« C’est bien beau parler de réorganisation du travail, mais il y a une vérité que l’employeur évite : moins il y a de personnel, moins il y a de services. Il faut cesser de jouer à l’autruche et se mettre la tête dans le sable. Les personnes préposées aux bénéficiaires sont débordées et ce n’est pas en déplaçant leurs heures de lunch ou les heures du début de leur quart de travail qu’on va s’assurer d’un meilleur service. Ça fait trop longtemps qu’on tente d’en faire plus avec moins. Il serait temps d’en faire plus, avec plus » constate Rosaire Hamelin, président du SQEES-FTQ du CSSS de Trois-Rivières.
En effet, l’employeur se targuait que les travaux du comité paritaire allait bon train. La représentante du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ) a contribué de bonne foi à l’amélioration des processus. Cependant, il n’a jamais été question des ratios personnels/bénéficiaires, alors que la clientèle représente des cas de plus en plus lourds.
« Ça fait plus de vingt ans qu’on parle de réorganisation du travail et les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux sont toujours au bout du rouleau. Pour des services de qualité et sécuritaires, il est temps de voir s’il y a suffisamment de personnel pour bien s’occuper de tout le monde » affirme Richard Belhumeur, président du SQEES-FTQ.