Édition du 23 avril 2024

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Environnement

Des dirigeants syndicaux participent cette semaine à des audiences contre un géant canadien du pétrole en Colombie

BOGOTÁ, Colombie, le 9 juill. 2013 - Un dirigeant national et une présidente de section locale du plus grand syndicat de l’énergie au Canada vont participer à des audiences publiques cette semaine concernant des accusations portées contre la compagnie pétrolière et d’exploitation aurifère canadienne, Pacific Rubiales Energy, à Bogotá, en Colombie.

Le président du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier, Dave Coles, et la secrétaire-trésorière de la section locale 707 du SCEP (Suncor), Angela Adams, seront disponibles pour accorder des entrevues aux médias pendant tout le processus qui mettra aussi en lumière le pillage des ressources naturelles de la Colombie par des compagnies minières, gazières et d’hydroélectricité étrangères, ainsi que les actes de violence politique continue exercés contre des membres des syndicats, des chefs autochtones et des communautés touchées par des mégaprojets de développement, et contre des militants environnementaux et sociaux.

Le SCEP demande au gouvernement canadien d’appuyer un moratoire sur les concessions minières en Colombie jusqu’à ce que le pays revoie ses politiques. Plusieurs des compagnies du secteur de l’extraction en Colombie sont enregistrées au Canada.

« Pacific Rubiales a provoqué un violent conflit dans sa poursuite aveugle de profits, ce qui constitue une tache noire pour le Canada et notre industrie minière », a déclaré Dave Coles.

« Des militants syndicaux ont non seulement subi des menaces et des actes de violence, mais ont aussi payé de leur vie. »

La compagnie Pacific Rubiales refuse de reconnaître le syndicat des travailleurs du pétrole (USO) et sous-traite sa main-d’œuvre, ce qui signifie que ses travailleurs vivent une insécurité d’emploi permanente. Ils travaillent dans des conditions lamentables avec une rémunération en deçà du salaire minimum pour l’industrie pétrolière colombienne.

Lors des audiences le 13 juillet, les principales accusations qui seront portées contre Pacific Rubiales portent sur les violations au code du travail colombien, les violations à la liberté d’association et la répression antisyndicale. Ceci aura lieu dans le contexte du « Popular Tribunal Against Extrative Policies in Colombia » via des organismes colombiennes, y incluant l’USO. Plus de cent experts, chercheurs, juristes, défendeurs des droits de la personne, journalistes, membres des communautés affectées, dirigeants syndicaux et travailleurs vont connaître les détails complets des accusations portées contre Pacific Rubiales. Des représentants de la compagnie sont aussi invités à venir répondre aux diverses accusations et témoignages.

Le siège social de Pacific Rubiales Energy est situé à Toronto et la compagnie est dirigée par des expatriés vénézuéliens qui ont quitté leur pays en 2002. Pacific Rubiales possède plusieurs filiales dans les secteurs du pétrole et des mines opérant partout en Colombie, et elle a annoncé en 2012 son intention d’explorer des gisements de gaz de schiste et de sables bitumineux inexploités. Toutefois, Campo Rubiales est son principal lieu d’extraction pétrolière où la production a atteint 200 000 barils par jour en novembre 2012, représentant une croissance de presque 50 % au cours des deux dernières années.

La compagnie emploie près de 15 000 travailleurs dans les régions de Puerto Gaítan et Campo Rubiales du département de Meta.

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