Édition du 26 mars 2024

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Environnement

Le Saint-Laurent autoroute du pétrole… pour qui ?

Le pétrole de l’Ouest jaillit ou jaillira de toutes parts : trains, conduites réaménagées (Enbridge) ou nouvelles (Énergie Est), pétroliers géants de plus en plus nombreux sur le Saint-Laurent. Ce nouveau schéma pour désenclaver le pétrole, notamment le plus polluant de la planète provenant des sables bitumineux, aura des conséquences environnementales, terrestres et maritimes exponentielles en plus de porter atteinte à l’intégrité du territoire québécois et causer de multiples effets pervers sur la voie navigable du Saint-Laurent.

Le GIRAM se réjouit de la mobilisation citoyenne qui croît de jour en jour contre le projet TransCanada ; il salue également les conditions récemment posées par le gouvernement du Québec. Il se propose toutefois de mobiliser l’opinion publique concernant la mise en place sur le Saint-Laurent d’un réseau de ports destinés au transport d’hydrocarbures américains ou canadiens et plus particulièrement le projet de TransCanada qui projette d’implanter un énorme terminal pétrolier destiné exclusivement à l’exportation.

En conséquence,

Le GIRAM demande que le gouvernement du Québec aille plus loin que les engagements pris à ce jour et qu’il ordonne la tenue d’un BAPE générique portant sur l’ensemble des risques reliés au transit du pétrole via le SaintLaurent.
Le GIRAM se prononce également contre le projet d’implantation d’un terminal pétrolier de TransCanada (projet Énergie Est), quel que soit l’endroit choisi sur le Saint-Laurent, et il demande au gouvernement du Québec de rejeter cette implantation désastreuse et inutile sur le territoire québécois.

Il est reconnu que l’essentiel de ce pétrole en provenance des sables bitumineux ne sera pas raffiné au Québec. Jusqu’à maintenant, l’entreprise n’a jamais pu démontrer la nécessité d’un tel terminal pour le Québec, alors qu’une telle infrastructure présente d’énormes risques écologiques et économiques, notamment, une perturbation de la circulation maritime du Saint-Laurent en cas d’accidents ou de déversements majeurs. À preuve, lors d’une « porte ouverte » le 10 octobre 2013 à Lévis, le directeur des relations avec les communautés de TransCanada, Alain Parisé, déclara à un citoyen que sur le plan technique, le terminal pétrolier n’était pas nécessaire que « c’était un choix du client d’avoir un terminal maritime » [1]. Quant à M. Philippe Cannon, responsable des communications d’Énergie Est, il a ajouté : « que les expéditeurs (armateurs ou clients) ont signé des contrats de 20 ans pour l’exportation du pétrole ». Il ressort que la seule nécessité est justifiée « par des clients extérieurs qui ont exprimé la volonté de se servir du terminal » (Le Peuple de Lévis, 10 octobre 2013).

Le GIRAM rend publique aujourd’hui une DÉCLARATION qu’il a adressée aux 125 députés de l’Assemblée nationale et qu’il diffusera également auprès des municipalités, des organismes environnementaux, regroupements citoyens de l’axe Saint-Laurent, notamment le réseau « Coule pas chez nous », syndicats de producteurs agricoles et autres. Ceci afin de faire connaître les enjeux néfastes liés au transport pétrolier sur le Saint-Laurent et pour faire valoir que l’ensemble du projet de TransCanada va à l’encontre du développement durable et de l’application du principe de précaution.
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Information supplémentaire :

GIRAM www.giram.ca

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