Tiré de Courrier international.
“49 morts et le décompte n’est pas fini”, titre ce lundi 6 juin The Daily Star. En une s’étend éventré un entrepôt de containers à Sitakunda, non loin du grand port de Chittagong, dans le sud-est du Bangladesh. Le feu, dont l’origine reste inconnue, a pris dans la nuit de samedi à dimanche provoquant une énorme explosion de produits chimiques stockés là.
Plus de 300 personnes ont également été blessées. Parmi elles, de nombreux pompiers qui ignoraient que des produits chimiques se trouvaient là. Au moins sept d’entre eux ont péri.
“Le 5 juin à l’aube, les abords du BM Container Depot ressemblaient à une zone de guerre”, écrit la chroniqueuse Tasneem Tayeb dans les colonnes du journal de Dacca.
- “Des corps humains calcinés jonchent le sol, les brûlés étouffent de douleur, le feu est partout, ici et là des explosions retentissent, tout n’est plus que cendres.”
Plus de 50 000 conteneurs étaient entreposés dans ce dépôt, la plupart remplis d’articles de confection mais beaucoup contenant aussi des produits chimiques. “Au mépris des directives”, déplore The Daily Star qui a dépêché sur place un de ses journalistes. Dans cette vidéo, il y évoque la présence de peroxyde d’hydrogène, un produit chimique aux multiples usages industriels.
Voir une vidéo de l’événement.
L’explosion a fait trembler des habitations dans un rayon de quatre kilomètres. “Ce qui n’est pas sans rappeler les explosions de Beyrouth en 2020 au cours desquelles plus de 200 personnes ont été tuées et le port a été rasé”, relève Tasneem Tayeb. “Si l’incendie à Chittagong est de moindre ampleur que l’explosion de Beyrouth, les causes semblent être les mêmes : le stockage irresponsable de produits chimiques dangereux, qui semble malheureusement être devenu une norme au Bangladesh.”
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