Publié le 28 août 2018 Yves Lafontaine , André-Constantin Passiour
Nous avons identifié au moins vingt-huit candidat.e.s LGBTQ+ à se présenter aux prochaines élections provinciales. De ce nombre record, 20 personnes ont répondu à une série de questions de Fugues, qui vous permettront de mieux les connaitre. Vous trouverez les réponses de chacun.e en cliquant sur les noms des candidat.e.s.
Il est intéressant de constater que tous les principaux partis comptent des candidats issus de la diversité sexuelle et de genre. Un grand nombre de personnes LGBTQ+, soit 12, vont défendre la bannière de Québec solidaire (QS).
La co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, 55 ans, n’a pas vraiment besoin de présentation. Énergique, elle représente QS dans Sainte-Marie-Saint-Jacques depuis avril 2014. Native de Windsor (au Québec), ouvertement lesbienne, militante féministe, organisatrice communautaire, elle dit d’elle-même qu’elle est une « battante de cœur qui n’a pas peur de parler vrai et ne baisse jamais les bras dans sa quête de justice et d’égalité pour toutes et tous ».
Louis Charron, 56 ans, avocat de profession, homme ouvertement gai et ex-président de la Chambre de commerce LGBT du Québec. Il se présente dans Sainte-Marie- Saint-Jacques pour le PLQ. « Engagé, passionné, intègre et à l’écoute des autres. Je me suis toujours dévoué à l’amélioration de nos communautés avec tout mon cœur », dit-il. C’est la première fois qu’il se présente en politique active en tant que candidat.
Jennifer Drouin, 41 ans, est née en Nouvelle-Écosse. Ouvertement lesbienne, elle a fait sa sortie du placard dans sa jeune vingtaine et possède une maîtrise et un doctorat en littérature française et anglaise. Elle se présente pour le PQ dans Sainte-Marie-Saint-Jacques. Elle désire que l’on vote pour elle pour six enjeux qu’elle veut défendre : « L’iti-nérance, le logement (au sens large), la langue française, les petites et moyennes entreprises, les CPE et les écoles et les droits LGBTQ+ »..
À 57 ans, native de Québec, Michelle Blanc se présente dans Mercier pour le Parti Québécois. Ouvertement trans, Michelle Blanc est auteure, consultante, blogueuse et conférencière en stratégies numériques depuis 15 ans. « Dans mon cas précis, je ne suis pas sortie d’un garde-robe pour entrer dans un autre et une transition de genre ça ne passe pas inaperçu. […] Je trouve par contre que ça a été très bénéfique personnellement et je suis fière de savoir que ça a sauvé des vies puisque plusieurs personnes me l’on dit », indique-t-elle.
Youri Chassin, 41 ans, économiste de formation, est l’ex-directeur de la recherche à l’Institut économique de Montréal et se présente dans Saint-Jérôme pour la CAQ. Ouvertement gai et marié, M. Chassin croit en l’ouverture du public envers les LGBTQ : « Plus ça va, moins c’est un enjeu [d’être LGBTQ], et c’est très bien comme ça. Les Québécoises et les Québécois sont un modèle d’ouverture sur ce plan et je tiens à souligner que c’est le cas à Saint-Jérôme où l’on m’accueille chaleureusement ».
Né à Québec, Julien Provencher-Proulx, 35 ans, est le candidat du PLQ dans la circonscription d’Hochelaga-Maisonneuve. Ex-attaché politique au cabinet du président du Conseil du trésor, il est barman-mixologue. Ouvertement gai, il dit vouloir s’investir en politique parce qu’« à travers mon parcours académique, professionnel et personnel, j’ai développé certaines valeurs qui sont aujourd’hui à la base de mon engagement politique. Elles sont l’ouverture, l’inclusion, l’équité intergénérationnelle et le développement économique au profit des services publics ».
Benoît Racette aura 40 ans durant la campagne électorale, marié et père, il défendra les couleur de QS dans Saint-Henri-Sainte-Anne. Animateur et réalisateur au sein d’une radio inclusive, il a été organisateur communautaire. Il pense qu’on devrait voter pour lui parce que c’est un « infatigable défenseur des droits des communautés discriminées et marginalisées. Malgré les gains obtenus par notre lutte pour la reconnaissance des droits LGBTQ+, ça ne prendrait qu’une soudaine vague conservatrice pour nous ramener brusquement en arrière. »
Native de Québec, Carol-Ann Kack, 28 ans, a passé toute sa vie à Rimouski et c’est là qu’elle se présente comme candidate pour QS. En couple avec sa conjointe, Mme Kack est présentement psychoéducatrice à la Commission scolaire des Phares, à Rimouski et ce, après avoir été travailleuse de rue.
Élisabeth Germain, 72 ans, divorcée, ouvertement lesbienne, elle est, depuis des décennies, une ardente militante féministe et antiraciste d’une fédération nationale, dans des regroupements régionaux et dans un centre de femmes à Québec. Cette énergique battante défendra les couleurs de QS dans Charlesbourg.
Toujours dans la région de Québec, Florent Tanlet a été attaché de presse, tour à tour pour les ministres Dominique Vien et Christine St-Pierre, ainsi que pour le maire de Lévis. Au Québec depuis 2003, Florent Tanlet, 33 ans, vient de Lyon (France). En couple depuis deux ans et demi, c’est la 2e fois qu’il se présente pour le PLQ dans Taschereau. Étudiant, il s’était impliqué dans le Groupe gai de l’Université Laval et au GRIS-Québec, dont il a été le président.
Né à Pointe-Claire, en banlieue de Montréal, Jason Mossa, 29 ans et célibataire, veut briguer le poste de député de Vaudreuil pour le Parti vert du Québec. Ouvertement gai, il est courtier immobilier. Jason Mossa a œuvré au sein d’organismes de défense de la pauvreté, de l’environnement et en faveur des droits des animaux.
Se déclarant non-binaire, Hélène Dubé représente QS dans le comté de Rousseau (région de Lanaudière). Hélène Dubé se désigne au masculin, à 58 ans, marié, est professeur de permaculture et écoconstruction et a travaillé dans la haute finance durant 25 ans auparavant.
Marie-Joseph Pigeon brigue la circonscription de Saint-Laurent pour QS. Célibataire, à 56 ans, elle se décrit comme « asexuelle (bi-romantique pour être précise) ». Féministe de longue date, elle est depuis 2013 la directrice générale du SEP – Service d’entraide Passerelle, le seul organisme au Québec pour les femmes cisgenres, trans, transgenres ou transexuelles, en rupture amoureuse peu importe leur origine, orientation, condition ou statut.
Issu de la diversité sexuelle, Nicolas Chatel-Launay, désire porter le flambeau de QS dans Jacques-Cartier. Né à Ottawa, a 28 ans, il a étudié en sciences de l’agriculture et de l’environnement à McGill. Comme biologiste et entomologiste, il travaille au Centre local de développement (CLD) des Jardins-de-Napierville où il aide les producteurs agricoles à réduire leur uti-lisation des pesticides.
Philippe Jetten-Vigeant, 22 ans, se présente pour QS dans la circonscription d’Iberville. Né à Saint-Jean-sur-Richelieu, ce jeune célibataire vient de terminer un baccalauréat en agronomie, il a travaillé depuis 3 ans au sein d’équipes de recherche et d’accompa-gnement en fertilisation raisonnée et en réduction des pesticides avant de se concentrer sur ce dernier enjeu au Pôle d’excellence en lutte intégrée.
Femme issue de la diversité sexuelle, Céline Pereira, 36 ans, célibataire, est née à Nanterre (en France), mais d’origine portugaise, elle est au Québec depuis 15 ans. Elle est la directrice du projet de recherche international Immediations (Concordia/SenseLab), alliant art, philosophie et politique. Elle désire représenter QS dans Pointe-aux-Trembles.
Simon Charron est né à Sherbrooke, mais a grandi à Laval. À 26 ans il est candidat de QS dans Sainte-Rose. Il possède un baccalauréat en sociologie avec cheminement international. Il étudie les discours politiques sur les espaces verts sous une perspective d’équité environnementale dans le cade de sa maîtrise en études urbaines à l’Institut national de recherche scientifique. Il travaille, également, pour le groupe de défense de l’environnement Équiterre.
De la belle région de la Gaspésie nous vient Simon Tremblay-Pepin. Il veut défendre QS dans le comté de Nelligan. Natif d’Amqui, à 37 ans, il a un conjoint et il est professeur et chercheur. Il milite pour l’écologie, l’éducation et la justice sociale.
Il n’a que 19 ans et se présente pour QS dans Blainville. Son nom ? William Lepage. Né à Saint-Jérôme, il a étudié en cinéma au collège Ahuntsic. Ce jeune célibataire dit vouloir faire de la politique pour être plus proche des gens et de leurs préoccupations au quotidien.
Mona Belleau est une femme Inuk bisexuelle qui croit fermement que la société québécoise peut continuer à avancer collectivement dans la défense des droits humains. Candidate dans Chauveau pour le NPD-Québec, elle a été Co-présidente d’honneur de Fierté Montréal en 2016.
William Lepage. Né à Saint-Jérôme, il a étudié en cinéma au collège Ahuntsic. Ce jeune célibataire dit vouloir faire de la politique pour être plus proche des gens et de leurs préoccupations au quotidien.
Parmi ceux et celles qui n’ont pas encore répondu à notre questionnaire, notons…
L’actuelle mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies (à Montréal), Chantal Rouleau, candidate de la CAQ dans Pointe-aux-Trembles. Lors de l’annonce de sa candidature elle a affirmé que son objectif, en se présentant aux élections provinciales, était « de travailler, de poser des gestes concrets et d’avoir les outils pour le faire. C’est ce que M. Legault m’a proposé. »
Né à Arvida, mais résidant à Montréal, Olivier Gignac, est candidat pour le Parti Québécois dans Gouin. Il a étudié à ÉNAP (École nationale d’administration publique) où il a été président de l’association étudiante.
À la suite de l’élection générale de 2007, Sylvain Gaudreault est devenu député de Jonquière à l’Assemblée nationale du Québec, sous la bannière du Parti québécois, et a été réélu en 2008, 2012 et 2014. Il a été ministre du Transport dans le gouvernement de Pauline Marois. Il se représente une fois de plus et demeure motivé par plusieurs défis, dont la souveraineté, l’injustice sociale et les changements climatiques. En 2007, lors de sa première élection, un animateur de radio du Saguenay avait déclaré sur les ondes que « les travailleurs d’usine ne voteraient jamais pour une tapette ». Les réactions publiques avaient alors été très vives, l’animateur avait été exclu des ondes.
Âgé de 54 ans, Roger Duguay est originaire de la Péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick. Il a été prêtre catholique pour le diocèse de Bathurst entre 1997 et 2005 et a été chef du Nouveau Parti démocratique du Nouveau-Brunswick de 2007 à 2010. Il demeure à Québec depuis 2015 où il a rencontré son conjoint Jean-Nil Thériault. Il se présente comme candidat pour le NPD-Québec dans le comté de Taschereau.
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