Récemment, la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, fermait la porte à l’instauration d’un registre des loyers provincial qui pourtant, est une des solutions à la crise du logement. « La crise actuelle est liée à l’explosion des coûts parce que les mécanismes en place pour réguler les hausses de loyers ne fonctionnent pas », déplore Marjolaine Deneault, porte-parole du RCLALQ. « Les locataires n’arrivent plus à trouver des logements qu’ils peuvent se payer parce que rien n’est fait pour limiter les hausses abusives et illégales de loyer. Le projet de loi déposé cette semaine par Québec solidaire arrive au bon moment parce que dans les prochaines semaines, les avis d’augmentation de loyer et de non-renouvellement commenceront à arriver dans les boîtes aux lettres des locataires », souligne la porte-parole. À cet effet, les demandes de non-renouvellement, soit pour la reprise du logement par le propriétaire, soit pour une éviction visant la subdivision, l’agrandissement ou le changement d’affectation du logement sont souvent motivées par d’autres fins, dont l’augmentation abusive et illégale d’un loyer.
En juin dernier, le RCLALQ publiait une enquête basée sur l’étude de plus de 57 000 annonces de logements à louer sur Kijiji qui révélait que le prix moyen d’un logement à loyer avait augmenté de 8% en 1 an dans la région de Montréal et de 12% dans les régions de Sherbrooke et Trois-Rivières. Ces taux sont beaucoup plus élevés que le pourcentage d’augmentation annuel établi par le Tribunal administratif du logement (TAL) et démontrent que les mécanismes actuellement en place ne permettent aucunement de contrôler les loyers.
Le RCLALQ et ses membres militent auprès des municipalités afin qu’elles interpellent le gouvernement provincial pour qu’il se dote de moyens pérennes pour contrôler le prix des logements. Le RCLALQ réclame un contrôle universel et obligatoire dans la province ainsi qu’un registre public des loyers.
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