Édition du 23 avril 2024

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Premières Nations

Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations réaffirme l'importance de mettre sur pied une Commission d'enquête publique nationale pour mettre fin à la violence à l'encontre des femmes et des jeunes filles autochtones

OTTAWA, le 18 oct. 2012 - En cette journée nationale de mobilisation pour mettre fin à la violence envers les peuples autochtones, le Chef national de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Shawn A-in-chut Atleo, a de nouveau exhorté le Canada à s’engager à mettre sur pied une Commission d’enquête publique nationale sur la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles autochtones.

« Malheureusement, la violence à l’encontre des Autochtones, particulièrement des femmes et des jeunes filles, n’est pas un phénomène nouveau. Cette violence ne disparaîtra pas sans engagement clair et gestes concrets », a affirmé le Chef national de l’APN, Shawn Atleo. « Des mesures s’imposent pour assurer la sécurité de l’ensemble des peuples autochtones. Il faut tout d’abord collaborer étroitement avec les familles des femmes disparues et assassinées et se pencher sur les raisons profondes pour lesquelles tant de femmes et de jeunes filles autochtones sont victimes de violence. Une Commission d’enquête publique nationale favoriserait l’élaboration de plans pour aller de l’avant, lesquels incluraient et refléteraient la réalité des femmes autochtones, des Premières Nations, des communautés métisse et inuite, ainsi que les expériences directes des familles des femmes disparues et assassinées. »

En juillet 2012, les dirigeants des Premières Nations d’un bout à l’autre du Canada ont adopté une résolution réitérant la nécessité de mettre sur pied une Commission d’enquête publique nationale qui engloberait les audiences, un examen des politiques et procédures policières en matière de recherches, d’enquêtes et de communication entre la police, les représentants officiels et les familles, ainsi qu’un examen des facteurs de risque socio-culturels et socio-économiques associés aux femmes et aux jeunes filles autochtones.

Plus particulièrement, une Commission d’enquête publique nationale sur la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles autochtones permettrait :

* d’assurer un examen ouvert et transparent des facteurs socio-économiques, politiques et historiques entraînant une vulnérabilité accrue ;

* d’examiner les méthodes et procédures d’enquête policières au moment du signalement de cas de disparition de femmes autochtones, ainsi que les communications avec les familles, les différentes compétences territoriales et la communication entre ces dernières ;

* de renforcer et d’examiner les recommandations indispensables - et malheureusement souvent non mises en application - formulées dans le cadre de commissions, d’enquêtes, de rapports et de groupes de travail antérieurs (comme la Commission royale sur les peuples autochtones, l’Enquête publique sur l’administration de la justice du gouvernement du Manitoba, les sommets nationaux des femmes autochtones, etc.) en mettant l’accent sur la définition des obstacles critiques à leur mise en œuvre et des stratégies permettant de les surmonter ;

* d’examiner les types de soutien, les expériences et les stratégies dans les centres urbains ;

* d’accorder une importance particulière au Nord, ainsi qu’aux perspectives et aux expériences toutes particulières des communautés nordiques des Premières Nations et des Inuits ;

* de passer en revue les méthodes novatrices et les moyens mis en place dans la communauté pour prévenir la violence et parvenir à la réconciliation.

« La mise sur pied d’une Commission d’enquête publique nationale indépendante et inclusive constituerait un engagement clair et sans équivoque pour amener des changements positifs pour les peuples autochtones au pays. Je continue à prier instamment le premier ministre et le gouvernement du Canada à collaborer avec les Premières Nations, les familles de femmes assassinées et disparues, les organisations de femmes et les autres groupes autochtones afin de mettre fin à la violence dès aujourd’hui », a déclaré le Chef national Atleo, ajoutant qu’un tel engagement du gouvernement nécessiterait l’identification et l’allocation de ressources à cet effet.

Plus tôt au cours du mois, l’APN a décrété que le 18 octobre était une journée de mobilisation nationale pour mettre fin à la violence envers les peuples autochtones, donnant le coup d’envoi à une campagne de signature de déclarations personnelles et de cartes postales et encourageant la tenue d’activités dans les communautés de l’ensemble des régions. L’APN sera l’hôte d’un webinaire en direct portant sur différentes approches visant à mettre fin à la violence aujourd’hui, à 14 h, HE. Pour accéder au webinaire et pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon de mettre fin à la violence, veuillez consulter le site www.afn.ca.

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