« En gros, ce que M. Couillard nous dit, c’est qu’aucun élève ne va mourir de ça, tempête Louise Chabot, présidente de la CSQ. Avec les compressions en éducation, ce ne sont pas que les bibliothèques scolaires qui manqueront de livres, ce sont les élèves qui n’auront plus de services et le personnel enseignant qui n’aura plus de soutien. »
Les ratios sont importants
« En ce qui concerne la question du ratio maître-élèves, je suis bouche-bée ! N’en déplaise au premier ministre, l’augmentation du nombre d’élèves par classe rendra plus difficile la tâche du personnel enseignant. La réalité, c’est que des dizaines de milliers d’élèves québécois ont des besoins particuliers et requièrent plus d’attention ainsi que de l’aide du personnel de soutien et professionnel. Les élèves en difficulté, qu’on appelle souvent EHDAA (élève handicapé ou en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation), ça dit quelque chose au premier ministre ? » s’interroge Louise Chabot.
Réveillez-vous !
« Philippe Couillard a beau être persuadé que les gens du réseau scolaire sont très créatifs et qu’ils vont être capables de maintenir et même d’améliorer les services, la réalité est tout autre ! », rappelle Louise Chabot.
Un taux de croissance inférieur à l’inflation entraîne déjà des conséquences désastreuses dans plusieurs commissions scolaires. Réduction de 500 postes à Laval, coupes de services professionnels à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), rumeurs de compressions de dix millions de dollars pour chacune des commissions scolaires de la Montérégie, les faits sont tenaces, la réalité est claire, les services aux élèves écopent.
L’augmentation des coûts du système scolaire est d’environ 3 %. « C’est dire qu’en n’augmentant les budgets que de 0,2 %, le gouvernement libéral impose des compressions de 2,8 % à nos écoles. Des nouvelles compressions qui portent le total à un milliard de dollars au cours des cinq dernières années. Ces compressions affectent la réussite scolaire. Réveillez-vous M. Couillard ! »