Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Syndicalisme

Les paramédics en conflit accueillent les parlementaires à l'Assemblée nationale - « Nous appelons au respect, mais personne ne répond au bout de la ligne »

QUÉBEC, le 9 nov. 2021 - Près de 200 paramédics se sont réunis ce matin devant l’Assemblée nationale afin d’accueillir les ministres et les député-es à leur arrivée au Parlement. Des dizaines de boîtes jaunes de format géant ont aussi été déposées sur le terrain de la colline Parlementaire.

« Le gouvernement Legault semble oublier que dans les ambulances, il y a des paramédics qui travaillent d’arrache-pied et qui sauvent des vies tous les jours. Pourtant, leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur depuis trop longtemps. Les boîtes jaunes partout sur le terrain de l’Assemblée nationale sont là pour rappeler aux parlementaires qu’ils ont une responsabilité dans ce conflit de travail », déclare Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Présentement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives, la CSN presse le gouvernement Legault d’améliorer les conditions de travail et de redresser le salaire des paramédics en urgence. « Il est scandaleux que le secteur soit à une croisée des chemins et que le gouvernement refuse de se pencher sur les problèmes du système préhospitalier. Nous sommes à l’heure des choix : ou bien le gouvernement continue de dédaigner ces enjeux ou bien il décide de développer réellement le secteur en investissant dans ses travailleuses et travailleurs », poursuit la présidente.

Jean Gagnon, paramédic et représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), rappelle que les paramédics sont un maillon indispensable de la chaîne de survie. « Nous méritons d’être reconnus et respectés pour ce métier qui est loin d’être fait pour tout le monde, mais nos conditions salariales et de travail ne le reflètent pas. Faut-il rappeler que nous avons le salaire le moins élevé des intervenantes et intervenants de l’urgence ? Que nous pouvons à peine prendre nos pauses repas et finir à l’heure, car il y a trop d’appels et pas assez d’effectifs pour y répondre ? Et que dans certaines régions, on nous demande d’être disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 14, pour répondre aux appels, et ce, en étant payés une heure sur deux ? Avez-vous déjà vu ça ? », demande M. Gagnon.

Selon Jean Gagnon, il faut donner un sérieux coup de barre avant de frapper le mur vers lequel le secteur préhospitalier se dirige. « Ce coup de barre passe par la nécessaire amélioration de nos conditions salariales et de travail. Les négociations actuelles offrent l’occasion de redresser la situation. Mais les représentants du gouvernement font preuve d’un manque de compréhension de notre réalité quotidienne et minimisent nos demandes. Nous appelons au respect, mais malheureusement, jusqu’à maintenant, personne ne répond au bout de la ligne », termine M. Gagnon.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Syndicalisme

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...