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Pour un prix réglementé du livre au Québec - « Il faut protéger nos librairies de quartier contre les géants comme Amazon » - Ruba Ghazal

MONTRÉAL, le 21 févr. 2021 - Afin de donner un coup de main aux librairies indépendantes québécoises en ces temps incertains, la députée de Québec solidaire Ruba Ghazal propose de réglementer le prix du livre. Elle suggère que le prix des nouveautés soit fixé pour une période de 9 mois, interdisant ainsi aux Amazon et Costco de ce monde de vendre ces nouveautés à perte pour attirer de la clientèle et ainsi nuire à nos librairies.

« Depuis le début du confinement, les Québécois se tournent vers la lecture pour s’évader, se cultiver et apprendre, c’est le moment d’adopter une mesure pour encourager nos libraires québécois qui travaillent sans relâche afin de garder leurs commerces ouverts et de continuer d’offrir une panoplie impressionnante d’oeuvres aux lecteurs québécois. Il n’y a aucune raison de ne pas le faire. C’est une mesure à coût nul pour l’État, qui permettrait de sécuriser pour de nombreuses années un réseau de librairies indépendantes à propriété québécoise », affirme la députée de Mercier.

Cette réglementation est réclamée depuis des années par le milieu du livre qui dit vouloir ainsi prémunir les librairies économiquement fragiles, des effets de la concurrence et de la vente à rabais des best-sellers sur le réseau de diffusion du livre.

« Le laissez-faire de la CAQ dans ce dossier est destructeur pour le monde du livre au Québec, qui fait face à la concurrence déloyale des grosses entreprises, notamment pour les commandes en ligne. Refuser d’agir maintenant, c’est favoriser les Amazon, Costco et Walmart de ce monde qui se permettent de vendre les livres jusqu’à 25% moins cher », ajoute la députée solidaire.

La mesure proposée par Québec solidaire est déjà en vigueur à plusieurs endroits dans le monde, dont l’Autriche, le Portugal, l’Espagne, la France et la Corée du Sud. Ces pays ont pris la décision de légiférer pour sauver leur réseau du livre à l’échelle nationale.

« C’est toute la population québécoise qui perdrait une grande diversité créatrice si une multinationale venait à occuper une place de monopole sur le marché québécois. Personne ne veut voir disparaître plusieurs librairies en ce moment. Ce sont d’importants lieux d’accès à la culture. Il faut comprendre que le livre n’est pas un bien ordinaire, c’est un bien culturel qu’il faut protéger. Sans un réseau de librairies fortes, l’une des conséquences les plus alarmantes pour les lecteurs québécois sera la diminution de la biblio diversité et de l’accessibilité à des œuvres de qualité. Il faut agir maintenant pour éviter une catastrophe ! », conclut Ruba Ghazal.

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