Ça fait un an que les anges gardiens sont sur la ligne de feu de la bataille contre la COVID et ça fait ….
• Un an que nos conventions collectives sont échues ;
• Un an qu’on est envoyé au front sans les masques N-95 qui auraient si essentiels depuis le premier jour pour empêcher la contamination par aérosol entre collègues et patients au sein même de nos institutions de santé ;
• Un an que le gouvernement se bat contre nous pour limiter le port de masques N-95, et le gouvernement s’est battu jusqu’au Tribunal du Travail. Le gouvernement a tout fait pour nier l’effet aérosol devant le Tribunal. Finalement, le 23 mars 2021 après une bataille rangée, le Tribunal ordonne au gouvernement de nous fournir des N-95. On aurait pu éviter pas mal de contaminations en un an si on nous avait fourni des masques N-95. Rien qu’au CUSM nous avons eu 951 employé-es infectés à la COVID et un grand nombre ont étés contaminés au travail ! Au Québec ce sont plus de 35,000 employé-es de la santé qui ont été contaminés en un an.
• Un an que le gouvernement est un champion de l’hypocrisie en nous appelant les anges gardiens devant le public alors qu’à la table de négociations il traite nos élus et tous nos problèmes de main-d’œuvre, de conditions de travail, de salaire avec un mépris total. La position du gouvernement se résume à :
« Si vous aimez pas vos conditions de travail ou de salaire allez travailler ailleurs ».
C’est ça le vrai visage de « papa Legault » !
Un décret en préparation… ?
En convoquant les 6 organisations syndicales le gouvernement se prépare à mettre fin à la négociation par un tordage de bras en décrétant notre convention collective.
On ne peut pas tolérer un autre décret.
Les employé-es de la santé sont dévouées et elles / ils sont sous-payés. Leur salaire n’a pas suivi l’inflation depuis 2004 et les « réformes » successives ont dégradé les conditions de travail.
Depuis des décennies, les organisations syndicales ont respecté les services essentiels dans toutes les négociations. Ça n’a jamais empêché les gouvernements de nous décréter ni de nous imposer l’appauvrissement surtout aux petits salariés.
Si on se fie aux 20 dernières années, cette convocation du Conseil du Trésor annonce que le gouvernement se prépare à mettre fin à la négociation autour du 24 juin.
L’unité pour gagner
Les 6 organisations syndicales ont négocié séparément, sans front commun, elles ont espéré, chacune de son côté, que « leurs arguments », « leur situation » devait mériter une attention « spéciale » de la part du gouvernement.
Un an plus tard les 6 organisations font face à un gouvernement qui n’a qu’une politique : nier la valeur du travail de nos anges gardiens et laisser le secteur de la santé se détériorer, se vider de ses anges gardiens.
Le gouvernement n’a aucune gêne. D’une part il affirme qu’il pourrait avoir des millions pour un foutu stade de baseball, il annonce des millions pour l’industrie de la construction et presqu’à chaque semaine il a des millions pour les entreprises privées et leurs « beaux projets ».
C’est seulement face aux demandes salariales des anges gardiens qu’il change totalement de discours, que soudainement le déficit, la « rigueur » reviennent la priorité numéro 1. Depuis un an le gouvernement ne nous offre rien d’autre que 5 autres années avec des augmentations de salaire en bas de l’inflation.
C’est vrai que dans l’éducation et la santé, les employé-es sont en majorité des femmes alors…
Pas encore le même mauvais film…
On a joué dans le film 3 fois depuis le début des années 2000. Cette fois il faut changer de tactique et de ton Nous devons nous faire entendre de la population. C’est la seule façon qu’on peut forcer le gouvernement à sortir de son mépris et à nous entendre.
Il nous reste environ 10 semaines avant un décret pour engager un dialogue avec la population et pour se faire entendre nous devrons parler haut et fort en nombre , ensemble, unitaires et nous devrons perturber nos villes nos rues, les instituions du pouvoir économique, les boss, les politiciens, etc…
Notre collègue Paul Ayotte a eu une idée fantastique, il propose que nous fassions un pacte moral avec la population que nous mettions le gouvernement en demeure de cesser de traiter les anges gardiens avec mépris et qu’il négocie de bonne foi.
Alors que la troisième vague de pandémie commence et malgré l’épuisement, nous sommes encore au poste tout en sachant que pour un deuxième été de suite nos vacances seront limitées, pandémie oblige !
La population a compris comme jamais dans le passé que nous sommes essentiels et que notre travail mérite pas mal mieux que le mépris de la CAQ.
Sortons du mauvais film, sortons dans la rue, faisons-nous entendre haut et fort, créons du chaos dans nos villes, adressons-nous à la population, démontrons que nous méritons mieux que l’appauvrissement.
On a une occasion en or de commencer à nous faire entendre de façon constante et massive et unitaire.
Le 31 mars les 6 organisations ont convoqué des manifestations
pour dénoncer une année entière de négociation
avec un gouvernement qui n’a rien absolument rien réglé.
Faisons de ce 31 mars le tremplin pour remobiliser nos membres.
Faisons de ce 31 mars le premier pas d’une unité syndicale renouvelée.
Prenons les rues et faisons reculer ce gouvernement qui entretien le même discours et les mêmes politiques d’étouffement du secteur public que gouvernement précédents.
UNITÉ – SOLIDARITÉ
POUR LE SERVICE PUBLIC
POUR NOS SALAIRES
POUR NOS CONDITIONS DE TRAVAIL
TOUS ET TOUTES EMSEMBLE À LA MANIFESTATION DU 31 MARS À 10H
au coin des rues Sherbrooke et McGill
Nous exigeons une convention collective à la hauteur de notre engagement envers la population.
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