lundi prochain. Une manifestation
aura aussi lieu le 21 février prochain, à Québec.

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement 42 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour la gratuité scolaire à tous les niveaux.


Source : ASSÉ- Montréal, le 8 février 2008.

Mots-clés : Communiqués

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