Tiré d’Agence médias Palestine.
“Hayam”. C’est le nom du film qui a entraîné des réactions jusqu’au sommet du ministère de la culture israélien. Ce film réalisé par le cinéaste israélien Shaï Carmeli-Pollak a raflé cinq prix aux Ophir Awards mardi 16 septembre dernier.
Hayam signifie “la mer” en hébreu. Et c’est justement ce que raconte cette oeuvre de fiction : le périple d’un enfant palestinien de douze ans, qui habite à Ramallah en Cisjordanie occupée et rêve de voir la mer à Tel-Aviv. L’acteur de cet enfant, Mohammad Ghazaoui, a obtenu le trophée du meilleur acteur à seulement 13 ans, un record.
Le drame primé a été tourné et diffusé en langue arabe. Il a décroché le prix du meilleur scénario en plus de celui du meilleur film. Une avalanche de récompenses et de symboles qui n’ont pas vraiment plus au ministre israélien de la culture Miki Zohar, membre du Likoud, le parti d’extrême-droite auquel appartient également Benjamin Netanyahu.
Ce dernier a annoncé le gel des subventions de l’Etat israélien à cette cérémonie pour la prochaine édition en 2026 : “Après que le film propalestinien, Hayam, qui discrédite nos soldats héroïques alors qu’ils se battent pour nous protéger, a remporté le prix du meilleur film lors de la honteuse cérémonie des Ophir 2025, j’ai décidé d’arrêter de financer la cérémonie avec l’argent des citoyens israéliens”.
Les prix remportés par “Hayam” à la cérémonie font automatiquement de ce film le candidat d’Israël au prix du meilleur film étranger pour la prochaine cérémonie des Oscars.
Face aux déclarations du ministre de la culture israélien, la direction de l’Académie israélienne du cinéma et de la télévision a affirmé son “engagement pour l’excellence cinématographique, la liberté artistique et la liberté d’expression”.
Le directeur de l’Académie a affirmé qu’Hayam était “un film plein d’empathie, pour tous les êtres humains et en particulier pour son héros, un enfant palestinien dont le seul rêve est de voir la mer”.
Le film a été produit par un palestinien, Baher Agbariya, qui a déclaré : “Ce film est né de l’amour de l’humanité et du cinéma, et son message est unique : le droit de chaque enfant de vivre et de rêver en paix, sans siège, sans peur et sans guerre. C’est un droit fondamental auquel nous ne renoncerons pas”.
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