Rappelons que, depuis près de 30 ans, la CEEC joue un rôle unique et essentiel dans le maintien d’une évaluation rigoureuse et indépendante de la qualité des programmes, des services et des processus institutionnels dans les cégeps. « En supprimant cette instance, madame Déry met en péril l’indépendance et la rigueur de l’évaluation collégiale, tout en centralisant les pouvoirs décisionnels entre les mains du politique, au détriment d’une vision globale, impartiale et à long terme du réseau », déclare Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ. La Fédération salue d’ailleurs la prise de position de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), qui partage ses préoccupations quant à la disparition de ce garde-fou essentiel.
La FPPC-CSQ rappelle que les établissements collégiaux sont des milieux complexes qui nécessitent un accompagnement spécialisé en matière d’assurance qualité, combiné à une démarche réflexive interne, pour évoluer de façon cohérente avec leur mission éducative. Les professionnelles et professionnels jouent d’ailleurs un rôle déterminant dans cette dynamique, notamment en matière de réussite étudiante, de services d’orientation, d’aide psychosociale ainsi que de soutien et d’encadrement pédagogiques -, des services qui pourraient être mis en péril par une réforme centrée avant tout sur des impératifs budgétaires.
« Alors que les cégeps font face à de multiples coupes budgétaires en pleine période d’augmentation de l’effectif étudiant, cette réforme menace d’aggraver les problèmes plutôt que d’y apporter des solutions. La FPPC-CSQ exhorte le gouvernement à faire marche arrière et à entamer un véritable dialogue avec les acteurs des cégeps, dans le but de renforcer - et non d’affaiblir - la rigueur et la qualité du réseau collégial », conclut Éric Cyr.
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