Le 14 août dernier, les résultats des prélèvements effectués le 13 juillet par la SVP et des citoyenNEs de Lac-Mégantic ont fait la démonstration que d’importantes quantités de pétrole se sont déposé sur les fonds des cours d’eau. Dans ses propres analyses, la SVP a constaté une pollution élevée sur les berges de la rivière, équivalent à 180 fois les normes des sols contaminés. Le ministère et certains chercheurs (Le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écotoxicologie marine, Émilien Pelletier notamment) ont tôt fait de remettre en question les résultats des prélèvements effectués par les groupes écologistes, minimisant la portée des résultats et les qualifiant de « partiels ». Pourtant, le ministère s’est aussitôt mis à la tâche de s’amender et de tester certains fonds du lac et de la rivière. Les résultats se font toujours attendre.
« On reste sur notre faim parce qu’on a les résultats de l’eau, mais pas ceux des berges et des sédiments, ni ceux des tiers qui ont travaillé sur le terrain », a affirmé Anne-Marie Saint-Cerny, de la SVP. Elle accuse le ministre Blanchet de minimiser la pollution de la rivière Chaudière. « Le ministre reconnaît qu’il y a de la pollution de façon sporadique, mais nous, on observe de la pollution sur les deux berges sur 70 km. Par ailleurs, les résultats du Ministère ne font état d’aucune contamination à l’arsenic, alors qu’un échantillon de pétrole sous forme de mousse prélevé à la surface de la rivière en contenait un taux élevé. »
Ce n’est que le 2 août que le MDDEF a reconnu que du pétrole se trouvait au fonds des cours d’eau de Lac-Mégantic, soit près d’un mois après la tragédie. Ce qui met en perspectives les « louanges » en matière d’efficacité du ministre péquiste. Au moment d’écrire ces lignes, aucune information ne filtre des communiqués du ministère sur la contamination des fonds de la Chaudière et du Lac-Mégantic. Dans tous les aspects de la gestion des lendemains de la tragédie de Lac-Mégantic, le PQ et son ministre de l’environnement se gargarisent de vertues de transparence. Pourtant les informations nous sont offertes au compte-goutte, elles apparaissent partielles et elles sont contestées par les observations faites sur place.