Édition du 16 avril 2024

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France : Les enseignants résistent face aux suppressions de postes de Sarkozy

Les syndicats d’enseignants français sont mobilisés contre le plan du gouvernement français de supprimer 11.200 postes d’enseignants à la rentrée prochaine. Depuis le début de la semaine, les enseignants du secondaire se sont mis en grève dans plusieurs lycées à travers le pays.

Le Syndicat National des Enseignements du Second degré (SNES) a appelé à la grève le 27 mars dans l’académie de Créteil, près de Paris. D’autres académies à travers la France devraient se joindre au mouvement.

Le 26 mars, le SNES a organisé avec succès un « meeting des établissements en lutte ». Cet événement, organisé en collaboration avec les syndicats d’enseignants SNEP FSU et SNUEP FSU, a réuni plus de 120 collègues représentant une cinquantaine d’établissements de douze académies.

Claudie Martens, cosecrétaire générale du SNES déclare : « Nos revendications sont les suivantes : Qu’on nous rende les postes supprimés ! Dans certains lycées, il peut s’agir de 10 à 15 postes qui sont menacés. Egalement, avec moins d’enseignants, les heures supplémentaires vont être accrues pour ceux qui restent. Nous ne voulons pas des heures supplémentaires ! ».

« Le mécontentement est présent depuis plusieurs semaines. Suite à la grève du 18 mars dans les collèges et les lycées, suivie par plus de la moitié des enseignants du secondaire, une dynamique s’est développée », note-t-elle. « A présent, les syndicats lycéens aussi appellent à manifester. Ils appellent à une nouvelle journée nationale d’action, le mercredi 2 avril, pour soutenir les enseignants. Ce jour-là, le SNES rencontrera les députés et se rendra au Ministère de l’Education ».

Mais les étudiants ne sont pas les seuls à soutenir les enseignants du secondaire : « La Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE) a envoyé un communiqué de presse le 26 mars pour dire que les parents soutiennent les enseignants. Dans beaucoup d’académies, ils se joignent aux actions », précise Claudie Martens.

Au même moment, UNSA-Education, autre affilié de l’IE, tient actuellement son Congrès national à Bordeaux. Dans son discours d’ouverture, Patrick Gonthier, Secrétaire général de l’UNSA-Education et Vice-président de l’Internationale de l’Education, s’est montré critique vis-à-vis des réformes initiées dans l’éducation par le Président français Nicolas Sarkozy.

Patrick Gonthier a regretté que « les budgets auront, au fil des mois, reflété le désengagement de l’État, le choix délibéré de mettre en difficulté, en le réduisant, le service public d’éducation. L’Ecole aura été particulièrement visée. Les budgets égrenés, au fil des années, montrent la continuité d’un gouvernement à l’autre, jusqu’à culminer en 2008 à 11200 suppressions pour l’Education nationale ».

Patrick Gonthier a également rappelé à son audience l’engagement international fort de l’UNSA-Education à travers l’IE. « Le syndicalisme, au niveau mondial, a un rôle essentiel à jouer », a-t-il déclaré. Il a expliqué qu’« il n’y a plus dans une économie mondialisée de systèmes éducatifs autarciques », ni « de solutions adoptées dans tel ou tel pays sans références à des politiques éducatives conduites ailleurs ».

Pour en savoir plus sur les syndicats d’enseignants français et leur résistance continue aux réductions budgétaires et aux réformes de la politique éducative du gouvernement, veuillez visiter :

http://www.snes.edu/

http://www.unsa-education.org/

Mots-clés : Communiqués

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