La crise environnementale a un impact démesuré sur les plus précaires
À l’instar des crises économiques et sanitaires, tout le monde sera touché par les conséquences d’une inaction collective face à la crise climatique. Les personnes les plus vulnérables le sont déjà et le seront encore davantage malgré leur mince participation à cette crise climatique globale. “La crise climatique exacerbe les inégalités déjà présentes : entre les classes économiques, entre les pays, entre les communautés autochtones et allochtones, etc. Nous devons de toute urgence renforcer les services publics et les programmes sociaux afin de protéger l’ensemble de la population des conséquences de la crise climatique, » a déclaré Judy Coulombe du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale. « La transition est inévitable, mais elle ne doit pas se faire sur le dos des femmes et des catégories plus vulnérables de personnes comme ce fut trop souvent le cas pendant la pandémie de Covid 19 », poursuit-elle.
Faire contribuer davantage les plus riches
Les groupes sociaux à l’origine de cette mobilisation souhaitent que le prochain gouvernement fasse participer davantage les plus riches et les multinationales afin d’accélérer la transition énergétique et de réinvestir massivement dans le filet social. « Les émissions de GES du 1% les plus riches du monde sont deux fois plus élevées que les émissions de la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Ce n’est qu’un juste retour des choses que les personnes qui se sont enrichies en polluant redonnent aux personnes qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise climatique », a dénoncé Vania Wright-Larin du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches.
Sortons maintenant de notre dépendance aux énergies fossiles
Le plan québécois de réduction des GES présenté en grande pompe par le gouvernement de la CAQ est loin de satisfaire les groupes mobilisés. « En plus de manquer d’ambition, le Plan vert du ministre sortant, Benoit Charette, rate carrément la cible. On a besoin d’actions fortes et immédiates qui nous permettent de faire beaucoup plus et beaucoup plus vite en matière de transition énergétique, » dit Thomas Harton de l’Association des étudiant-e-s en sciences sociales. « Quand le gouvernement lui-même remet en doute les avertissements des climatologues, quand on entend le premier ministre sortant dire qu’on ne peut pas en faire davantage on a tout simplement l’impression d’avoir été trahis, » s’indigne le porte-parole.
Se mobiliser pour ne pas subir
Les mobilisations qui ont lieu partout au Québec et dans le monde, marquent le début d’un mouvement de grèves sociales qui va prendre énormément d’ampleur dans les prochains mois. Les groupes mobilisés promettent de talonner le gouvernement qui sera élu le 3 octobre prochain. « Il est temps de faire valoir à ceux et celles qui veulent diriger que la crise climatique impose de repenser nos institutions, nos valeurs, ainsi que nos modes de production, car il n’y a pas d’opportunités économiques sur une planète morte. C’est désormais une question de survie, » a martelé Anaïs Gousse, porte-parole de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social.
Nos revendications
1) Bannir les énergies fossiles d’ici 2030, autant en termes de production, de transformation, d’exportation que d’importation.
2) Taxer massivement la richesse et réinvestir dans le filet social, afin d’assurer des conditions de vie décentes pour toutes et tous.
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