Édition du 11 novembre 2025

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Syndicalisme

Infirmières praticiennes spécialisées - Leur rôle en première ligne doit être discuté avec la FIQ

QUÉBEC, le 28 oct. 2025 - Alors que le ministre de la Santé, Christian Dubé, est en tournée médiatique pour expliquer le projet de loi n° 2 — visant principalement à instaurer la responsabilité collective quant à l’amélioration de l’accès aux services médicaux et à assurer la continuité de la prestation de ces services —, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ rappelle que les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) jouent un rôle essentiel en première ligne de soins et ne sont pas des ressources interchangeables.

En entrevue, le ministre a indiqué que les IPS pourraient contribuer à la prise en charge des patient-e-s. La FIQ estime que les IPS ne sont pas des «  substituts des médecins  », mais des professionnelles à part entière qui participent déjà activement à cette prise en charge. « Nous nous réjouissons que le ministre reconnaisse l’importance des IPS, mais il faut être clair : elles ne sont pas là pour combler des lacunes temporaires. Leur expertise doit être respectée et leur rôle pleinement reconnu dans le réseau public », souligne Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

La FIQ croit que les effets du projet de loi n° 2 sur les médecins — un projet qui risque de bouleverser en profondeur les pratiques sur le terrain — auront un impact direct sur le travail des IPS. Les enjeux liés aux IPS doivent être discutés, notamment la charge et l’organisation du travail, l’impact des changements législatifs et l’optimisation de l’utilisation des IPS dans le réseau public. «  La FIQ demande depuis des mois à Santé Québec que ces questions soient abordées, mais aucune avancée concrète n’a été réalisée jusqu’à présent. Les IPS ne doivent pas faire les frais du bras de fer entre le gouvernement et les médecins  », déplore Mme Bouchard.

«  Les IPS apportent une expertise unique et jouent un rôle essentiel en première ligne. Ces professionnelles hautement qualifiées peuvent poser des diagnostics, prescrire des traitements et assurer des suivis, tout en agissant dans un cadre collaboratif avec d’autres professionnel-le-s de la santé  », ajoute la présidente de la FIQ.

Par ailleurs, la Fédération juge contradictoire que le ministère de la Santé réduise les cibles de postes d’IPS tout en présentant ces professionnelles comme la solution à l’accès aux soins. À titre d’exemple, à Montréal et en Montérégie, plusieurs diplômées en santé mentale n’auront aucun poste cette année. La situation touche également des IPS dans d’autres milieux de pratique. «  C’est inacceptable  », dénonce la chef syndicale. «  Il faut ouvrir des postes d’IPS, sinon tout le réseau public et la santé des Québécois‑e‑s en pâtissent  », conclut-elle.

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