Édition du 16 avril 2024

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Amérique latine

Colloque du CAPMO sur l’anniversaire du coup d’État au Chili

Commémoration du coup d'État du 11 septembre au Chili et actualité de la pensé de Salvador Allende : Introduction de Robert Lapointe, membre du CAPMO

Le CAPMO ainsi que plusieurs organisations organisait un colloque de commémoration ayant pour thème "Coup d’État au Chili et néolibéralisme : actualité de la pensée d’Allende". Nous en reproduisons une partie, soit le mot de bienvenue de Robert Lapointe, membre du CAPMO ainsi que l’intervention de Pierre Mouterde (lire « Avoir à l’esprit les questions soulevées par la fin tragique de l’expérience de l’Unité populaire »). Un remerciement spécial à Yves Carrier du Capmo pour le travail de retranscription des présentations.

Le 12 septembre 1973, à l’Université Laval, à la faculté des sciences sociales, au moins une centaine de militants de la gauche, émus par les événements de la veille au Chili, se sont réunis et ont mis sur pied un Comité de solidarité Québec-Chili. Quelques mois plus tard, des prêtres ouvriers qui travaillent au Hilton Québec, dont Jean-Paul Asselin et Benoit Fortin, vont mettre sur pied le Centre Encuentro qui viendra en aide aux réfugiés chiliens qui arrivent à Québec. C’est à cet endroit qu’avait lieu les réunions syndicales clandestines des employés du Hilton afin de pouvoir construire un véritable syndicat et contrer le syndicat de boutique pro-patronal, que nous avions. Il y a eu un lien qui s’est créé tout de suite avec les Chiliens car plusieurs femmes de chambre de ce syndicat était issues de cette communauté et elles se sont engagées pour construire un syndicat. La réussite de ce syndicat a fait de moi l’un des laveurs de chaudrons les mieux payés au monde parce que c’est un syndicat extrêmement militant qui a servi d’exemple dans l’ensemble de l’industrie de l’hôtellerie dans le reste du Québec. Ça c’est grâce, entre autre, à la contribution de Chiliens. Benoit Fortin et Jean-Paul Asselin ont aussi contribué à la fondation du CAPMO.

Dans les années 1982-1983, à ce moment là je commençais mon implication au Conseil central de Québec, j’ai eu des problèmes amoureux. J’ai cassé avec ma blonde et je me suis intéressé à une Chilienne. C’est là que je me suis fait avoir. Elle m’a invité à une réunion de Chiliens, et à la fin de cette rencontre, je me suis retrouvé comme président du Comité d’actions Chili-Québec. Effectivement, il y avait un problème de division entre différences tendances politiques chez les Chiliens et ils avaient besoin de quelqu’un de neutre qui pouvait arbitrer entre eux. Il y avait des gens de la Démocratie chrétienne, du MIR, du Parti communiste, il y avait toutes sortes de tendances. On a fait un très beau travail pour ce Comité d’action Chili-Québec. Pendant une certaine période, il y avait une activité à tous les jours qui mettait en relief ce qui se passait au Chili. C’était à l’époque des « protestas ». Alors le lien est très fort avec le Chili au CAPMO et il y a aussi autre chose qu’il ne faut pas oublier, c’est le début de la mise en œuvre du néolibéralisme avec le gouvernement du général Pinochet, mais je laisse ça aux panelistes. Merci beaucoup.

Robert Lapointe

membre du CAPMO

www.capmo.org

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